Ce groupe de magnaneries est destiné à faire revi vre l'industrie de la soie dans une région d'où elle a presque totalement disparu, tant en raison des maladies du ver, qu'à cause des troubles qui s'y produisaient depuis plus d'un demi siècle avant l'intervention française, et où les qualités du produit se sont révélées supérieures.
A Thanh-Ba, des mûraies de très bon rapport ont été installées sur les mame- lons a la place des anciennes cultures expérimentales, supprimées par ordre, et dans quelques terrains en contre-bas. La magnanerie est installée sur une croupe qui domine le Fleuve. Les éducations ont été en général très bonnes, sauf pendant l'été, pour les croisements. Un jeu de bassines a été installé à proxi- mité de la magnanerie par les soins de la Dông-Loi de Vinh-Yên et devait four- nir un débouché aux produits des sériciculteurs formés par le service dans la région de Thanh-Ba et dans celle de Yèn-Bay. Malheureusement les administra- teurs de cette société indigène, engagés dans une fructueuse opération de vente d'alcool. se désintéressent complètement aujourd'hui de l'amélioration, peu lu- crative encore, de la soie.
Une étude dont les premiers résultats sont publiés plus loin, a été faite, a Thanh-Ba par l'agent européen qui en avait encore tout récemment la gestion.
Elle porte sur les exigences du ver à soie aux diverses époques de l'année et au cours des différentes phases de son existence.
La magnanerie de Yèn-Bav, très bien installée sur la rive droite du Fleuve, a mal fonctionné pendant l'an dernier, par la faute d'un agent indigène. Lorsque celui-ci fut remplacé, elle donna de suite d'excellents résultats, tant au point de vue du rendement des éducations, que de l'efficacité de la prop'agande.
Avec Thanh-Ba et Phu-Thy elle sert aussi aux expériences concernant le mûrier (engrais, taille, introduction de variétés nouvelles, etc.) Le succès des deux magnaneries des rives du Fleuve Rouge a incité à en créer une nouvelle à Phu-Doan dans une région où la sériciculture pourra prendre un grand développement. Après entente avec l'Administrateur-Résident de la province, la magnanerie a été installée dans les dépendances de l'ancienne délégation. Les plantations de mûrier ont été entreprises au printemps dernier.
Il a été immédiatement procédé aux premières éducations, qui ont été encou- rageantes.
A Tuyèn-Quang existent, en réalité, deux magnaneries : celle de Phu-Tam-Co et celle de Xuàn-Hoà, en amont et en aval de la ville. La première en date remonte à 1905, la seconde fut installée en 1909, d'une façon très complète, gràce à l'intérêt que le Résident portait à leur fonctionnement. Elles donnèrent de très bons résultats tant que l'Inspecteur de l'Agriculture résida à Tuyên- Quang. Puis, faute de crédits suffisants et de personnel, elles furent aban- données.
Vers la fin de l'an dernier, le Directeur intérimaire des Services Agricoles et Commerciaux chercha à les faire revivre en y envoyant successivement deux agents indigènes.
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