Couleur générale. — Elle est gris perle foncé ; assez fortement nuancée de rose. On pourrait dire que la couleur du fond est plutôt crême foncé, princi- palement sur les côtés avec reflets d'un rose pâle. La couleur générale de ce « ié t'san » (ié, signifie sauvage) m'a paru quelque peu changeante sous l'irritation que lui causaient les constantes manipulations auxquelles je le soumettais pour le décrire. Sur le fond crême foncé, c'est un semis de points ou plutôt de courtes lignes gris foncé ou noir brillant, systématisées sur la partie dorsale des 8e, 9e, 10e anneaux et formant ainsi un ruban de 2 à 3 m/m de large couvrant la ligne axiale. La surface ventrale diffère comme couleur: sur les 5 premiers anneaux elle est jaune pâle avec raie blanche axiale ; et sur les 7 derniers anneaux, elle est d'un blanc laiteux. Le masque est fauve avec reflets verdâtres, il est plus foncé dans le 1/3 supérieur que dans les 2/3 inférieurs.
Il est coupé en 2 moitiés latérales par une belle ligne verticale noire veloutée et son bord supérieur est semé de points blancs. Il existe aussi un triangle en relief en arrière de ce masque, et, une fossette, comme chez le « lao hou ts'an ». La base du triangle est semée de points blancs, comme le bord supérieur du masque et porte, en plus, une corne grise bien marquée à chaque extrémité.
Plus en arrière, sur le 5e anneau, se montrent 2 beaux croissants gris bordés de noir. Sur le 8e anneau, ce sont des ocelles fauves bien en relief, presque des cornes. L'éperon, qui est fauve, a sa base semée de points jaune d'or. Cette description se rapproche évidemment beaucoup de celle du « lao hou ts'an ï), et on est tenté de se demander si ce dernier n'est pas le « ié t'san » domestique.
Je n'ai pu malheureusement me procurer le papillon du ver à soie sauvagé. Je connais celui du « lao hou ts'an » : il est de couleur blanc sale, comme celui des autres races.
MALADIES DES VERS A SOIE
N'ayant observé que pendant une saison et dans un district très limité, certaines affections vraiment existantes n'ont pu, cette année, être constatées par moi : ce sont la « pébrine » et la « flacherie ».
1° Pébriné. — La pébrine apparaît, de temps en temps (1), mais très limi- tée, à forme bénigne ; elle ne ferait que peu de dégâts. Elle est en tout cas peu crainte des paysans de la vallée du Yalong. Ils se réjouissent même de son apparition, affirmant que la flacherie, la maladie la plus redoutée par eux, n'éclate jamais concurremment avec la pébrine. Je ne sais pas ce qu'il y a de vrai dans cette assertion, et n'ai pu naturellement, d'aucune façon, la contrôler.
Ce serait un point intéressant à élucider. Ce que je puis dire, c'est que le paysan est très affirmatif, très catégorique à ce sujet. Je suppose que c'est une question d'année sèche ou pluvieuse. U
Ci) Les vers pébrinés que m'avait remis, M. le Professeur Lambert, ont été facilement.
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