Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30. 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534771z
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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— 373 —
commencer et sont loin d'avoir donné tout ce que l'on est en droit d'attendre
d'elles.
« La presque totalité des lépidoptères nuisibles l'est à l'état de chenille.
Je ne pourrais citer que deux espèces nuisibles à l'état de papillon. L'une est le
sphinx tête de mort d'Europe et d'Afrique (Acherontia atropos L) qui, attiré
par le miel, pénètre parfois dans les ruches et y cause du désordre ; en Asie
orientale, il y a deux Acherontia, styx et lachesis; je ne saurais dire si l'on a
fait sur eux des observations analogues. L'autre lépidoptère nuisible à.l'état de
papillon est Ophideres fullonica L., et probablement les autres espèces du
même genre. Ce papillon se pose sur les oranges (et probablement les autres
fruits analogues, pamplemousses, citrons, etc.,) et perce l'écorce avec sa
trompe qui est garnie de petits crochets acérés et durs et aspire le jus du fruit;
il va ainsi de fruit en fruit laissant un petit trou sur chacun par où l'air pénètre,
introduisant des germes de moisissures, et les fruits pourrissent.
« J'ignore si l'on a signalé d'autres papillons nuisibles à l'état de papillon.
« Les chenilles sont nuisibles principalement à cause de leur voracité ; il faut
cependant dire ici qu'il y en a qui sont venimeuses, du moins par leurs poils.
En Europe, les chenilles nommées « processionnaires », du chêne ou du pin,
sont bien connues par ce fait. Je trouve citées en Asie orientale deux chenilles
appartenant à la même famille que les processionnaires, à savoir la famille des
,Eupterotidæ, comme possédant la même propriété : Eupteroie geminata et
minor. Une autre famille de lépidoptères est également célèbre à ce point de
vue, ce sont les Limacodidse, dont le nom vient de ce que les chenilles rampent
comme des sortes de limaces; plusieurs espèces de ce groupe attaquent le
théier surtout, et le caféier ; or, elles possèdent souvent des touffes de poils,
fort jolis comme décoration, mais excessivement urticants et même leurs
cocons, qui ont l'aspect de petites boules un peu allongées, collées contre
les branches, étant formés de soie feutrée avec des débris de poils, sont assez
fortement urticants.
« Dans Indian Muséum Notes, III, 1895, p. 11, on trouve cité le cas de
Thosea cotesi, Swinhoe, dont les chenilles faisaient des dégâts importants sur
le théier à Darrang (dans l'Assam) ; on voulut faire recueillir les chenilles une à
une par des enfants, mais on fut obligé d'y renoncer à cause des sortes de
brûlures intolérables qui en résultaient.
« Mais les principaux méfaits des chenilles proviennent de leur voracité. Il est
important pour lutter contre ces fléaux de connaître exactement les conditions
d'existence des espèces nuisibles. Ainsi les chenilles qui attaquent la canne à
sucre sont légion mais les unes en mangent simplement les feuilles, d'autres
pénètrent et vivent dans l'intérieur de la plante elle-même. Non seulement cela,
mais telle espèce, Polyocha saccharella vit dans la racine elle-même ; l'espèce
ne semble pas très abondante mais en raison de la partie attaquée les dégâts
qu'elle cause sont très graves ; d'autres minent la tige, mais les unes pénètrent
par les bourgeons (Scirpophaga auriflua), d'autres par l'extrémité de la tige
commencer et sont loin d'avoir donné tout ce que l'on est en droit d'attendre
d'elles.
« La presque totalité des lépidoptères nuisibles l'est à l'état de chenille.
Je ne pourrais citer que deux espèces nuisibles à l'état de papillon. L'une est le
sphinx tête de mort d'Europe et d'Afrique (Acherontia atropos L) qui, attiré
par le miel, pénètre parfois dans les ruches et y cause du désordre ; en Asie
orientale, il y a deux Acherontia, styx et lachesis; je ne saurais dire si l'on a
fait sur eux des observations analogues. L'autre lépidoptère nuisible à.l'état de
papillon est Ophideres fullonica L., et probablement les autres espèces du
même genre. Ce papillon se pose sur les oranges (et probablement les autres
fruits analogues, pamplemousses, citrons, etc.,) et perce l'écorce avec sa
trompe qui est garnie de petits crochets acérés et durs et aspire le jus du fruit;
il va ainsi de fruit en fruit laissant un petit trou sur chacun par où l'air pénètre,
introduisant des germes de moisissures, et les fruits pourrissent.
« J'ignore si l'on a signalé d'autres papillons nuisibles à l'état de papillon.
« Les chenilles sont nuisibles principalement à cause de leur voracité ; il faut
cependant dire ici qu'il y en a qui sont venimeuses, du moins par leurs poils.
En Europe, les chenilles nommées « processionnaires », du chêne ou du pin,
sont bien connues par ce fait. Je trouve citées en Asie orientale deux chenilles
appartenant à la même famille que les processionnaires, à savoir la famille des
,Eupterotidæ, comme possédant la même propriété : Eupteroie geminata et
minor. Une autre famille de lépidoptères est également célèbre à ce point de
vue, ce sont les Limacodidse, dont le nom vient de ce que les chenilles rampent
comme des sortes de limaces; plusieurs espèces de ce groupe attaquent le
théier surtout, et le caféier ; or, elles possèdent souvent des touffes de poils,
fort jolis comme décoration, mais excessivement urticants et même leurs
cocons, qui ont l'aspect de petites boules un peu allongées, collées contre
les branches, étant formés de soie feutrée avec des débris de poils, sont assez
fortement urticants.
« Dans Indian Muséum Notes, III, 1895, p. 11, on trouve cité le cas de
Thosea cotesi, Swinhoe, dont les chenilles faisaient des dégâts importants sur
le théier à Darrang (dans l'Assam) ; on voulut faire recueillir les chenilles une à
une par des enfants, mais on fut obligé d'y renoncer à cause des sortes de
brûlures intolérables qui en résultaient.
« Mais les principaux méfaits des chenilles proviennent de leur voracité. Il est
important pour lutter contre ces fléaux de connaître exactement les conditions
d'existence des espèces nuisibles. Ainsi les chenilles qui attaquent la canne à
sucre sont légion mais les unes en mangent simplement les feuilles, d'autres
pénètrent et vivent dans l'intérieur de la plante elle-même. Non seulement cela,
mais telle espèce, Polyocha saccharella vit dans la racine elle-même ; l'espèce
ne semble pas très abondante mais en raison de la partie attaquée les dégâts
qu'elle cause sont très graves ; d'autres minent la tige, mais les unes pénètrent
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