nœud, et descendent vers le second nœud (1), mangeant les tissus internes, mais en faibles quantités. C'est leurs attaques importantes de la portion inter- ne du nœud qui causent les « épis blancs » ou les « tiges blanches ». Ensuite elles font un trou au travers du nœud et atteignent l'entre-nœud suivant. Si les larves sont entrées dans une jeune plante, elles arrivent à la partie inférieure après trois à cinq jours. Ceci cause les extrémités blanches. Dans ce cas, elles quittent la plante et recommencent sur une autre de la même manière que les larves nouvellement écloses, alors que celles-ci cherchent leur nourriture (mais pas au moyen d'un fil).
D'après les observations de M. Yano (2) elles ont exactement les mêmes mœurs au Japon et cela jusqu'à deux semaines après leur éclosion ; à Formose ces façons de faire ne sont pas aussi longues. Ceci dépend probablement de la température.
3. - - MŒURS DE LA LARVE AYANT PLUS D'UNE SEMAINE Les larves, après une semaine, sortent de la tige aussitôt qu'elles ont rencon- tré la racine ou quand elles ont reconnu que la tige devient impropre à leur subsistance ou que le nœud devient trop dur pour qu'elles puissent le percer.
Dans ces cas, elles percent le bord supérieur du nœud et elles sortent de la tige.
Le trou est grand et irrégulier à l'intérieur de la tige, mais à l'extérieur de celle-ci il est habituellement régulier et rond, et si petit que la larve peut juste s'y engager. La confection du trou est exactement la même à chaque âge de la larve, c'est-à-dire que le trou de sortie a une partie interne plus grande et plus- irrégulière que la partie externe ; le trou d'entrée est habituellement régulier et de même diamètre à l'extérieur et à l'intérieur.
Les larves en quittant les tiges grimpent immédiatement sur les feuilles, et, sans ordre, tendent, à plusieurs reprises, des fils fins entre les bords latéraux des feuilles vertes ou à demi mortes qui se trouvent près du sommet. Par la contraction de ces fils, les feuilles s'enroulent et les larves se dissimulent dans ces fourreaux de feuille. Après quelques minutes, les larves coupent ces four- reaux à 0 m. 025 ou 0 m. 050 de l'extrémité en les rongeant ; puis elles coupent l'extrémité du cylindre feuillu qui a ainsi une longueur ajustée à celle de leur corps. Ensuite les larves grimpent sur les plantes, faisant sortir leur tête et leur thorax de cet abri provisoire, pour chercher une lige plus épaisse que celle oc- cupée précédemment. Si leurs eflorts sont couronnés de succès, elles fixent im- médiatement leur abri temporaire horizontalement sur la tige, à l'aide d'un fil qui est exsudé de leur bouche, et elles commencent à percer la tige de nouveau.
Si elles ne peuvent découvrir une tige favorable, elles descendent de la plante
(1) Le premier entre-nœud (ou nœud) compté à partir de l'extrémité de la tige.
(2) Voir Rap. de la Stat. exp. agr. de Yehîme-Ken, Japon.
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