au Tonkin, commencent à apprécier ce résultat heureux. Mais il faudrait arrriver, par des mesures administratives et par la diffusion des notions d'hygiène dans la masse indigène des pays séricoles, à interdire la vente des graines non sélec-
tionnées, en mettant à la portée des magnaniers des graines saines. On arrivera à ce résultat par une action méthodique, qui sera longue, consistant en une large'distribution de graines sélectionnées dans des stations de grainage du Gouvernement d'une part, et un enseignement populaire de sériciculture dans les principales régions où l'on pratique la sériculture, par les agents techniques de l'Administration qui seront tenus de visiter les chambrées iudigènes d'autre part. Fort heureusement, la pébrine est beaucoup moins meurtrière en Indo- chine qu'en France, sans quoi, la sériciculture aurait depuis longtemps disparu du pays.
Flâcherie. — Connue sous le nom de Tâm lung, (ver qui dépérit) au Tonkin, ou tam di dwôi (ver qui s'enfouit), en Cochinchine, la flâcherie est assez fréquente en Indochine ; elle apparaît le plus généralement vers les derniers âges. Le ver atteint cesse de manger et s'enfouit sous la feuille et la litière où il meurt lentement ; le corps est flasque, laissant suinter un liquide noirâtre, nauséabond.
Au mois de Janvier 1907, à Phu-lang-Thu'~O'ng, dans une éducation, nous avons trouvé des vers dits Tâm lôn eût lên dâu » (mot à mot : vers dont les excréments remontent à la tête). Ce nom désigne assez bien la manifestation de la maladie, car on aperçoit à travers la peau de la tête des masses vertes de feuilles non digérées qui remplissent le tube digestif vers les premiers anneaux.
Comme ces vers étaient au dernier âge, ils se traînèrent jusqu'à l'époque de la montée. Mis sur les claies pour le coconnage, ils moururent sans exhaler l'odeur sui generis de la flâcherie. Sous le microscope, nous avons vu pourtant très nettement des bacilles en chapelet. Les. glandes soyeuses des vers étaient réduites, à peine visibles, bien qu'ils fussent à la veille de la montée.
Une autre maladie qui semble devoir être rattachée à la flâcherie est celle dite « Tarn khwarig », au Tonkin. Le ver est gros, la peau distendue et la partie postérieure, du 6ième anneau à l'anus, est dure. Sous la peau légèrement jaunâtre, on aperçoit une masse noire de matières fécales ou de nourriture mal digérée ; la teinte noire marbrée va s'accentuant du 3ième anneau au 6ième.
Les derniers anneaux sont par contre transparents, jaunâtres. Ecrasé, le ver laisse échapper. une odeur nauséabonde de chair pourrie, insupportable, tout à fait caractéristique.
Dans la même éducation sus-mentionnée, nous avons trouvé parmi les vers placés sur la claie (17 Janvier 1907) des corps flasques, dégageant une odeur fétide, qui s'écrasaient sous la plus légère pression du doigt. Au microscope, nous avons trouvé des coccus.
Grasserie. — Les vers gras sont certainement aussi fréquents que les pébri- nés, mais ils se montrent sous différents aspects, comme les flats d'ailleurs. Le
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