Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28. 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534769w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 11
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
— 8^ —
insuffisamment. Dans le cas présent, il se laissera certainement prendre et ne
sera point déçu. — Qu'on me pardonne cette petite digression, mais elle était
nécessaire pour faire voir quelles difficultés peuvent entourer, en Chine, l'expé-
rience la plus simple, la plus désintéressée.
En ce qui concerne l'élevage des vers à soie, j'ai dit que les méthodes en
usage sont « pitoyables ». C'est d'un primitif qui stupéfie. Ce qui frappe le plus,
c'est qu'à aucun moment, le bon sens aidé du plus simple fait d'observation
n'ait pas quelque peu transformé ces méthodes, amélioré cette culture si fruc-
tueuse. Non, depuis des siècles, rien de nouveau, rien de pratique n'a surgi
dans les procédés : presque tout est à faire. Le Gouvernement a bien ouvert des
écoles, tente d'utiliser' les connaissances acquises par des jeunes gens revenus
du Japon; mais l'éducation de ces nouveaux professeurs est tout à fait insuffi-
sante, ne pourra donner que des résultats lents et médiocres. Ces résultats
seront de mauvaises leçons de chose pour le paysan en supposant qu'il y prenne
garde et cherche à les réaliser. Car, ce dont il se méfie le plus, c'est de son
gouvernement, de son mandarin. Celui-ci ne peut pas lui fournir, semble-t-il,
de bonue graine de ver à soie, pas plus qu'il ne frappe de bon argent. Quant
aux nouveaux procédés d'élevage, suggérés par les circulaires préfectorales, la
source lui en est trop suspecte pour qu'il se préoccupe de les appliquer. Il
n'y viendra que très lentement. Mais si l'Etranger, un Etranger déjà connu,
vient offrir ses méthodes qu'il les accompagne d'une démonstration suffisante
pour'ces esprits frustes, qu'il rende palpables certains résultats, il sera suivi
plutôt que le « père et mère » (titre flatteur, que se donne le mandarin par
devers son peuple), d'autant plus suivi que l'application de ses méthodes n'en-
traîne pas de gros débours préalables, des frais de quelque importance. Il faut
qu'il en soit ainsi d'ailleurs, sinon la plupart des paysans devraient renoncer à
pareille application, car le chinois est très pauvre, comme on le sait, vit au jour
le jour, a rarement des réserves. Mais après étude attentive des conditions de
transformation de l'élevage actuel, j'ai pu me convaincre, que rien n'est plus
facile que de doubler la production de soie sans dépenses appréciables ; les
frais d'extension et d'appropriation des locaux, ceux d'une exploitation plus
étendue, pourraient être compensés, en 3 ou 4 ans, avec les bénéfices réalisés
par l'accroissement très marqué de la production. Bref, aucune industrie ne
m'apparaît comme pouvant donner autant de résultats avec aussi peu de frais.
Des dépenses minimes de première installation, d'une installation chinoise s'en-
tend, mais réalisée sur un plan nouveau, seront vite productrices d'un gain
élevé et sûr, pour toutes les familles capables d'un peu de soin et de travail
suivi. L'expérience sera faite par quelques riches fermiers et en présence des
bénéfices réalisés, le prêteur à la petite semaine qui se trouve dans les moin-
dres villages chinois n'hésitera plus à fournir au simple paysan les moyens de
transformer et d'agrandir ses locaux. L'accroissement rapide de la production
est donc possible et même facile. Aussi, ce qui stupéfie l'Européen, c'est de
constater que personne, lettré ou paysan, ne se - doute ou se préoccupe du
insuffisamment. Dans le cas présent, il se laissera certainement prendre et ne
sera point déçu. — Qu'on me pardonne cette petite digression, mais elle était
nécessaire pour faire voir quelles difficultés peuvent entourer, en Chine, l'expé-
rience la plus simple, la plus désintéressée.
En ce qui concerne l'élevage des vers à soie, j'ai dit que les méthodes en
usage sont « pitoyables ». C'est d'un primitif qui stupéfie. Ce qui frappe le plus,
c'est qu'à aucun moment, le bon sens aidé du plus simple fait d'observation
n'ait pas quelque peu transformé ces méthodes, amélioré cette culture si fruc-
tueuse. Non, depuis des siècles, rien de nouveau, rien de pratique n'a surgi
dans les procédés : presque tout est à faire. Le Gouvernement a bien ouvert des
écoles, tente d'utiliser' les connaissances acquises par des jeunes gens revenus
du Japon; mais l'éducation de ces nouveaux professeurs est tout à fait insuffi-
sante, ne pourra donner que des résultats lents et médiocres. Ces résultats
seront de mauvaises leçons de chose pour le paysan en supposant qu'il y prenne
garde et cherche à les réaliser. Car, ce dont il se méfie le plus, c'est de son
gouvernement, de son mandarin. Celui-ci ne peut pas lui fournir, semble-t-il,
de bonue graine de ver à soie, pas plus qu'il ne frappe de bon argent. Quant
aux nouveaux procédés d'élevage, suggérés par les circulaires préfectorales, la
source lui en est trop suspecte pour qu'il se préoccupe de les appliquer. Il
n'y viendra que très lentement. Mais si l'Etranger, un Etranger déjà connu,
vient offrir ses méthodes qu'il les accompagne d'une démonstration suffisante
pour'ces esprits frustes, qu'il rende palpables certains résultats, il sera suivi
plutôt que le « père et mère » (titre flatteur, que se donne le mandarin par
devers son peuple), d'autant plus suivi que l'application de ses méthodes n'en-
traîne pas de gros débours préalables, des frais de quelque importance. Il faut
qu'il en soit ainsi d'ailleurs, sinon la plupart des paysans devraient renoncer à
pareille application, car le chinois est très pauvre, comme on le sait, vit au jour
le jour, a rarement des réserves. Mais après étude attentive des conditions de
transformation de l'élevage actuel, j'ai pu me convaincre, que rien n'est plus
facile que de doubler la production de soie sans dépenses appréciables ; les
frais d'extension et d'appropriation des locaux, ceux d'une exploitation plus
étendue, pourraient être compensés, en 3 ou 4 ans, avec les bénéfices réalisés
par l'accroissement très marqué de la production. Bref, aucune industrie ne
m'apparaît comme pouvant donner autant de résultats avec aussi peu de frais.
Des dépenses minimes de première installation, d'une installation chinoise s'en-
tend, mais réalisée sur un plan nouveau, seront vite productrices d'un gain
élevé et sûr, pour toutes les familles capables d'un peu de soin et de travail
suivi. L'expérience sera faite par quelques riches fermiers et en présence des
bénéfices réalisés, le prêteur à la petite semaine qui se trouve dans les moin-
dres villages chinois n'hésitera plus à fournir au simple paysan les moyens de
transformer et d'agrandir ses locaux. L'accroissement rapide de la production
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