PREMIER INVENTAIRE DES BOIS ET AUTRES PRODUITS FORESTIERS DU TONKIN
n y, J'v :\ INTRODUCTION Dans le remarquable « Programme d'action agricole, forestière et commer- ciale en indochine » publié en 1907 sous la direction de G. Capus, M. Roger Ducamp, alors chef du Service forestier de F! ndtrchine, a défini ainsi le but et le programme du Service forestier : 1° Conserver le domaine boisé minimum nécessaire au point de vue climato- logique et liydrologique ; 2° - Constituer un domaine réservé suffisant pour assurer la production de bois de toutes catégories nécessaires aux besoins du commerce local et de exportation. aux besoins du commerce local et de Quelques pages plus loin, le distingué fondateur du Service forestier de l'indo- chine, a indiqué en des lignes très heureusement inspirées, les moyens à employer pour réaliser ce programme. Nous nous en voudrions de ne pas les citer en entier: ;D
«Il n'est personne qui ne devine quelle somme de données purement scientifiques il faut réunir pour pouvoir mener à bien une œuvre aussi complète de gérance du domaine boisé. Quel est le tempérament des essences, c'est-à-dire quelles sont leurs exigences en lumière ?
« Demandent-elles à être protégées dans leur jeune âge, et plus tard décou- , û , vertes progressivement de tout abri ; préfèrent-elles au contraire la pleine lumière des que les jeunes sujets sortent de terre ? Quelles sont, pour chacune, leurs exigences au point de vue du sol ; lesquelles réclament impérieusement un sol profond et lesquelles s'accommoderont d'une mince couche végétale ?
Préfèrent -elles un sol très humide ou un sol sec, l'argile ou le sable ? Lesquelles , veulent croître en plaine et lesquelles se plaisent sur les versants, etc. etc.
« C'est une question essentielle aussi de savoir quelles essences on associera dans le même peuplement, car toutes les essences ne s'arrangent pas de tous les voisinages, et, pour le forestier informé, la nature des essences présentes indi- que celles qu'il peut introduire.
Quelles sont enfin les lois d'accroissement des arbres de chaque essence? Car, c'est ce dernier renseignement qui fixé le forestier sur la longévité, sur la matu- 1 e et l'exploitabilité des essences, d'où découlent le choix de l'aménagement
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