se produit surtout dans le sens Yunnan-Hongkong et il est dû à une augmen- tation considérable de l'export de l'étain de Kotsiou (8.000 au lieu de 6.000 tonnes), ce qui n'a pu que favoriser l'achat de nos filés de coton tonkinois, (1.137 au lieu de 890 tonnes).
Je tiens, Messieurs, à souligner en passant ce chiffre de plus de 5o millions au transit. Le chemin de fer du Yunnan versera cette année plus de 1.200.000 francs à la colonie. Si l'on tient compte de l'augmentation du trafic intérieur au Yunnan même (35.000 tonnes au lieu de 23.000); de la puissance d'aspiration et de refoulement agissant sur les courants commerciaux rivaux, de cette sorte de pompe puissante que constitue notre voie ferrée, on ne peut qu'avoir une confiance croissante dans l'extension future de sa zone de rayonnement et d'appel.
ANNAM
Si l'on excepte les trois provinces du Nord, qui se rattachent climatologique- ment et économiquement au Tonkin, et le Binh-Thuân, qui trafique surtout par cabotage avec la Cochinchine, — l'Annam proprement dit, de la porte d'An- nam au Cap Padaran, ne comporte actuellement qu'un commerce extérieur direct d'environ 8 millions de francs à l'exportation. C'était le chiffre de 1911 ; ce sera celui de 1912, à peu de chose près.
L'importation marquera une baisse sensible sur 1911, mais cette baisse paraît devoir n'être que temporaire. Un commerce extérieur global qui varie de 10 à 15 millions de francs, — même en y ajoutant ce qui entre et sort par Hai- phong dans le Nord, et par la Cochinchine dans le Sud, — situe immédiatement l'Annam actuel dans l'ensemble du corps économique indochinois. C'est encore trop peu. Ce n'est pas que les ressources naturelles lui manquent, ni la popula- tion dans certaines régions ; mais les circonstances climatologiques : sécheresse, typhons, etc. lui sont souvent défavorables; et il est trop certain, d'autre part, que de même que le Laos, l'Annam a besoin que notre effort s'applique à lui fournir, par un outillage économique approprié, les moyens d'un vigoureux développement.
En même temps que d'un réseau plus vaste de routes et de voies ferrées, l'Annam doit être doté d'un système complet d'irrigations. L'impérieuse nécessité de ces travaux hydrauliques a suggéré à certaines initiatives privées, notamment dans le Quang-Nam, la création d'entreprises qui fournissent l'eau aux cultiva- teurs indigènes, moyennant une redevance en nature. Notre emprunt, en assurant sur certains points à nos protégés la maitrise de l'eau, permettra non seulement de stabiliser la récolte, mais, en avançant sa date, de la mettre, dans certains cas, à l'abri d'un autre fléau de l'Annam, le typhon, qui sévit souvent au moment de la moisson.
La sécheresse, qui a été la caractéristique en Annam en 1912, comme en 1911, a permis du moins une récolte exceptionnelle de sel pendant ces deux années.
Elle a atteint 92.000 tonnes contre une moyenne de 59.000 tonnes pendant les
Il dépasse 50 millions et doit s'acroître encore
Définition économique de l'Annam
Sa situation actuelle dans l'ensemble indochinois
Travaux qui y sont nécessaires ; la « maitrise » de l'eau
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