« Le tirage est assuré par des carreaux pratiqués à l'autre extrémité du cou- loir et communiquant souterrainement avec la cheminée des générateurs de l'atelier.
« Le courant ainsi obtenu est très intense et suffit à assurer l'évacuation de l'air au fur et à mesure qu'il se charge de l'humidité abandonnée par le bois.
« Au bout de 15 jours, les plateaux sont parfaitement secs. Les sections trans- versales pratiquées à la scie présentent à l'œil des reflets brillants et soyeux.
« Les essais de rupture à la flexion donnent les mêmes résultats que sur les bois non traités. Enfin, la fabrication courante de pièces délicates et de préci- sion, comme la monture du fusil de guerre, a démontré que le Gôi qui a subi un traitement convenable n'est plus susceptible de déformation.
« Il est avantageux de débiter et d'étuver les grumes dans le plus court délai possible après l'abattage.
« La condition du débit après un an de coupe, souvent imposée dans les mar- chés, est tout à fait insuffisante si l'on envisage le séchage naturel des bois mis eii oeuvre; elle est nuisible pour les bois que l'on veut sécher artificiellement.
Les arbres sur pied ou abattus sont soumis à des tensions latentes internes considérables qui tendent à les faire éclater en fentes rayonnant sur le centre du cœur.
« Ces tensions se manifestent fréquemment dès l'abattage, par des fentes qui apparaissent immédiatement après que le tronc est séparé de la touche et s'ac- croissent rapidement pendant la première période de dessiccation.
(dl y a évidemment intérêt à les prévenir par un débitage et un étuvage rapides.
disponibilités, exploitation.— Le prix du revient du Gôi, en grumes provenant du Nord-Annam, est au cours actuel de la piastre (4 fr. 45) d'environ 100 francs le mètre cube au lieu de 50 à 60 francs avant la guerre; l'écart est dû pour la plus grande partie à l'élévation du taux de la piastre.
« Ces prix comprennent 28 à 30 francs pour frais de transport par chemins de fer et le camionnage.
« On peut encore acheter actuellement des grumes de Gc)i en tronçons de 2 mètres rendus sur place, à Hanoi, au prix de 48 à 50 francs, et venues par flottage du Haut-Tonkin. Mais, comme il a été dit précédemment, les apports de cette provenance ont été jusqu'ici insuffisants.
« La fabrication de 40.000 maquettes de bois de fusil a absorbé environ 1.000 mètres cubes qui n'ont pu être réunis que dans l'espace de deux années avec beaucoup de difticultés.
« Ces difficultés tiennent à des causes diverses.
« 1° L'exploitation antérieure de tous les beaux sujets dans les régions facilement accessibles; «2o — L'absence d'une organisation industrielle suffisamment puissante pour aménager des voies d'accès et amplifier les moyens d'action; « ;)0 -- Peut-être aussi la pauvreté des peuplements.
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