milliers d'hectares boisés dont l'exploitation rationnelle serait pour eux une source de richesse.
Cette destruction insensée, inutile, absurde, de l'état boisé a été poussée si loin que nombreu- ses sont déjà les régions dépourvues d'eau en saison sèche.
Il est grand temps d'agir et de mettre en vigueur une législation forestière nous permettant de réglementer lu culture par ray et les feux de brousse, c'est-à-dire de supprimer comme il est dit plus haut, les deux principales causes de la ruine de nos forêts
EXPLOITATIONS
Le montant des permis de coupe délivrés au 31 mars 1913 d*élève à 1091 $ 00 alors qu'il n'était, en mars 1912, que de 557 $ 00.
Cette différence démontre que les exploitations reprennent cette annnée leur marche normale.
11 y a donc tout lieu d'escompter que les recettes de 1913 seront plus élevées que celles de l'exercice précédent si la crue annuelle atteint sont niveau normal.
Les bambous croissant dans le bassin du Stung-Chinit étant morts l'année dernière, les exploitants ont dû abandonner cette région dans laquelle ils ne trouvaient plus les flotteurs nécessaires pour le transport des bois d'œuvre plus denses que l'eau.
Certaines gros marchands de bois ont également quitté la région de Pnrsat dans laquelle ils s'étaient installés depuis deux ans.
Les grosses exploitations ont lieu actuellement dans les bassins du Stung-Sen et du Mékong.
DÉLIVRANCES GRATUITES
Deux cent soixante deux permis gratuits ont été délivrés au cours du trimestre contre deux cent vingt trois en 1912.
MARCHÉS AUX BOIS
Toutes les scieries sont normalement approvisionnées en bois d'œuvre.
Les principaux marchés sont toujours Pnom-Penh, Chlong, Kratié, Péam-Chilang, Stung- Treng, Takéo, Kompong-Thom et l'embouchure du Stung-Chinit.
Les bois les plus demandés sont encore le Teal et le Khlong (Dau) le Sralao (Bang-lang) le Thnong (Dang-huong), le Koki (Sao), le Phchek (Cachac) le Sokram (Cam-xe), etc.
Les prix de vente sont normaux.
Les dépôts de bois à brûler sont suffisamment approvisionnés.
Il y a lieu de signaler une hausse très forte sur le bois à brûler à Phnom-Penh seulement.
Le prix du stère qui était de 1 $ 00 et 1 $ 20 est passé à 1 $ 70.
Cette hausse est d'autant plus incompréhensible qu'aucune charge nouvelle ne pèse sur ce commerce ; l'on doit l'attribuer uniquement à une entente générale entre tous les marchands de bois.
Le charbon de bois atteignit également un prix inaccoutumé jusqu'à ce jour : 1 $ 90 le picul. Là encore, la hausse provient d'une entente générale des indigènes. En présence de cette situation, plusieurs fabricants furent convoqués et avertis que si, dans les quinze jours, cette hausse anormale persistait encore, l'Administration n'hésiterait pas, la population euro- péenne étant le seul consommateur, à fabriquer du charbon de bois qu'elle vendrait au prix coûtant.
RECETTES
Les recettes s'élèvent au 31 mars 1913 à 23.151 $85, alors que celles de 1912 n'étaient à même date que de 17.341$80. La situation parait normale. Tout porte à croire que les pré- visions budgétaires seront facilement atteintes et peut-être dépassées.
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