Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1918 01 juillet 1918
Description : 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31. 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534755v
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
- 600 -
N
manque de consistance. Les lanières courtes (o m.4o environ) sont dissociées et
forment l'âme des torons sans torsion aucune. Les lanières longues (om.75
environ) sont enroulées autour de cette âme. La main gauche de l'ouvrière
maintient le toron, pendant que l'index de la main droite enroule les grandes
lanières sur des fibres dissociées ajoutées au fur et à mesure. Ce premier toron
obtenu est enroulé sur un moulinet ; il faut, maintenant, le tordre. L'extrémité
étant accrochée après un poteau de la case, l'ouvrière mesure sa distance à
l'œil et déroule la longueur de toron qui lui est nécessaire, puis elle fait une
boucle et commence à enrouler le deuxième toron sur le premier. La main
gauche maintient la corde qui se forme pendant que la droite manœuvre le
moulinet. Celui-ci décrit un mouvement de translation autour de la corde
tendue et saute, chaque fois, d'une main à l'autre. A un moment donné, le
pied de l'ouvrière maintient la corde qui traîne à terre. Le poteau atteint, c'est
le moulinet qui est accroché et le double brin passe, à son tour, d'une main à
l'autre en se retordant autour d'un 3e brin qui se déroule..
La corde ainsi achevée est donc à trois torons ; elle mesure environ 2 m. 70
de longueur sur 0.006 m/m de diamètre.
Le prix, me disent les gens du village, est de 0$80 les 100 paires. Je note ce
prix pour ne pas les désobliger, mais je sais, qu'en réalité, on peut obtenir
180 à 250 paquets de 2 brins pour 1 $. Je suis, du reste, navré de cette cons-
tatation qui me conduit à un calcul de salaire tout à fait infime. Une famille de
4 personnes travaillant ferme peut arriver à fabriquer 20 à 3o paires de cordes
par jour ; même en calculant leur production au prix fort, cela porte le salaire
de ces 4 personnes à 0$ 24. Il faut déduire la matière première, le transport
des cordes à la ville, etc..
Pourtant, il y aurait une cinquantaine de familles se livrant à la fabrication de
ces cordes. Cet engouement pour une industrie aussi peu rémunératrice est
déconcertant. Il est bien entendu que je note ces renseignements aussi exacte-
ment que possible, mais sans garantir leur exactitude parfaite.
Pour terminer cette étude sur les cordes de bambou, j'ajouterai qu'on fabri-
que une autre sorte plus grosse (câi châo) mesurant 3 m. 50 de longueur et
valant 2 à 3 $ les 100 paires.
Balais en lanières de bambou.
VILLAGE DE NINH-XÁ (Prov. de Hadông).
Village de Ninh-Xâ à 1 kilomètre de la digue du Fleuve Rouge vers le 20e kilo-
mètre en aval d'Hanoi.
Ces balais consistent en un assemblage à plat de lanières de bambou mesurant
environ 0 m. 25 de hauteur. Ces lanières sont placées en épingle à cheveu sur une
tige de bambou qui est elle-même ajustée à l'équerre au bout d'un manche.
N
manque de consistance. Les lanières courtes (o m.4o environ) sont dissociées et
forment l'âme des torons sans torsion aucune. Les lanières longues (om.75
environ) sont enroulées autour de cette âme. La main gauche de l'ouvrière
maintient le toron, pendant que l'index de la main droite enroule les grandes
lanières sur des fibres dissociées ajoutées au fur et à mesure. Ce premier toron
obtenu est enroulé sur un moulinet ; il faut, maintenant, le tordre. L'extrémité
étant accrochée après un poteau de la case, l'ouvrière mesure sa distance à
l'œil et déroule la longueur de toron qui lui est nécessaire, puis elle fait une
boucle et commence à enrouler le deuxième toron sur le premier. La main
gauche maintient la corde qui se forme pendant que la droite manœuvre le
moulinet. Celui-ci décrit un mouvement de translation autour de la corde
tendue et saute, chaque fois, d'une main à l'autre. A un moment donné, le
pied de l'ouvrière maintient la corde qui traîne à terre. Le poteau atteint, c'est
le moulinet qui est accroché et le double brin passe, à son tour, d'une main à
l'autre en se retordant autour d'un 3e brin qui se déroule..
La corde ainsi achevée est donc à trois torons ; elle mesure environ 2 m. 70
de longueur sur 0.006 m/m de diamètre.
Le prix, me disent les gens du village, est de 0$80 les 100 paires. Je note ce
prix pour ne pas les désobliger, mais je sais, qu'en réalité, on peut obtenir
180 à 250 paquets de 2 brins pour 1 $. Je suis, du reste, navré de cette cons-
tatation qui me conduit à un calcul de salaire tout à fait infime. Une famille de
4 personnes travaillant ferme peut arriver à fabriquer 20 à 3o paires de cordes
par jour ; même en calculant leur production au prix fort, cela porte le salaire
de ces 4 personnes à 0$ 24. Il faut déduire la matière première, le transport
des cordes à la ville, etc..
Pourtant, il y aurait une cinquantaine de familles se livrant à la fabrication de
ces cordes. Cet engouement pour une industrie aussi peu rémunératrice est
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Balais en lanières de bambou.
VILLAGE DE NINH-XÁ (Prov. de Hadông).
Village de Ninh-Xâ à 1 kilomètre de la digue du Fleuve Rouge vers le 20e kilo-
mètre en aval d'Hanoi.
Ces balais consistent en un assemblage à plat de lanières de bambou mesurant
environ 0 m. 25 de hauteur. Ces lanières sont placées en épingle à cheveu sur une
tige de bambou qui est elle-même ajustée à l'équerre au bout d'un manche.
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