Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1916 01 janvier 1916
Description : 1916/01/01 (A19,N117)-1916/02/28. 1916/01/01 (A19,N117)-1916/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536259d
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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- Renseignements:
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- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 131
- i6 —
En examinant ce tableau, on constate :
1° — Que la hauteur totale des pluies est très variable d'une année à l'autre :
2 m. 778 en 1907 et 1 m. 105 en 1911. Cet écart considérable, indice de l'irré-
gularité du climat, explique également l'irrégularité des récoltes. Aussi voit-on
généralement régner de graves disettes dans les années qui suivent celles des
faibles chûtes d'eau. Tel a été le cas en 1899-1903-1907 et 1911 après les
années de sécheresse 1898-1902-1906 et 1910.
2° — Que pendant les mois de Janvier, Février et Mars, les plus importants de
la période culturale du 5e mois, la hauteur totale des pluies n'est que de 87 m/m
quantité absolument insuffisante non seulement pour la culture du riz, mais pour
toute autre culture. Seules quelques cuvettes, représentant à peine 1/5e de la
surface cultivable, peuvent être mises en rizières. Quant aux cultures sèches,
limitées aux terres hautes et légères (2/7 de la surface environ), elles ne donnent,
faute d'eau, que des rendements médiocres. Pendant cette période, plus de la
moitié du terrain reste forcément inculte.
3° — Que pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, les plus importants
de la période culturale du 10e mois, la hauteur des pluies est très irrégulière.
55 m/m en Juillet 1902 et 467 IIJ/m en Juillet 1912
18 m/ m en Août 1906 et 372 m/ m en Août 1908
13 m/ m en Septembre 1902 et 889 m III en Septembre 1910
Avec de tels écarts, la culture du riz, la seule pratiquée pendant cette pério-
de, est sujette à de multiples aléas et la réussite d'une récolte est des plus
incertaine car elle dépend à la fois de la régularité et de l'abondance des pluies.
Même dans les années les plus favorables cette réussite n'est jamais complète,
toutes les régions n'étant pas également favorisées. En outre, de vastes surfaces
cultivables restent chaque année incultes par suite de la continuelle incertitude
dans laquelle vivent les habitants.
Pour donner plus de précision à cet exposé, nous allons étudier, dans ses
détails, la relation qui existe entre les conditions climatériques et l'état des
cultures dans une année mauvaise. Nous prendrons, comme exemple caractéris-
tique, la présente année 1915 durant laquelle nous avons vu se dérouler chaque
jour sous nos yeux le spectacle désolant de récoltes progressivement et sûrement
compromises par la sécheresse.
En consultant les feuilles météorologiques de la station de Thanh-Hoa on cons-
tate que du 1er Janvier, commencement des semis au 22 Avril, fin de la floraison,
les cultures du 5e mois n'ont reçu que 48 m/m de hauteur des pluies, alors que
la quantité strictement nécessaire pour obtenir de bons rendements, en cette
saison, est de 750 ml m pour les rizières et de 600 m/ m pour les cultures sèches.
En outre, du Ier au 22 Avril, période critique de la floraison, le vent du « Laos »
a régné pendant 12 jours élevant brusquement de 60 la température moyenne
(maximum = 4I04 le 17 avril) et brûlant tout sur son passage. On peut, d'après
En examinant ce tableau, on constate :
1° — Que la hauteur totale des pluies est très variable d'une année à l'autre :
2 m. 778 en 1907 et 1 m. 105 en 1911. Cet écart considérable, indice de l'irré-
gularité du climat, explique également l'irrégularité des récoltes. Aussi voit-on
généralement régner de graves disettes dans les années qui suivent celles des
faibles chûtes d'eau. Tel a été le cas en 1899-1903-1907 et 1911 après les
années de sécheresse 1898-1902-1906 et 1910.
2° — Que pendant les mois de Janvier, Février et Mars, les plus importants de
la période culturale du 5e mois, la hauteur totale des pluies n'est que de 87 m/m
quantité absolument insuffisante non seulement pour la culture du riz, mais pour
toute autre culture. Seules quelques cuvettes, représentant à peine 1/5e de la
surface cultivable, peuvent être mises en rizières. Quant aux cultures sèches,
limitées aux terres hautes et légères (2/7 de la surface environ), elles ne donnent,
faute d'eau, que des rendements médiocres. Pendant cette période, plus de la
moitié du terrain reste forcément inculte.
3° — Que pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, les plus importants
de la période culturale du 10e mois, la hauteur des pluies est très irrégulière.
55 m/m en Juillet 1902 et 467 IIJ/m en Juillet 1912
18 m/ m en Août 1906 et 372 m/ m en Août 1908
13 m/ m en Septembre 1902 et 889 m III en Septembre 1910
Avec de tels écarts, la culture du riz, la seule pratiquée pendant cette pério-
de, est sujette à de multiples aléas et la réussite d'une récolte est des plus
incertaine car elle dépend à la fois de la régularité et de l'abondance des pluies.
Même dans les années les plus favorables cette réussite n'est jamais complète,
toutes les régions n'étant pas également favorisées. En outre, de vastes surfaces
cultivables restent chaque année incultes par suite de la continuelle incertitude
dans laquelle vivent les habitants.
Pour donner plus de précision à cet exposé, nous allons étudier, dans ses
détails, la relation qui existe entre les conditions climatériques et l'état des
cultures dans une année mauvaise. Nous prendrons, comme exemple caractéris-
tique, la présente année 1915 durant laquelle nous avons vu se dérouler chaque
jour sous nos yeux le spectacle désolant de récoltes progressivement et sûrement
compromises par la sécheresse.
En consultant les feuilles météorologiques de la station de Thanh-Hoa on cons-
tate que du 1er Janvier, commencement des semis au 22 Avril, fin de la floraison,
les cultures du 5e mois n'ont reçu que 48 m/m de hauteur des pluies, alors que
la quantité strictement nécessaire pour obtenir de bons rendements, en cette
saison, est de 750 ml m pour les rizières et de 600 m/ m pour les cultures sèches.
En outre, du Ier au 22 Avril, période critique de la floraison, le vent du « Laos »
a régné pendant 12 jours élevant brusquement de 60 la température moyenne
(maximum = 4I04 le 17 avril) et brûlant tout sur son passage. On peut, d'après
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