pour pouvoir remplacer au Japon le celluloïd de fabrication étrangère et même pour four- nir à l'exportation. Le Japon exporte maintenant du celluloïd en Amérique et dans les pays d'Orient. — La production de l'acide nitrique était, avant la guerre, de 500 tonnes par an, sans compter les 7.500 tonnes fabriquées par l'armée, la marine, la fabrique d'explosifs de Hiratsuka et les fabriques de celluloïd, pour leur propre usage. Depuis la guerre, ia production s'est beaucoup accrue pour la fabrication des poudres, des produits colorants et du celluloïd. Elle est maintenant de 10.000 tonnes par an. Ce produit est tiré exclusive- ment du salpêtre que fournit le Chili ; on étudie maintenant son extraction de l'azote de l'air.
La production du carbonate de chaux varie avec les conditions du marché. Elle n'avait été, avant la guerre, que de 15.000 tonnes par an ; elle s'est augmentée sensiblement depuis, puisque l'exportation de cet article a été, en 1915, de 450 tonnes'et, en 1916, de 1.260 tonnes. — L'acétate de chaux, bien que de fabrication facile et de bon rapport, n'était pro- duit avant la guerre qu'en petite quantité. La production s'est améliorée assez pour suffire à la demande intérieure, puisque l'importation qui, en 1913, était de 6.800.000 kin ; est tombée, en 1917, à 560.000 kin. — La fabrication de papier genre étranger n'est pas récente au Japon, mais elle était incapable de lutter avec la fabrication étrangère jusqu'à ce que la guerre fût l'occasion de développements rapides de cette industrie ; de 1913, à 1915, la production est passée de 135.000 à 175.000 tonnes; l'importation a décru de 50.000.000 à 7.000.000 kin, et 50.000.000 kin ont été exportés du Japon.
Avant la guerre, les importations de. pulpe s'élevaient à 80.000 000 kin par an ; l'ouver- ture des hostilités suspendit l'importation au grand détriment des fabricants de papier du Japon. Des fabriques de pâte furent créées à Sakhalin et au Hokkaido, qui fournirent suffi- samment à la demande intérieure pour que l'importation, en 1917, tombât à 20.000.000 kin.
— Les progrès de l'industrie du caoutchouc au Japon ont été lents jusqu'à la guerre ; pour montrer les progrès rapides accomplis depuis lors, il suffit de noter que la quantité de caoutchouc brut traitée par l'industrie japonaise est passée de 906 tonnes, en 1913 à 2.990 tonnes en 1916. Pendant la même période, l'importation d'articles en caoutchouc tomba de 1.700.000 yen à 80.000 yen, tandis que l'exportation s'élevait de 1.000.000 yen à 4.000.000 yen. — Chlorate de potasse. Avant la guerre, il n'en était fabriqué au Japon que 1.600,000 kin, par la Sté japonaise d'industrie chimique ; la demande intérieure était de 7.000.000 kin que fournissait l'importation, La hausse des prix depuis 1916 encouragea la fabrication de ce produit à laquelle travaillèrent plus de 70 usines produisant environ 9 000.000 kin, plus que la quantité nécessaire à la consommation intérieure. Et pendant les dix premiers mois de 1917, environ 3.000.000 kin ont été exportés. — La fabrication du phosphore au Japon date de 1913, fabrication insuffisante, qui ne donnait que le dixième des 700.000 kin néces- saires à la consommation intérieure. De grands progrès ont été réalisés, si bien que l'impor- tation de phosphore n'a été, pour les dix premiers mois de 1917 que de 200.000 kin, soit environ le tiers de ce qu'elle avait été pour toute l'année 1913. Si ces progrès continuent, il est probable que le Japon pourra avant peu se passer complètement de phosphore importé de l'étranger.
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BIBLIOGRAPHIE (1) 'utilité de la soie en temps de guerre (1). — Nous trouvons dans le dernier numéro de l'Américan Silk Journal, sous la signature de M. Charles Cheney, président de la Silk Association des Etats-Unis, le plaidoyer qu'on va lire sur l'utilité de l'industrie
de la soie, étude qui a sa valeur aussi bien en France qu'aux Etats-Unis
(1) Bulletin des Soies et des Soieries, n° 2127, mars 1918.
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