Cochinchine. — Si l'on compare le chiffre de l'exportation du bétail de boucherie, l'on constate que le chiffre total du 1er semestre 1912 est inférieur de 40 ° o à la moitié du chiffre de l'année 1911. Cela tient à ce que la proportion de vaches expédiées a sensiblement diminué et a même disparu au cours du mois de juin 1911. (Conséquence de l'ordonnance royale du 4 décembre 1911).
En outre, il faut admettre qu'une certaine quantité de bétail passe par la frontière de terre et ne figure pas aux statistiques. Il se consomme à Saigon, et couramment, des veaux ; un seul d'entre eux cependant a été embarqué à Phnom-penh depuis janvier 1912.
Sur les îles Philippines, 33.771 têtes de bétail ont été exportées en 1911 malgré l'arrêt des deux mois de juillet-août qui s'est produit.
Le premier semestre 1912 accuse seulement 9.485 têtes de bétail exportées, avec arrêt pendant les mois de mai et juin.
Au sujet de cette crise, qu'a subie l'exportation du bétail, il y a lieu de comparer les chiffres d'exportation : en 1910 : 40.857 bêtes exportées ; en 1 g 11 : 53.771 » en 1912 : (toutes proportions gardées) 20.000 environ.
La décroissance s'est produite à la suite des difficultés suscitées par l'administration des Philippines (mai 1911).
Pour ce qui est des garanties prises au départ des bêtes, le Service vétérinaire du Cambodge a opéré toutes les visites nécessaires des animaux dirigés tant sur les îles Philippines que sur la Cochinchine. Ceux expédiés à Saigon sont embarqués après visite passée au parc établi quai Lagrandière, en bordure du fleuve Tonlésap. Ceux destinés à Manille et à l'étranger subissent une quarantaine de dix jours dans des pacages limités et désignés à cet effet, et sont visités trois fois au cours de cette quarantaine, la dernière visite ayant lieu le jour de l'embarquement.
* il
BIBLIOGRAPHIE Les produits coloniaux par G. CAPUS, docteur ès-sciences, ancien Directeur de l'Agri- culture, des Forêts et du Commerce de l'Indochine, et D. Bois, assistant au Muséum d'Histoire naturelle, professeur à l'Ecole coloniale, 1 vol. in-8u de VllI, 657; pp. avec 203 gravures et cartes dans le texte. Paris, Librairie A. Colin, 1912.
Nous sommes bien en retard, et nous nous en excusons, pour rendre compte de ce volume, paru l'année dernière. La personnalité des auteurs, leurs titres scientifiques et professionnels, étaient une garantie, t la lettre si l'on peut dire, de la valeur d'un Manuel de ce genre. L'exécution répond à tout ce que l'on pouvait attendre d'une pareille collaboration.
Tout au plus, s'il nous est permis d'exprimer, non pas une critique, mais un regret, c'est que la PARTIE de l'ouvrage, sur les Produits du règne minéral, n'ait pas reçu plus de men s, (les riches gisements de fer au Tonkin par exemple ne sont pas , aIs c etalt inévitable sous peine de grossir, au delà de toute mesure raisonnable, an volume eja fort compact, et qui condense une matière énorme.
(1) Il n'est pas exact d d' surtout eXaCt de dire, d'autre part, que le produit des mines de zinc du Tonkin soit calamine et de la par le .Japn. Le seul pays destinataire, en dehors de la Métropole de la calamine et de la blende ollkmOlses, est la Belgique, qui jouit, on le sait, d'une sorte de monopote pour la fabrication du 'lin('
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