Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1916 01 mars 1916
Description : 1916/03/01 (A19,N118)-1916/04/30. 1916/03/01 (A19,N118)-1916/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65362602
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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— 156 —
La pêche chinoise. — On doit distinguer la petite et la grande pèche. La
première est pratiquée par des Chinois vivant dans le pays, n'ayant, comme les
pêcheurs annamites, pour toute fortune et pour tout bagage que leur petite
jonque, sur laquelle ils vivent en famille.
Ce bateau, de forme très arrondie, possède un mât et une voile carrée en jonc
tressé. Il peut prendre la mer, ayant un fond moins plat que celui des sampans
annamites, mais peut également marcher à la rame. Les pêcheurs chinois qui
montent ces barques tendent des lignes et pratiquent le même genre de pêche
que les Annamites.
La grande pèche chinoise est une organisation toute autre. Nous avons vu que
les barques qui participent à cette pêche sont des jonques qui ont leurs points
d'attache à Pak-Hoi et à Hoi-Hao.
Elles arrivent au poste de douane de l'île de la Cac-Ba pour se faire immatri-
culer vers la fin du mois de septembre. Ces jonques, d'une jauge de 3o à 100
tonneaux, comprennent un équipage de 5 à 12 hommes. L'entretien d'un de ces
bateaux pendant la campagne de pêche revient à 100 piastres par mois en
moyenne.
Une fois enregistrées au bureau de douane et pourvues de leurs permis, ces
500 ou 600 barques se répartissent sur tout le golfe, jusqu'à la hauteur de Vinb,
et pèchent sans interruption jusqu'au mois de juin suivant. La salaison du poisson
a lieu à bord des jonques; des chaloupes à vapeur viennent, à des époques
fixes, les débarrasser de leurs produits.
Les pêcheurs chinois emploient, pour leurs captures au large, la senne et le
filet traînant, lequel n'est autre que le gangui, dont il est fait usage en Méditer-
ranée. La senne est composée de 18 alèzes de 19 mètres chacune et forme ainsi
une tessure de 350 mètres environ sur 25 mètres de hauteur. Ce filet est
employé, du mois de février au mois de juin, pour la capture du gros poisson.
Les Chinois l'utilisent comme le font les pêcheurs d'Europe pour la pêche du
thon. Une des jonques sert de point d'attache à l'une des extrémités du filet
pendant qu'une autre jonque, tirant l'autre extrémité, décrit une circonférence à
l'intérieur de laquelle se trouvent pris les poissons.
Le filet traînant employé laI' les Chinois mesure approximativement 170
mètres et 5o mètres environ de large. Il est terminé par une poche de 35 mètres
de longuéur dont le ford, sur 5 mètres, est formé par un filet dont les mailles
n'ont que 10 millimètres d'ouverture. La largeur des mailles des ailes est de
306 m/m et celle des mailles de la poche de 207 DI/m seulement.
Cet engin est employé à partir du mois d'octobre. Il est traîné sur les fonds
ou bien entre deux eaux par deux jonques marchant de conserve. C'est le genre
de pêche pratiqué en Méditerranée sous le nom de pêche aux bœufs. Les Chinois
opérant sur le gand banc du large emploient également les lignes de traîne en
usage en Europe.
Les principaux endroits fréquentés par les Chinois au cours de leurs campa-
gnes de pêche sont indiqués sur la carte jointe à la présente étude; mais les
La pêche chinoise. — On doit distinguer la petite et la grande pèche. La
première est pratiquée par des Chinois vivant dans le pays, n'ayant, comme les
pêcheurs annamites, pour toute fortune et pour tout bagage que leur petite
jonque, sur laquelle ils vivent en famille.
Ce bateau, de forme très arrondie, possède un mât et une voile carrée en jonc
tressé. Il peut prendre la mer, ayant un fond moins plat que celui des sampans
annamites, mais peut également marcher à la rame. Les pêcheurs chinois qui
montent ces barques tendent des lignes et pratiquent le même genre de pêche
que les Annamites.
La grande pèche chinoise est une organisation toute autre. Nous avons vu que
les barques qui participent à cette pêche sont des jonques qui ont leurs points
d'attache à Pak-Hoi et à Hoi-Hao.
Elles arrivent au poste de douane de l'île de la Cac-Ba pour se faire immatri-
culer vers la fin du mois de septembre. Ces jonques, d'une jauge de 3o à 100
tonneaux, comprennent un équipage de 5 à 12 hommes. L'entretien d'un de ces
bateaux pendant la campagne de pêche revient à 100 piastres par mois en
moyenne.
Une fois enregistrées au bureau de douane et pourvues de leurs permis, ces
500 ou 600 barques se répartissent sur tout le golfe, jusqu'à la hauteur de Vinb,
et pèchent sans interruption jusqu'au mois de juin suivant. La salaison du poisson
a lieu à bord des jonques; des chaloupes à vapeur viennent, à des époques
fixes, les débarrasser de leurs produits.
Les pêcheurs chinois emploient, pour leurs captures au large, la senne et le
filet traînant, lequel n'est autre que le gangui, dont il est fait usage en Méditer-
ranée. La senne est composée de 18 alèzes de 19 mètres chacune et forme ainsi
une tessure de 350 mètres environ sur 25 mètres de hauteur. Ce filet est
employé, du mois de février au mois de juin, pour la capture du gros poisson.
Les Chinois l'utilisent comme le font les pêcheurs d'Europe pour la pêche du
thon. Une des jonques sert de point d'attache à l'une des extrémités du filet
pendant qu'une autre jonque, tirant l'autre extrémité, décrit une circonférence à
l'intérieur de laquelle se trouvent pris les poissons.
Le filet traînant employé laI' les Chinois mesure approximativement 170
mètres et 5o mètres environ de large. Il est terminé par une poche de 35 mètres
de longuéur dont le ford, sur 5 mètres, est formé par un filet dont les mailles
n'ont que 10 millimètres d'ouverture. La largeur des mailles des ailes est de
306 m/m et celle des mailles de la poche de 207 DI/m seulement.
Cet engin est employé à partir du mois d'octobre. Il est traîné sur les fonds
ou bien entre deux eaux par deux jonques marchant de conserve. C'est le genre
de pêche pratiqué en Méditerranée sous le nom de pêche aux bœufs. Les Chinois
opérant sur le gand banc du large emploient également les lignes de traîne en
usage en Europe.
Les principaux endroits fréquentés par les Chinois au cours de leurs campa-
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