VI. — ACHAT DE TAUREAUX ET DE VACHES HINDOUS Profitant de notre séjour aux Indes, les gouvernements de la Cochinchine et du Tonkin, et certains éleveurs de ces pays nous avaient chargés d'examiner sur Place les possibilités d'achat et d'expédition de reproducteurs hindous.
Ces achats étaient impossibles à Bombay et, par télégramme en date du 24 décembre 1917, nous en avisions le gouvernement.
Le temps nous faisant défaut pour nous rendre dans les régions d'élevage ou leurs centres de transaction (Punjab, Sind, Monts, Girls, Surate, Karachi), nous avons procédé à une enquête sur place, qui nous a procuré quelques renseigne- ments sur les races bovines du nord de l'Inde.
Etant donné les vacances de la Noël et du 1er de l'an, nous ne pûmes ni visi- ter l'Ecole Vétérinaire de Bombay, ni nous mettre en rapport avec le Chef du service. Nous avons trouvé heureusement, en M. Grawfor, un vétérinaire très obligeant et très documenté sur les questions qui nous intéressaient.
Bombay n'est plus le centre important de transactions décrit en 1914 ; les étables n'entretiennent qu'un nombre assez restreint de bovins et de bubalins.
Toutes ces races du nord ont d'ailleurs été décrites par M. le Vétérinaire Inspecteur Douarche, dans le Bulletin économique (janvier et mars 1916, Nos 49 et 50) ; aussi n'en parlerons-nous que très peu.
Dès notre retour à Colombo, nous nous sommes mis en campagne pour com- pléter les renseignements recueillis lors de notre premier et très court séjour dans cette ville. A cet effet, accompagné du Vétérinaire municipal, nous fîmes une visite à l'établissement de « Catle Mart » ce qui nous a permis d'étudier quelques races, malheureusement sur des sujets peu sélectionnés ; aussi, n'avons-nous pris que quelques photographies et mensurations, et nous signalons l'importance relative qu'on doit y attacher.
Dès que nous avons été avisés du déroutement du « Paul-Lecat » et par conséquent de la prolongation de notre séjour à Colombo, nous avons demandé télégraphiquement l'autorisation d'aller poursuivre notre enquête à Pondichéry, qui était considéré à Saigon, sinon comme un centre d'élévage, du moins comme un marché assez important de bovins.
L'étude sur place des bovidés du sud de l'Inde était d'ailleurs la réalisation d'un vœu émis en 1906 par M. le Vétérinaire-Inspecteur Douarche, qui écrivait dans le Bulletin économique (no 49 et 50, janvier-mars 1906), après quelques considérations sur les races du nord de l'Inde : « Nous n'avons pas d'autres renseignements sur le bétail de l'Inde, particu- « lièrement sur les animaux élevés dans le sud et l'est de cet immense pays; « or ces régions sont celles dont le climat et la configuration générale ont le « plus d'analogie avec ceux de l'Indochine.
« Il y aurait, ce nous semble, un réel intérêt à en entreprendre l'étude au « point de vue spécial qui nous occupe, les établissements français de l'Inde « pouvant être considérés comme point de départ et centres d'étude tout « indiqués».
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