Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28. 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534769w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 11
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
— 105 —
Le Chinois plante la quantité d'arbres juste suffisante pour ses élevages ;
mais rien ne serait plus facile que d'augmenter rapidement le nombre des
mûriers et cudranias actuels. Sous cette latitude, la végétation très puissante
permet d'utiliser un mûrier dès la 3e année. Le Kientchang est dans d'excellen-
tes conditions climatériques pour fournir une nourriture saine et abondante à
autant d'élevages qu'on voudra en développer. De ce côté, il y a toute sécurité.
Il y en a moins si l'on envisage les méthodes d'éducation en honneur. Mais comme
je crois l'avoir suffisamment expliqué, il y a des moyens sûrs d'amener le Chinois
à vous comprendre. Je ne reviendrai pas là-dessus. Le plus grand ennemi du
ver à soie du Se t'chouan n'est ni la flacherie, ni la mouche velue, mais bien le
fils de Hân, l'éleveur lui-même. Quand il aura appris à être propre, à nettoyer
ses locaux, à brûler ses litières en temps d'épidémie, à déliter par des moyens
doux, il aura déjà fait de grands progrès. Mais ces progrès resteront stériles,
tant qu'il n'aura pas renoncé à sa néfaste habitude d'empiler ses vers, à tous les
âges ; de n'accorder à 3 d'entre eux, et même davantage, que la surface néces-
saire à un seul. Il devra apprendre à espacer, surtout en temps d'épidémie. Il
est aussi coutumier d'une grosse erreur, dont il se doit corriger à tout prix :
pour le grainage, il choisit aussi bien ses cocons dans un lot de « flats » que
dans un lot de « sains », si les cocons ont belle apparence : « Pou iào kin » :
cela n'a pas d'importance, pense-t-il Il manque aussi complètement de locaux
appropriés, de locaux pouvant être qualifiés « magnaneries ». Des installations
à la japonaise, ne seraient pas onéreuses et transformeraient l'hygiène de l'éle-
vage. Quant à la « mao tsang in », l'« oudji » de ces régions, on peut déjà l'éviter
en n'établissant point les magnaneries, chaque fois que c'est possible, dans les
culs-de-sac mal ventilés, les fonds de vallée où elle se complaît. On trouve
fréquemment de hautes terrasses le long de ces vallées, qui constitueraient,
d'excellents emplacements. Comme elle apparaît tard, au début des grandes
chaleurs seulement, il ne faut pas oublier qu'elle n'est dangereuse que pour les
élevages tardifs, quant aux moyens de destruction de la mouche elle-même, ils
ne peuvent être différents de ceux employés ailleurs. Le point le plus important
à éclaircir sera celui du lieu où, de préférence, elle va pondre. On le découvrira
probablement sans peine, dès qu'on le cherchera systématiquement.
J'en ai fini avec cette étude bien incomplète, bien insuffisante, mais qui pour-
rait être plus fructueuse, à la saison prochaine (1). J'aurai atteint mon but quand
même si ce court exposé peut servir à faciliter un travail plus étendu et surtout
S'il parvient à intéresser quelques philanthropes au sort de millions de miséreux,
d une misère que nous ne connaissons pas ; s'il parvient à soulever une manifes-
tatIOn d'altruisme dont est coutumier notre grand pays.
A.F.LEGENDRE, -
Médecin Major des Troupes Coloniales,
- ; L chargé de mission en Chine.
,1\ -'
en \r:C: alt Ie 'Dr' Legndre, à la suite de l'attaque dont il a été victime, a dû rentrer
en aFrance au début de igt2.
Le Chinois plante la quantité d'arbres juste suffisante pour ses élevages ;
mais rien ne serait plus facile que d'augmenter rapidement le nombre des
mûriers et cudranias actuels. Sous cette latitude, la végétation très puissante
permet d'utiliser un mûrier dès la 3e année. Le Kientchang est dans d'excellen-
tes conditions climatériques pour fournir une nourriture saine et abondante à
autant d'élevages qu'on voudra en développer. De ce côté, il y a toute sécurité.
Il y en a moins si l'on envisage les méthodes d'éducation en honneur. Mais comme
je crois l'avoir suffisamment expliqué, il y a des moyens sûrs d'amener le Chinois
à vous comprendre. Je ne reviendrai pas là-dessus. Le plus grand ennemi du
ver à soie du Se t'chouan n'est ni la flacherie, ni la mouche velue, mais bien le
fils de Hân, l'éleveur lui-même. Quand il aura appris à être propre, à nettoyer
ses locaux, à brûler ses litières en temps d'épidémie, à déliter par des moyens
doux, il aura déjà fait de grands progrès. Mais ces progrès resteront stériles,
tant qu'il n'aura pas renoncé à sa néfaste habitude d'empiler ses vers, à tous les
âges ; de n'accorder à 3 d'entre eux, et même davantage, que la surface néces-
saire à un seul. Il devra apprendre à espacer, surtout en temps d'épidémie. Il
est aussi coutumier d'une grosse erreur, dont il se doit corriger à tout prix :
pour le grainage, il choisit aussi bien ses cocons dans un lot de « flats » que
dans un lot de « sains », si les cocons ont belle apparence : « Pou iào kin » :
cela n'a pas d'importance, pense-t-il Il manque aussi complètement de locaux
appropriés, de locaux pouvant être qualifiés « magnaneries ». Des installations
à la japonaise, ne seraient pas onéreuses et transformeraient l'hygiène de l'éle-
vage. Quant à la « mao tsang in », l'« oudji » de ces régions, on peut déjà l'éviter
en n'établissant point les magnaneries, chaque fois que c'est possible, dans les
culs-de-sac mal ventilés, les fonds de vallée où elle se complaît. On trouve
fréquemment de hautes terrasses le long de ces vallées, qui constitueraient,
d'excellents emplacements. Comme elle apparaît tard, au début des grandes
chaleurs seulement, il ne faut pas oublier qu'elle n'est dangereuse que pour les
élevages tardifs, quant aux moyens de destruction de la mouche elle-même, ils
ne peuvent être différents de ceux employés ailleurs. Le point le plus important
à éclaircir sera celui du lieu où, de préférence, elle va pondre. On le découvrira
probablement sans peine, dès qu'on le cherchera systématiquement.
J'en ai fini avec cette étude bien incomplète, bien insuffisante, mais qui pour-
rait être plus fructueuse, à la saison prochaine (1). J'aurai atteint mon but quand
même si ce court exposé peut servir à faciliter un travail plus étendu et surtout
S'il parvient à intéresser quelques philanthropes au sort de millions de miséreux,
d une misère que nous ne connaissons pas ; s'il parvient à soulever une manifes-
tatIOn d'altruisme dont est coutumier notre grand pays.
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