Ces prix s'entendent pour objets finis, passés à la laque noire, rouge ou jaune.
Une quatrième sorte est fabriquée avec des souches en bambou des haies.
C'est ce même village qui fournit les montures des brosses commandées par l'Intendance ; ces montures sont faites en gô-mõ.
Les ouvriers de ce village prétendent faire des journées de 0 $ 40 ; ce sont des favorisés si le renseignement est exact, mais c'est peu probable.
Note sur le produit appelé : « cây guôt ».
Au cours de mon étude sur les petits métiers indigènes, j'ai eu à parler nom- breuses fois du cây guôt. Je rappelle que ce produit sert, concurremment avec le rotin, auquel il ressemble, à border des ouvrages en vannerie.
J'ai voulu savoir ce qu'était le produit et mon enquête m'a conduit à étudier une matière première que je soupçonnais à peine.
Le cây-guôt est produit par une fougère qui croit dans la moyenne et la haute région. Grâce à l'obligeance de la Résidence de Son-tây, j'ai obtenu de beaux échantillons qui m'ont permis d'identifier l'espèce (Pteris quadriaurita Retz).
Cette fougère est très commune partout en marge du Delta ; tous les Européens habitués de la brousse la connaissent. Elle se présente sous forme de hautes frondes atteignant et même dépassant 1 m. 50. La tige grêle (0.003 m/ra de diamè- tre environ) est rigide, d'un brun vernissé à l'extérieur. Elle contient intérieure- ment, une sorte de moelle d'un blanc verdàtre qui devient de couleur fauve en séchant. Cette moëlle constitue le produit principal ; les brins servent, après trempage préalable, au garnissage de nombreux objets de vannerie.
Les tiges proprement dites, fendues en deux, présentent, après l'extraction de la moëlle, un aspect canaliculé qui se prête au finissage des chapeaux en feuilles de lataniers. Elles peuvent être dissociées en brins plus fins et servir alors à
la confection de vanneries solides et d'une très belle apparence. Les vanniers dressés par l'Ecole professionnelle de Son-tây confectionnent des paniers et des valises avec cette matière.
Des circonstances indépendantes de ma volonté m'obligent à interrompre cette étude alors qu'elle n'est qu'ébauchée. Je ne sais si je pourrai la reprendre un jour; mais je souhaite que d'autres bonnes volontés continuent ce travail.
J'espère avoir démontré qu'il est utile et qu'il dépasse un intérêt de simple curiosité. Peut-être la démonstration de cette utilité n'est-elle pas aussi évidente que je l'aurais souhaitée ; c'est que, voulant faire vite, je n'ai pas pu pousser mes recherches aussi avant que je l'aurais désiré.
A ceux qui voudront continuer ces recherches, je prédis des satisfactions diverses qui les paieront de leurs peines. Outre la satisfaction d'accomplir une tâche utile, il y a l'intérêt qui se dégage toujours d'observations faites dans un but déterminé. On sera tout surpris et tout aise de voir ces observations se coordonner, s'éclairer l'une et l'autre et se compléter. On trouvera quantité
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