Presse et revues
85 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 avril 1901 01 avril 1901
Description : 1901/04/01 (A4,N34). 1901/04/01 (A4,N34).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65367898
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
— 366 —
Et tous ces canaux sont reliés entre eux de manière à conduire au
meilleur compte les moissons à l'aire, tout contre les machines à
battre disposées le long d'un port minuscule qui dessert en même
temps le magasin aux engrais. Les rizières sont permanentes ;
néanmoins,pour laisser quelque répit à la terre, M.Certani, de temps on
temps, y lève une récolte de trèile qu'il sème immédiatement après
la moisson, sur les éteubles. J'en ai vu, semé de 12 jours et commen-
çant à lever. Ce trèlle donne deux coupes : l'une en foin proprement
dit, l'autre qu'on laisse venir à graines pour avoir la semence. L'année
suivante, lorsqu'on revient au riz, la fumure habituelle s'opère avec
du phosphate seulement, c'est-à-dire sans azote (1), tandis que,
d'ordinaire à Mezzolara, elle emporte :
Surphosphate d'os. 300 kilos
Sulfate d'ammoniaque 150 kilos (2)
Il va sans dire que dans une exploitation de cette importance (3),
à sols de consistances diverses, à cultures variées (riz, blé, betterave
sucrière, vigne, maïs, chanvre, prairies), il serait difficile et onéreux
de centraliser en un même point toutes les opérations et tout le ma-
tériel. Outre les bâtiments de la résidence proprement dite, où se
trouvent et se construisent encore d'immenses magasins à étage
pour la garde des grains (riz, blé, maïs), sept fermes ou fabriques
(fabrica) sont disséminées sur l'exploitation, et M. Certani trouve
leur nombre insuffisant.
Je me suis arrêté avec plaisir à la ferme, qui mériterait plutôt le
nom d'établissement, où se traitait le chanvre.
Des montagnes de longues tiges sèches sont sur l'aire, une ma-
chine, actionnée par une locomobile, broie ou brise et teille sans
relâche. Un homme sans cesse sert à l'a broie de petites brassées de
tiges dont quelques autres ouvriers le tiennent approvisionné. La
brassée traverse la machine dans sa largeur et sort broyée, reçue de
(1) 11 ne faut pas perdre de vue que le paddy vaut moyennement environ 18 fr.
les 100 kilos, c'est-à-dire 7 $, soit 4$ 76 le picul de 68 kilos ou 1$ 54 le gia
de 22 kilos, et qu'avec ces prix, les avances en engrais sont profitabies à l'agri-
culture italienne. La question n'est pas aussi simple en Cochinchine.
(2) Le sol est riche en potasse et cet élément n'entre pas dans la fumure régu-
lière.
(3) Je ne l'ai pu visiter qu'en partie bien que nous ayons fatigué un bon cheval
à la parcourir.
Et tous ces canaux sont reliés entre eux de manière à conduire au
meilleur compte les moissons à l'aire, tout contre les machines à
battre disposées le long d'un port minuscule qui dessert en même
temps le magasin aux engrais. Les rizières sont permanentes ;
néanmoins,pour laisser quelque répit à la terre, M.Certani, de temps on
temps, y lève une récolte de trèile qu'il sème immédiatement après
la moisson, sur les éteubles. J'en ai vu, semé de 12 jours et commen-
çant à lever. Ce trèlle donne deux coupes : l'une en foin proprement
dit, l'autre qu'on laisse venir à graines pour avoir la semence. L'année
suivante, lorsqu'on revient au riz, la fumure habituelle s'opère avec
du phosphate seulement, c'est-à-dire sans azote (1), tandis que,
d'ordinaire à Mezzolara, elle emporte :
Surphosphate d'os. 300 kilos
Sulfate d'ammoniaque 150 kilos (2)
Il va sans dire que dans une exploitation de cette importance (3),
à sols de consistances diverses, à cultures variées (riz, blé, betterave
sucrière, vigne, maïs, chanvre, prairies), il serait difficile et onéreux
de centraliser en un même point toutes les opérations et tout le ma-
tériel. Outre les bâtiments de la résidence proprement dite, où se
trouvent et se construisent encore d'immenses magasins à étage
pour la garde des grains (riz, blé, maïs), sept fermes ou fabriques
(fabrica) sont disséminées sur l'exploitation, et M. Certani trouve
leur nombre insuffisant.
Je me suis arrêté avec plaisir à la ferme, qui mériterait plutôt le
nom d'établissement, où se traitait le chanvre.
Des montagnes de longues tiges sèches sont sur l'aire, une ma-
chine, actionnée par une locomobile, broie ou brise et teille sans
relâche. Un homme sans cesse sert à l'a broie de petites brassées de
tiges dont quelques autres ouvriers le tiennent approvisionné. La
brassée traverse la machine dans sa largeur et sort broyée, reçue de
(1) 11 ne faut pas perdre de vue que le paddy vaut moyennement environ 18 fr.
les 100 kilos, c'est-à-dire 7 $, soit 4$ 76 le picul de 68 kilos ou 1$ 54 le gia
de 22 kilos, et qu'avec ces prix, les avances en engrais sont profitabies à l'agri-
culture italienne. La question n'est pas aussi simple en Cochinchine.
(2) Le sol est riche en potasse et cet élément n'entre pas dans la fumure régu-
lière.
(3) Je ne l'ai pu visiter qu'en partie bien que nous ayons fatigué un bon cheval
à la parcourir.
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