Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1918 01 juillet 1918
Description : 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31. 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534755v
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
- 732 —
grande misère, et resterait sans emploi. Beaucoup d'individus, sans aucun doute, iraient en
d'autres villes pour chercher du travail, mais des communes entières ne peuvent être trans-
plantées. Un semblable exode provoquerait la désolation et l'indigence dans beaucoup de villes.
Cela est d'autant plus vrai qu'environ 60 des salariés de l'industrie de la soie sont des
femmes. Le départ des femmes et l'inévitable ruine des foyers et des familles qui résulterait
d'un tel acte serait seulement un peu moindre que l'exil des Acadiens ou que les déportations
des temps récents en Europe. Si cela s'accomplissait, la désorganisation sociale et indus-
trielle serait si grande qu'il faudrait le travail d'années pour en réparer les conséquences.
« L'industrie soyeuse américaine est actuellement loin de comparaison avec celle de tous
les autres pays. Avant la déclaration de guerre, nous consommions plus de soie grège que la
France, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie réunies. La valeur de notre production était d'environ
254.000.000 de dollars (maintenant largement dépassée). Le total des salaires payés à 108.000
ouvriers était d'environ 47.000.000 de dollars, maintenant de 50.0/0 probablement plus
élevés. Bien que les chiffres du recensement aux Etats-Unis des capitaux placés soient
manifestement incomplets et inexacts, l'industrie de la soie figurait en 1914 avec un capital
d'environ 210.000.000 de dollars. »
Culture de la luzerne par repiquage aux Etats-Unis. — Le Bulletin de
l'Institut International d'Agriculture de Rome, du mois de mai 1917, a publié une analyse
des travaux de M. Hansen sur cet intéressant problème de propagation de l'excellent tourrage.
Au printemps, M. Hansen sema de petites graines de nouvelles luzernes de Sibérie et
d'autres parties de la Russie, et comme il avait besoin d'en étendre la culture le plus possi-
ble, il eut recours au repiquage en lignes, en terrain tenu ensuite continuellement propre et
travaillé. Ces plantes acquirent un développement si considérable que l'auteur a continué à
pratiquer le repiquage de la luzerne et, en 1912, il a commencé à l'exécuter à la machine. Il
a expérimenté trois machines et a obtenu les meilleurs résultats avec le Bemis transplanter
construit par la Madison Plow Company, à Madison (Wisconsin). Cette transplanteuse
mécanique sert également à repiquer le tabac, les choux et autres plantes potagères, les
plantes d'ornement les jeunes plants d'arbustes. La multiplicité des usages de cette machine
la rend intéressante également pour les petits propriétaires. Le nombre des transplanteuses
mécaniques actuellement employées aux Etats-Unis et dans les autres pays est d'environ
100.000. Une des machines peut repiquer de 2 hect. 80 à 3 h. 20 de luzerne par jour ; celles
du petit modèle coûtent 365 fr. environ.
Les figures qui accompagnent lp texte de l'article analysé montrent les dimensions gigan-
tesques des plantes de luzerne obtenues par repiquage : tiges dépassant 2 m. de longueur ;
racines très ramifiées, longues d'environ 1 m ; poids sec atteignant 3 k. 5.
Pour que le repiquage donne de bons résultats, il doit être appliqué à une variété capable
de tirer profit de l'espace plus grand mis à sa disposition. L'auteur pense que le repiquage
de la luzerne permettrait de mettre en culture de vastes zones arides ou excessivement
argileuses, où les semis de cette plante ne réussissent pas ; il convient, en outre, particuliè-
rement en vue de certains buts spéciaux : production de graines, sélection, etc.
Le repiquage peut se faire dans l'automne de la première année. On peut retarder le
repiquage au printemps ; mais il faut toujours l'effectuer avant que les bourgeons soient trop
avancés. Les plants à transplanter sont conservés dans des caves, ou dans des sillons recou-
verts de terre. Pour la culture ordinaire, lespacement de plus convenable est de om75 sur
1m 05 ; pour la sélection, on adoptera des intervalles plus grands. Il n'est pas indispensable
d'arroser pendant le repiquage ; même en terrain sec, les plantes se maintiennent en vie plu-
sieurs jours jusqu'aux premières pluies: En repiquant, il faut que le collet de la plante soit à
grande misère, et resterait sans emploi. Beaucoup d'individus, sans aucun doute, iraient en
d'autres villes pour chercher du travail, mais des communes entières ne peuvent être trans-
plantées. Un semblable exode provoquerait la désolation et l'indigence dans beaucoup de villes.
Cela est d'autant plus vrai qu'environ 60 des salariés de l'industrie de la soie sont des
femmes. Le départ des femmes et l'inévitable ruine des foyers et des familles qui résulterait
d'un tel acte serait seulement un peu moindre que l'exil des Acadiens ou que les déportations
des temps récents en Europe. Si cela s'accomplissait, la désorganisation sociale et indus-
trielle serait si grande qu'il faudrait le travail d'années pour en réparer les conséquences.
« L'industrie soyeuse américaine est actuellement loin de comparaison avec celle de tous
les autres pays. Avant la déclaration de guerre, nous consommions plus de soie grège que la
France, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie réunies. La valeur de notre production était d'environ
254.000.000 de dollars (maintenant largement dépassée). Le total des salaires payés à 108.000
ouvriers était d'environ 47.000.000 de dollars, maintenant de 50.0/0 probablement plus
élevés. Bien que les chiffres du recensement aux Etats-Unis des capitaux placés soient
manifestement incomplets et inexacts, l'industrie de la soie figurait en 1914 avec un capital
d'environ 210.000.000 de dollars. »
Culture de la luzerne par repiquage aux Etats-Unis. — Le Bulletin de
l'Institut International d'Agriculture de Rome, du mois de mai 1917, a publié une analyse
des travaux de M. Hansen sur cet intéressant problème de propagation de l'excellent tourrage.
Au printemps, M. Hansen sema de petites graines de nouvelles luzernes de Sibérie et
d'autres parties de la Russie, et comme il avait besoin d'en étendre la culture le plus possi-
ble, il eut recours au repiquage en lignes, en terrain tenu ensuite continuellement propre et
travaillé. Ces plantes acquirent un développement si considérable que l'auteur a continué à
pratiquer le repiquage de la luzerne et, en 1912, il a commencé à l'exécuter à la machine. Il
a expérimenté trois machines et a obtenu les meilleurs résultats avec le Bemis transplanter
construit par la Madison Plow Company, à Madison (Wisconsin). Cette transplanteuse
mécanique sert également à repiquer le tabac, les choux et autres plantes potagères, les
plantes d'ornement les jeunes plants d'arbustes. La multiplicité des usages de cette machine
la rend intéressante également pour les petits propriétaires. Le nombre des transplanteuses
mécaniques actuellement employées aux Etats-Unis et dans les autres pays est d'environ
100.000. Une des machines peut repiquer de 2 hect. 80 à 3 h. 20 de luzerne par jour ; celles
du petit modèle coûtent 365 fr. environ.
Les figures qui accompagnent lp texte de l'article analysé montrent les dimensions gigan-
tesques des plantes de luzerne obtenues par repiquage : tiges dépassant 2 m. de longueur ;
racines très ramifiées, longues d'environ 1 m ; poids sec atteignant 3 k. 5.
Pour que le repiquage donne de bons résultats, il doit être appliqué à une variété capable
de tirer profit de l'espace plus grand mis à sa disposition. L'auteur pense que le repiquage
de la luzerne permettrait de mettre en culture de vastes zones arides ou excessivement
argileuses, où les semis de cette plante ne réussissent pas ; il convient, en outre, particuliè-
rement en vue de certains buts spéciaux : production de graines, sélection, etc.
Le repiquage peut se faire dans l'automne de la première année. On peut retarder le
repiquage au printemps ; mais il faut toujours l'effectuer avant que les bourgeons soient trop
avancés. Les plants à transplanter sont conservés dans des caves, ou dans des sillons recou-
verts de terre. Pour la culture ordinaire, lespacement de plus convenable est de om75 sur
1m 05 ; pour la sélection, on adoptera des intervalles plus grands. Il n'est pas indispensable
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