Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse...Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Un courant d'exportation des plateaux vers la province de chevaux et de juments.
L'autrucherie officielle possède un étalon demi-sang anglo-arabe qui est mis gratui- tement à la disposition des éleveurs.
Ane. — Quelques colons se livrent avec succès à l'élevage de l'âne qui paraît très bien s'acclimater dans le pays ; il est plus résistant que le cheval. Les sujets obtenus sont peut-être un peu petits, mais robustes et bien constitués. L'adminis- tration, qui en a fait l'acquisition, les emploie comme animaux porteurs et de bât.
Il en existe un petit troupeau à l'autrucherie en bonne voie de prospérité.
Il est hors de doute que l'âne est appelé à rendre les plus grands services en faisant une économie très appréciable de bourjanes. C'est un élevage intéressant Pour la province, encore un peu dans l'enfance, mais qui promet un beau développe- ment.
Industrie mulassière. — C'est un élevage complètement à créer, mais qui inté- resse déjà certains colons et serait susceptible de rendre de grands services dans ce pays.
2° ESPÈCE BOVINE Bœuf. — Le bœuf de la province est un zébu qui ne présente que des variations secondaires et sans grand intérêt des différentes races de l'île. Il n'y a rien à signa- ler dans ce sens au point de vue zootechnique ; les variations portent sur la taille, le poids, la robe, le rendement en chair, la qualité de la viande, toutes choses sus- ceptibles de varier suivant l'époque de l'année, la qualité de la prairie, l'âge, etc.
L'élevage du bœuf est pratiqué « à la malgache », c'est-à-dire que les animaux sont abandonnés dans la steppe, rarement garcliennés, d'où les vols et la mortalité des jeunes. Pendant les mois de disette, les indigènes en diverses contrées prati- quent la transhumance en envoyant leurs animaux pâturer dans des prairies meil- leures.
Tel qu'il est le bœuf de ce pays serait un bon animal de boucherie s'il était un Peu sélectionné.
Les colons européens font venir de Tananarive ou plus exactement des plateaux des vaches sans bosse (omby rana) et des taureaux qu'ils emploient pour le métis- Sage ou l'obtention de sujets purs ainsi que des taureaux et vaches venus de France (normands, chârollais) dans le but d'obtenir un meilleur rendement en lait et en Jeunes. L'autrucherie officielle en a toujours possédé et ses reproducteurs étaient mis gratuitement à la disposition des colons ; elle va recevoir incessamment deux taureaux et des vaches.
Le bœuf est employé avantageusement comme bœuf de charrette. Il peut être aUssi exploité comme bœuf de charrue et animal de bât. L'autrucherie officielle Possède des modèles de bât et pourrra à bref délai fournir quelques animaux bien dressés. Les études et les expériences de M. le vétérinaire principal Grandmougin S011t appelées à être très utiles dans la province (30) : communications postales par exemple.
Maladies. — Deux maladies déciment le bœuf de ces contrées : la tuberculose et le charbon bactéridien.
to Tuberculose. — La tuberculose bovine revêt deux formes bien nettes que l'on Peut dénommer forme aiguë et forme chronique. La première évolue très vite, en Quelques jours, à la suite de fatigue après un refroidissement ; elle est caractérisée par une pneumonie à marche rapidement mortelle. A l'autopsie on rencontre les lésions de la tuberculose pulmonaire, exceptionnellement de la tuberculose intestinale, avec des tubercules métastatiques dans le foie, dans les reins, dans la rate, etc.
Cette forme sévit surtout aux changements de saison et chez des sujets amaigris.
Chez la vache, elle se complique de mammite à formes sclérosées où la glande n'est plus qu'un vaste amas de matières caseuses ou fibreuses avec des foyers inflamma-
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
Facebook
Twitter