Presse et revues
85 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 avril 1901 01 avril 1901
Description : 1901/04/01 (A4,N34). 1901/04/01 (A4,N34).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65367898
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
- 303 —
production moyenne étant de 37 quintaux de grains environ, à
Viquarterio.
Mais il y a ici un perlectionnement notable : un ventilateur actionné
mécaniquement, qui n'existe pas dans les deux batteuses précédem-
ment vues, nettoie le grain à mesure qu'il tombe dans des grilles sous
la machine.
Elle, alors, ne cesse de verdir et de produire, défendue du froid et du rayonne-
ment hivernal, réchauffée enfin par ce qu'on appelle le « voile d'eau» qui, sur
une faible épaisseur, ne cesse de courir à la surface.
D'abondantes sources, en effet, dont l'eau reste constamment à une tempé-
rature relativement élevée (de 9 à 14° au-dessus de 0), ont été canalisées et
consacrées à l'irrigation perpétuelle des « marcite ». Et, en hiver, ce voile d'eau,
tiède en quelque manière, courant sans cesse sur la prairie, l'isole de l'atmo-
sphère ambiante et la réchauffe, à la fois, y entretenant la. vie active. C'est comme
une culture sous vitres, en serre chaude, avec cette différence que le vitrage
mouvant, fuyant, qu'est le voile d'eau, protège comme la vitre, réchauffe comme
le thermo-siphon
Et, dans ces conditions, la végétation ne s'arrête jamais. Le mois de janvier,
lui-même, apporte d'abondants fourrages verts aux riches étables du Milanais,
de la Lombardie en général ; partout, enfin où la « marcita » peut être établie.
Il suffit simplement d'interrompre la circulation du voile d'eau quelques jours
avant de mettre la faux et avant de faire entrer les attelages là où doit se faire
la coupe. A ce moment, non plus, la gelée n'est pas à craindre car l'herbe drue
et haute sert à son tour, et pour un moment, de manteau à la terre. Il faut seu-
lement se hâter de remettre le voile d'eau au fur et à mesure que l'herbe fraîche
est enlevée derrière le faucheur.
Et par ainsi sont prélevées annuellement des quantités invraisemblables de
fourrage vert, en ces prairies qui peuvent fournir, dans certaines conditions rare-
ment réunies, à la vérité, jusqu'à 12 coupes par an, mais arrivent facilement à
une coupe tous les 35 jours, les plus mauvaises en donnant toujours 6 ou 7
par an.
Ce qu'il y a en outre de remarquable dans ces sortes de prairies naturelles,
c'est que naturellement à des époques régulières, la flore, d'elle-même, se mo-
difie trois fois par an, et se reproduit d'année en année en un cycle régulier et
constant.
Les « marcite » les plus renommées se trouvent dans le voisinage de Milan, et
reçoivent les eaux de la Vittabia, émonctoire de la ville. -
On fait remonter l'invention des « marcite » jusque vers l'année 1400 et le
mérite de l'initiative est attibué aux moines de la Chartreuse de Chiaravalle, près
de Milan, dans le XIIIe siècle.
Naturellement, ce sont des prairies basses, établies le plus souvent sur d'an-
ciens marécages. La marcita, prairie perpétuelle, n'entre donc pas dans l'asso-
lement, cela va sans dire.
production moyenne étant de 37 quintaux de grains environ, à
Viquarterio.
Mais il y a ici un perlectionnement notable : un ventilateur actionné
mécaniquement, qui n'existe pas dans les deux batteuses précédem-
ment vues, nettoie le grain à mesure qu'il tombe dans des grilles sous
la machine.
Elle, alors, ne cesse de verdir et de produire, défendue du froid et du rayonne-
ment hivernal, réchauffée enfin par ce qu'on appelle le « voile d'eau» qui, sur
une faible épaisseur, ne cesse de courir à la surface.
D'abondantes sources, en effet, dont l'eau reste constamment à une tempé-
rature relativement élevée (de 9 à 14° au-dessus de 0), ont été canalisées et
consacrées à l'irrigation perpétuelle des « marcite ». Et, en hiver, ce voile d'eau,
tiède en quelque manière, courant sans cesse sur la prairie, l'isole de l'atmo-
sphère ambiante et la réchauffe, à la fois, y entretenant la. vie active. C'est comme
une culture sous vitres, en serre chaude, avec cette différence que le vitrage
mouvant, fuyant, qu'est le voile d'eau, protège comme la vitre, réchauffe comme
le thermo-siphon
Et, dans ces conditions, la végétation ne s'arrête jamais. Le mois de janvier,
lui-même, apporte d'abondants fourrages verts aux riches étables du Milanais,
de la Lombardie en général ; partout, enfin où la « marcita » peut être établie.
Il suffit simplement d'interrompre la circulation du voile d'eau quelques jours
avant de mettre la faux et avant de faire entrer les attelages là où doit se faire
la coupe. A ce moment, non plus, la gelée n'est pas à craindre car l'herbe drue
et haute sert à son tour, et pour un moment, de manteau à la terre. Il faut seu-
lement se hâter de remettre le voile d'eau au fur et à mesure que l'herbe fraîche
est enlevée derrière le faucheur.
Et par ainsi sont prélevées annuellement des quantités invraisemblables de
fourrage vert, en ces prairies qui peuvent fournir, dans certaines conditions rare-
ment réunies, à la vérité, jusqu'à 12 coupes par an, mais arrivent facilement à
une coupe tous les 35 jours, les plus mauvaises en donnant toujours 6 ou 7
par an.
Ce qu'il y a en outre de remarquable dans ces sortes de prairies naturelles,
c'est que naturellement à des époques régulières, la flore, d'elle-même, se mo-
difie trois fois par an, et se reproduit d'année en année en un cycle régulier et
constant.
Les « marcite » les plus renommées se trouvent dans le voisinage de Milan, et
reçoivent les eaux de la Vittabia, émonctoire de la ville. -
On fait remonter l'invention des « marcite » jusque vers l'année 1400 et le
mérite de l'initiative est attibué aux moines de la Chartreuse de Chiaravalle, près
de Milan, dans le XIIIe siècle.
Naturellement, ce sont des prairies basses, établies le plus souvent sur d'an-
ciens marécages. La marcita, prairie perpétuelle, n'entre donc pas dans l'asso-
lement, cela va sans dire.
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