Les peuplements les plus importants de palétuviers, que nous avons observés entre Haiphong et Moncay, sur le pourtour de la Baie d'Along sont les suivants :
io — Pointe de Haiphong entre le caa-dâm et le cua Nam-triêu ; 20 — Huyên de de Cat hai au Sud de Quang yên ; 3o — lie de la Mangue ; 40 — Région de Yên-lâp et de Hoang-lô, l'est de Quang-yên ; 50 - Fond de la Rade de Port-Courbet ; 6° - lIe de Dông-rui ; 7° — Canton de Tiên-yên ; 80 - Terrains au N. E. de la Baie de Port Vallut (Van-hoa) ; 9° — Canton de Hacoi ; 100 — Canton de Ma-the ; 11° — Canton de Van-ninh (Moncay).
Ces peuplements se continuent sur le littoral du Sud de la Chine où ils sont également exploités.
Sur la bordure des îles de la Baie d'Along, il n'existe ordinairement pas de palétuviers, à l'exception de très petits groupes vivant dans les criques vaseuses.
5o ) Galeries de bordures des eaux douces. — Que les cours d'eau serpentent dans la plaine du delta ou qu'ils traversent les terrains boisés ou déboisés de la moyenne région, là où la végétation primitive a persisté, on trouve sur les rives une flore ligneuse spéciale constituant ce que nous nommons les galeries de bordures des eaux douces. Parmi les arbres ou arbustes vivant dans cette formation au Tonkin, citons : Le Phay-vi (Sarcocephalus orientalis), le va (Salix tetrasperma exclusivement dans le Delta, le Stephegyne parvifolia Korth., plusieurs espèces de Litsea, le Voi (Eugenia operculata), plusieurs Vang (Mallotus) etc..
6°) Forêts secondaires des plaines et des basses montagnes jusqu'à 700 m. d'altitude. — On donne le nom de forêts secondaires aux formations boisées qui se reconstituent sur l'emplacement des forêts primitives après qu'elles ont été détruites, par les défrichements ou par les incendies ou lorsqu'elles ont été mutilées par une exploitation irrationnelle.
Nous exposerons plus loin comment progresse ce remplacement de la forêt primitive par la forêt secondaire. Nous devons expliquer ici comment il s'opère et quelles sont les conséquences de cette substitution de la forêt secondaire à la forêt primitive.
On désigne sous le nom de « ray », en Indochine, la pratique culturale qui consiste à abattre un coin de forêt pour faire des plantations agricoles, à exploiter ces plantations pendant quelques années et à laisser ensuite la forêt se reconstituer librement.
Lorsqu'un terrain est défriché en forêt tropicale pour établir des cultures sur l'emplacement, toute végétation ligneuse disparaît momentanément. Trois ou
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