Le véritable Quebracho se rencontre dans plusieurs contrées de l'Amérique du Sud en telle abondance que son exploitation pourrait durer indéfiniment. On estime, en effet, en tenant compte d'un rendement de 2 tonnes de bois à l'acre, (40 ares 48) que la quantité de bois exploitable ne serait pas inférieure à 168.000.000 de tonnes. Or, actuellemet, la consom- mation annuelle est seulement de 1.000.000 de tonnes.
Ce bois est presque entièrement utilisé pour la fourniture de traverses de chemins de fer et pour la préparation d'un extrait tannant. La teneur en tanin varie suivant les différentes parties de l'arbre ; l'écorce en contient de 6 à 8 pour cent, l'aubier de 3 à 4 pour cent et le cœur de 20 à 24 pour cent. En général, les fabricants d'extrait n'utilisent que le cœur des arbres.
Les arbres les plus gros et les plus riches en tanin se trouvent en République Argentine
*
* *
Bibliographie J. BEAUVERIE — Les textiles végétaux (1 vol. grand in-8° VIII 730 p. — avec 290 ligures — faisant partie de l'Encyclopédie industrielle, fondée par M. C. LECHALAS, Ins- pecteur Général des Ponts et Chaussées en retraite — Paris, librairie GAUTHIER-VILLARS, 1 g 15), M. J. BEAUVERIE, docteur ès-sciences, chargé d'un cours de Botanique appliquée à l'Uni- versité de Lyon, auquel on devait déjà, dans la même Encyclopédie, un ouvrage sur le Bois, qui avait été très remarqué, vient de publier une étude sur les Textiles végétaux qui nous paraît épuiser le sujet en ce qui concerne les textiles vraiment intéressants, dans les limites d'un volume unique, (même de 730 pages grand format), et sous la seule réserve des chiffres, nécessairement fluctuants, de la Statistique.
Il est impossible d'exposer, croyons-nous, une question aussi vaste et aussi complexe avec plus de clarté, de science, de souci du renseignement pratique décisif, en même temps que de tous les aspects importants du sujet traité. Des tables extrêmement complètes et soignées des auteurs cités (312) et des matières, un admirable « Appendice Bibliographique » qui ne com- porte pas moins de 676 numéros, (1) font du volume un de ces ouvrages de « références », comme disent les Anglais, que le commerçant, l'industriel, le colon, l'économiste, l'adminis- trateur sont, ou devraient être, toujours heureux d'avoir sous la main, et dont la consultation est indispensable pour qui veut se prononcer en connaissance de cause pour une affaire d'un peu d'envergure à entreprendre, des cultures ou des industries à tenter, des mesures d'ordre administratif ou économique à conseiller.
Analyser avec quelque détail un ouvrage de ce genre équivaudrait à le ré-écrire sous une autre forme. Bornons-nous à dire qu'après avoir passé en revue, dans une PREMIÈRE PARTIE, les Caractères généraux des fibres textiles d'origine végétale, où l'auteur s'attache à définir, avec une précision dont son titre et ses fonctions nous garantissent la valeur scientifi- que, leurs caractères morphologiques, (distinction fondamentale des poils et des fibres), leur origine anatomique, et leurs caractères physiques et chimiques, M. Beauverie donne les renseignements essentiels sur le rouissage, les méthodes à employer pour l'étude des fibres, et leur classification. Un Tableau pour la détermination des fibres (d'après von Hôhnel ; - il ne s'agit que des principales fibres) termine cette Première Partie.
La DEUXIÈME PARTIE est consacrée à une Etude spéciale des plantes textiles, par grandes familles botaniques, en commençant par les Dicotylédones.
(1) Nous y avons vu figurer, avec une satisfaction qu'on nous permettra d'exprimer, le Bulletin Economique de l'Indochine, plusieurs fois utilisé au cours de l'ouvrage, ce qui ne lui arrive pas aussi souvent que le désirerait son éditeur responsable, et toujours cité, ce qui est encore plus rare.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
