l'infusion obtenue ainsi ressemble beaucoup plus au café que celle que l'on obtient avec les fèves ». La graine rotie donne 24 0 d'extrait soluble dans l'eau. L'auteur donne ensuite un tableau comparatif des constantes des huiles renfermées dans les graines vertes ou grillées du Leucœna et du café.
En tous cas, les graines de Leucœna peuvent être regardées comme une des matières, susceptibles d'être employées pour frauder le café.
Enfin, le rédacteur de la note du Département de l'Agriculture à Ceylan ajoute que la valeur de cette plante comme combustible la désigne tout particulièrement pour être utilisée dans certaines plantations de thé de Ceylan qui sont menacées de manquer de combustible dans un avenir très prochain.
Pour les mêmes raisons et, vu le manque de combustible qui caractérise le delta tonkinois, on aurait grand intérêt à développer abondamment cette plante dans nos régions où elle pourrait, en même temps, être d'un grand secours pour le bétail, dont l'alimentation reste un problème pendant la période hibernale. Elle constituerait en outre une excellente espèce de repeuplement pour la moyenne région.
Y Ph. EBERHARDT.
* # Nouvel aliment cJu ver à soie récemment découvert au Japon (1), - Il y a plus de vingt sortes d'aliments considérés comme propres à nourir les vers à soie. Mais on peut dire qu'aucune d'elles, sauf la feuille de mûrier, n'a de valeur pratique. Aussi le Bulletin de l'Association séricicole du Japon se déclare-t-il heureux de faire savoir à ses lecteurs qu'un Japonais, M. Fujima Daijiro, chef de la succursale d'Oi de l'établissement de grainage de la préfecture de Gifu, vient de découvrir une espèce d'herb\ nommée Akino nogeshi (Lactuca Brivirostris, Champ.), qui, comme nourriture da ver à soie, n'est probablement pas infé- rieure au mûrier. M. Fujima a élevé dernièrement des vers avec ce nouvel aliment, et a réussi parfaitement. Et même, d'après lui, les vers nourris de cette herbe dès les premiers âges ont donné des cocons de qualité plutôt meilleure que ceux qui avaient mangé les feuilles de mûrier.
Voilà une bonne nouvelle pour les sériciculteurs qui ont chaque année tant à souffrir de la gelée.
D'après l'enquête faite par le Ministère de l'agriculture et du commerce, les dégâts causés par la gelée pendant les douze dernières années (1905 -1916) peuvent être évalués à environ 12.410.000 yen. Malheureusement, il n'y a aucune année qui soit exempte de gelée. Aussi, si les éducateurs se mettent tous à cultiver cette plante en vue de se prémunir contre le fléau, ils pourront mener à bien leurs éducations sans avoir le chagrin d'être obligés de
(1) Bulletin des Soies et Soieries, no 2117. — Décembre 1917.
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