QUELQUES MALADIES ET ENNEMIS DES PLANTES CULTIVÉES EN EXTRÊME-ORIENT (Suite) (1)
20 LÉPIDOPTÈRES M. J. de Joannis, ancien Président de la Société entomologique de France (2), à qui nous nous étions adressé pour obtenir des renseignements complémen- taires sur les lépidoptères nuisibles, a bien voulu nous donner avec une liste des espèces citées dans les travaux les plus récents comme nuisibles à diverses cul- tures dans l'Inde et à Java, la description succincte, en évitant l'emploi de termes scientifiques, des principales espèces énumérées dans la liste précitée, ainsi que quelques généralités sur les moyens de destruction des papillons nuisibles. Nous lui sommes donc redevable de l'intérêt qu'offre la partie de cette étude relative aux lépidoptères, et nous nous permettons de lui en exprimer ici toute notre reconnaissance. - Comme pour les champignons parasites, nous croyons utile de donner aussi quelques indications sur la préparation, l'envoi des papillons et, pour les princi- pales des espèces nuisibles, citées suivant les plantes attaquées, les renseigne- ments sur le mode, l'importance de l'attaque et les procédés de lutte préconisés, que nous avons pu relever dans les publications spéciales des pays voisins, en y ajoutant les descriptions fournies par M. de Joannis.
Elevage des chenilles., Si la distance le permet, on peut expédier les chenilles vivantes dans un tube de bambou ou dans une boîte, résistante, en ayant soin d'y ménager quelques ouvertures et en fournissant aux chenilles une provision des matériaux dont elles se nourrissent. Mais, le plus souvent, la distance est trop grande pour que les chenilles puissent arriver vivantes à destination et il faut alors les élever pour obtenir les papillons qui, seuls, permettront la détermination de l'espèce.
Les procédés d'élevage des chenilles sont très simples et, avec du soin et de la minutie, on parviendra presque toujours à obtenir les papillons. Cependant certaines espèces.s'élevant assez difficilement, surtout si l'on ne dispose pas d'un emplacement suffisant, il vaudra mieux, si cela est possible, les observer de temps en temps, sur les plantes mêmes qu'elles attaquent, et ne les recueillir qu'au moment où elles paraîtront prêtes à se transformer en chrysalides, puis en papillons.
(1) La première partie de cette étude, relative aux champignons a paru dans le Bulletin Economique de novembre-décembre 1912, pp. 781 804.
(2) Le Bulletin Economique de l'Indochine a inseré dans son numéro de septembre- octobre 1912, pp. 643-658, une étude de M. de Joannis sur quelques lépidoptères du Tonkin.
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