Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1916 01 juillet 1916
Description : 1916/07/01 (A19,N120)-1916/08/31. 1916/07/01 (A19,N120)-1916/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536262w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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car tout déplacement est en général coûteux et nuisible ; cet intérêt exige que
la marchandise soit entre des mains sûres, sous la surveillance d'un personnel
capable de la soigner s'il y a lieu, mais qu'elle soit mobilisable à volonté.
Sous l'ancien régime commercial, marchandise et commerçants étaient plus
ou moins rivés l'un à l'autre : ou la marchandise devait suivre le commerçant
à son domicile, non sans dépense ni sans risques, ou le commerçant était tenu
de surveiller son dépôt, de vivre près de lui. Aujourd'hui, la marchandise
reste en place et le commerçant est libre de sa personne. Il peut circuler en
toute tranquillité : sa marchandise le suit sous forme d'un papier qui tient
dans sa poche et qu'il peut négocier.
La marchandise n'a jamais autant circulé que depuis qu'elle est immobilisée
matériellement, en ce sens qu'elle passe de mains en mains sans déplacement,
avec une aisance avantageuse en général. D'un point quelconque, même au
cours d'un voyage, le négociant ordonne le débarquement, l'accomplissement
des formalités de douane, l'emmagasinage, le contrôle, l'assurance, la surveil-
lance aux moindres frais, par un personnel préparé à ces tâches dont il tire le
maximum de services avec le moindre salaire. 11 opère en sécurité au moindre
prix et son activité peut s'employer à mieux que le contrôle des tâches
matérielles. Cette libération d'une partie de son activité profite aussi à la
communauté.
On pourrait écrire un volume pour justitier l'existence des magasins géné-
raux. Il ne paraît pas nécessaire de développer davantage une idée aussi simple.
Ces établissements, en se multipliant sans cesse, prouvent une utilité qui n'est
contestée par personne.
Qu'on nous permette d'ajouter, toutefois, que l'existence de magasins géné-
raux facilite la spéculation et que la spéculation est un grand bienfait: elle
fonctionne dans l'intérêt du producteur et dans celui du consommateur. Elle
économise à celui-ci, qui doit supporter toujours en fin de compte toutes les
charges qu'ont eu à subir les marchandises, certaines de ces charges provenant
des déplacements non justifiés. La marchandise, dans le système actuel, ne se
déplace plus que pour une destination définitive ou qui la rapproche du con-
sommateur.
C'est la spéculation, en fin de compte, qui, contrairement à l'opinion popu-
laire, régularise, uniformise les prix dont elle évite les sautes trop brus-
ques ou injustifiées.
CARACTÈRE PUBLIC ET PRIVÉ DES MAGASINS GÉNÉRAUX
Les magasins généraux ne pouvaient être ni des établissements complètement
libres, ni des institutions publiques régies par une administration.
L'Etat, par nature, se trouve, dans la plupart des cas, en mauvaise posture
pour être bon administrateur en matière commerciale. Si libéral, en effet, que
car tout déplacement est en général coûteux et nuisible ; cet intérêt exige que
la marchandise soit entre des mains sûres, sous la surveillance d'un personnel
capable de la soigner s'il y a lieu, mais qu'elle soit mobilisable à volonté.
Sous l'ancien régime commercial, marchandise et commerçants étaient plus
ou moins rivés l'un à l'autre : ou la marchandise devait suivre le commerçant
à son domicile, non sans dépense ni sans risques, ou le commerçant était tenu
de surveiller son dépôt, de vivre près de lui. Aujourd'hui, la marchandise
reste en place et le commerçant est libre de sa personne. Il peut circuler en
toute tranquillité : sa marchandise le suit sous forme d'un papier qui tient
dans sa poche et qu'il peut négocier.
La marchandise n'a jamais autant circulé que depuis qu'elle est immobilisée
matériellement, en ce sens qu'elle passe de mains en mains sans déplacement,
avec une aisance avantageuse en général. D'un point quelconque, même au
cours d'un voyage, le négociant ordonne le débarquement, l'accomplissement
des formalités de douane, l'emmagasinage, le contrôle, l'assurance, la surveil-
lance aux moindres frais, par un personnel préparé à ces tâches dont il tire le
maximum de services avec le moindre salaire. 11 opère en sécurité au moindre
prix et son activité peut s'employer à mieux que le contrôle des tâches
matérielles. Cette libération d'une partie de son activité profite aussi à la
communauté.
On pourrait écrire un volume pour justitier l'existence des magasins géné-
raux. Il ne paraît pas nécessaire de développer davantage une idée aussi simple.
Ces établissements, en se multipliant sans cesse, prouvent une utilité qui n'est
contestée par personne.
Qu'on nous permette d'ajouter, toutefois, que l'existence de magasins géné-
raux facilite la spéculation et que la spéculation est un grand bienfait: elle
fonctionne dans l'intérêt du producteur et dans celui du consommateur. Elle
économise à celui-ci, qui doit supporter toujours en fin de compte toutes les
charges qu'ont eu à subir les marchandises, certaines de ces charges provenant
des déplacements non justifiés. La marchandise, dans le système actuel, ne se
déplace plus que pour une destination définitive ou qui la rapproche du con-
sommateur.
C'est la spéculation, en fin de compte, qui, contrairement à l'opinion popu-
laire, régularise, uniformise les prix dont elle évite les sautes trop brus-
ques ou injustifiées.
CARACTÈRE PUBLIC ET PRIVÉ DES MAGASINS GÉNÉRAUX
Les magasins généraux ne pouvaient être ni des établissements complètement
libres, ni des institutions publiques régies par une administration.
L'Etat, par nature, se trouve, dans la plupart des cas, en mauvaise posture
pour être bon administrateur en matière commerciale. Si libéral, en effet, que
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