Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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Au mois de janvier dernier, le transport de serres de plantes vivantes a demandé douze jours entre Phan-rang et le sanatorium; or de la côte à Som-gôm, au pied de la montagne, la chaleur torride de la plaine tue à peu près toutes les plantes qui voyagent ainsi par petits cheminements, et cet accident se reproduira tant qu'on n'aura pas des moyens de communication plus rapides.
Ce sont les semis d'arbres, faits en 1898, qui ont donné, jus- qu'ici, les meilleurs résultats. Malgré de trop nombreuses transplanta- tations, quelques pommiers, pêchers, abricotiers, se tiennent très bien. L'un d'eux, un pêcher, a fort bel aspect, il mesure deux mètres de haut et onze centimètres de circonférence à la base. Pommiers et cognassiers sauvages existent assez communément, du reste, dans les forêts avoisinant le plateau, pour laisser espérer le succès final de la culture des fruitiers d'Europe.
Elevage. - D'immenses prairies couvrent les mamelons du Lang- bian, produisant une herbe qui, sans être aussi fine et aussi savou- reuse que celle de nos prairies naturelles d'Europe, peut être classée dans les moyens pâturages. Elle donne un foin très acceptable comme odeur et tendre, si on a le soin de pratiquer les coupes un peu avant la floraison des graminées qui le composent à l'exclusion, à peu près complète, de toutes autres plantes.
La difficulté est de choisir un temps propice pour la fenaison ; pour obtenir un foin appétissant et tendre, l'herbe doit être coupée encore jeune, alors que la saison des pluies n'est pas terminée, il faut donc s'arranger pour profiter des embellies au fur et à mesure qu'elles se produisent.
Le foin récolté à Dang-kia est très goûté de toutes les bêtes de la ferme, et il est non seulement d'un grand secours comme réserve de nourriture pendant la saison sèche, mais encore d'un usage excel- lent, distribué en rations supplémentaires à l'écurie et à l'étable au moment des pluies.
A leur retour des champs, le soir, les bêtes prisent beaucoup le foin, qui vient donner de la consistance à la nourriture abondante, mais très aqueuse, qu'elles ont trouvée dans les pàtures trop copieu- sement arrosées.
En brûlant les prairies, comme le pratiquent les Moïs pendant l'hivernage, on obtient, une vingtaine de jours après l'incendie,
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