avons fait, non de brillantes découvertes : mais nous.avons trouvé des « recet- tes » des « secrets » pour transformer notre industrie, notre, agriculture : et la richesse est venue, grande, éblouissante. Voilà ce qu'a vu, en Europe, le fils de Hân ; voilà ce qu'il nous envie de toute la puissance de sa cupidité. Il a donc une certaine foi en nous, en nos trucs à trouver, à fabriquer de la richesse ; nous avons ainsi prise sur lui. Il nous écoute donc, nous écoutera de plus en plus. Le rayon de notre œil n'est-il point capable de pénétrer au sein de la terre, d'en éclairer les arcanes, pour découvrir le tant convoité akin ia Izeu », le canard d'or, ce générateur dé richesses? La sériciculture se développera donc : est fille du « kin ia tzeu », fera de la joie, donnera le bonheur dans la réalisation du « fatsai».
Ayant parlé du rendement dans cette vallée, si éloigné des 60 kgs, que produisent facilement dit le professeur Lambert, 25 gr. de nos graines, je ferai connaître d'un mot la qualité de la soie grège livrée au commerce, en disant que l'éleveur assemble au hasard, pour la filature, ses cocons, bons et mauvais, « pang t'éou kien » avec « pao t'éou kien ». Aucun triage préalable n'est fait.
Les souillés ont droit à la bassine au même moment que les « pé kien tze » du blanc le plus pur. Il n'y a que le « p'à p'à kien » complètement noir et indévi- dable qui est écarté. C'est invraisemblable, mais c'est pourtant vrai Inutile d'ajouter que les « flottes », fort mal filées suivant l'habitude chinoise, n'ont qu'une vague apparence de soie, sont ténues et malpropres d'aspect. L'opération du « moulinage » doit être particulièrement compliquée avec pareille grège.
Les procédés sont d'ailleurs très imparfaits. Et comme, d'autre part, le métier à tisser est très primitif, l'étoffé obtenue est de médiocre valeur. J'ai appris à Eul Se Ying une étrange chose : Si un rat vient à ronger les fils d'une flotte, c'est une affaire excellente; cette soie augmente immédiatement de valeur et la pro- duction de tout l'élevage y participe : « hao tze gniao seu se, tsieou kia hào » : un rat ronge la soie, aussitôt elle vaut un bon prix.
RACES DE VERS ÉLEVÉS DANS LE BASSIN DU NGAN NING ET DU YALONG On en compte 4 à graines adhérentes : 1° le « pé t'sân » ou ver incolore (pé veut dire blanc) ; 2° le « houa t'sân » ou ver moucheté ; 3° le « lao hou t'sàn » ou « ver tigre » uniformément brun très foncé ; 4° le « ou t'sân », sensiblement moins foncé que le « lao hou t'sân». — toutes ces races sont annuelles.
10 « PE T'SAN ». - On en distingue 2 variétés : l'une à pattes blanches et l'autre à pattes jaunes. La couleur générale du corps est blanc laiteux, blanc bleuâtre et aussi verdâtre. Le « pé t'sân » à pattes blanches fournit toujours un cocon blanc.
20 HOUA T'SAN. — N'était la bande grise et étroite (1 mm. environ) qui borde l'extrémité postérieure de chaque anneau, le houa t'sân ressemblerait au pé tsan comme nuance générale du corps. Vu par la face dorsale, on dirait un ver blanc zébré de cercles grisâtres. A la région ventrale toutefois, il porte encore des macules gris sombre, triangulaires, de formes bien marquées sur le 41* et, 5e
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