Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1918 01 mai 1918
Description : 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30. 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65347249
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- BIBLIOGRAPHIE
LES PETITS MÉTIERS DU TONKIN
I. - PROVINCE DE HADÔNG
A première vue, il semblerait qu'un recensement des petits métiers indigènes ne
peut avoir, pour le commerçant ou pour l'industriel européen, qu'un intérêt de cu-
riosité restreint. Ce serait là une vue trop courte. Pour les mêmes raisons qui
font réclamer l'inventaire des ressources matérielles d'un pays, il est bon de faire
connaître ce que vaut l'habitant en dressant le tableau, aussi exact que possible, de
sa petite industrie, des métiers auxquels il se livre.
Ce n'est qu'en pénétrant à l'intérieur des villages qui, extérieurement, se ressem-
blent tous et jusque dans les cases familiales, qu'on peut acquérir une idée des
possibilités du Tonkin en main-d'œuvre, du savoir-faire de sa population, de la varié-
té des travaux qui s'exécutent journellement à l'arrière des frondaisons de bambou,
dans ce delta dont la façade donne l'impression inexacte qu'on est dans un pays
exclusivement voué à l'agriculture.
L'illusion a duré trop longtemps, entretenuo par l'aspect uniforme des choses qui
résulte de l'absence de tout signe indicateur de l'industrie. Pas de cheminées, pas
de fumées révélatrices, aucun bruit de machines, aucun vaste bâtiment, aucune
indication tirée des vêtements ou de la tenue des indigènes.
Ce u nhaqué » plus ou moins couvert de boue, qui, l'araire sur l'épaule, pousse
son buffle devant lui, se transformera ce soir ou tout à l'heure en artisan.
Suivons-le et, si nous savons ne pas l'inquiéter et même lui montrer patte blanche,
nous ferons peut-être une trouvaille. En persistant, en apportant de la méthode et de
la sagacité dans nos pérégrinations, nous en ferons d'autres qui, au total, consti-
tueront une révélation.
Derrière la clôture de bambous, en effet, au fond des cours où, sur les « cai-nongs »,
sèchent des produits mal définis, où traînent des objets de formes inusitées dont on
ne saurait dire du premier coup si ce sont des outils ou des jouets, on trouvera sou-
vent un atelier, le siège d'une industrie familiale ou villageoise ; car, au Tonkin, l'in-
dustrie se spécialise presque toujours par villages exploitant des privilèges plus ou
moins reconnus par l'ancien régime.
Il y a intérêt à signaler ces organisations rudimentaires, mais parfois compli-
quées, les procédés et les tours de main que les Annamites du passé ont transmis
aux générations actuelles et qu'il faut se presser de définir avant que les nécessités
de notre époque où tout se transforme, ne les aient fait tomber en désuétude. Les
possibilités d'un avenir tout proche de nous naîtront partiellement de la connaissance
exacte de ce qui se fait déjà.
Le commerçant et l'industriel européens trouveront profit à connaître à fond les
dessous, les coulisses de l'industrie tonkinoise dont nous pouvons, avec un peu de
persévérance et de savoir-faire, établir la photographie vivante, la cinématographie.
Le Service des Affaires Economiques en confiant cette tâche délicate à M. Démange
savait qu'il ne pouvait s'adresser à personne de mieux averti que lui. Par l'ampleur
Qt la précision qu'il a données à la première série d'exploratïons faite aux environs
de Hanoi, il a ouvert la voie et tracé un véritable modèle d'enquête. Son travail a été
malheureusement interrompu par son départ pour France. Nous espérons que
I. - PROVINCE DE HADÔNG
A première vue, il semblerait qu'un recensement des petits métiers indigènes ne
peut avoir, pour le commerçant ou pour l'industriel européen, qu'un intérêt de cu-
riosité restreint. Ce serait là une vue trop courte. Pour les mêmes raisons qui
font réclamer l'inventaire des ressources matérielles d'un pays, il est bon de faire
connaître ce que vaut l'habitant en dressant le tableau, aussi exact que possible, de
sa petite industrie, des métiers auxquels il se livre.
Ce n'est qu'en pénétrant à l'intérieur des villages qui, extérieurement, se ressem-
blent tous et jusque dans les cases familiales, qu'on peut acquérir une idée des
possibilités du Tonkin en main-d'œuvre, du savoir-faire de sa population, de la varié-
té des travaux qui s'exécutent journellement à l'arrière des frondaisons de bambou,
dans ce delta dont la façade donne l'impression inexacte qu'on est dans un pays
exclusivement voué à l'agriculture.
L'illusion a duré trop longtemps, entretenuo par l'aspect uniforme des choses qui
résulte de l'absence de tout signe indicateur de l'industrie. Pas de cheminées, pas
de fumées révélatrices, aucun bruit de machines, aucun vaste bâtiment, aucune
indication tirée des vêtements ou de la tenue des indigènes.
Ce u nhaqué » plus ou moins couvert de boue, qui, l'araire sur l'épaule, pousse
son buffle devant lui, se transformera ce soir ou tout à l'heure en artisan.
Suivons-le et, si nous savons ne pas l'inquiéter et même lui montrer patte blanche,
nous ferons peut-être une trouvaille. En persistant, en apportant de la méthode et de
la sagacité dans nos pérégrinations, nous en ferons d'autres qui, au total, consti-
tueront une révélation.
Derrière la clôture de bambous, en effet, au fond des cours où, sur les « cai-nongs »,
sèchent des produits mal définis, où traînent des objets de formes inusitées dont on
ne saurait dire du premier coup si ce sont des outils ou des jouets, on trouvera sou-
vent un atelier, le siège d'une industrie familiale ou villageoise ; car, au Tonkin, l'in-
dustrie se spécialise presque toujours par villages exploitant des privilèges plus ou
moins reconnus par l'ancien régime.
Il y a intérêt à signaler ces organisations rudimentaires, mais parfois compli-
quées, les procédés et les tours de main que les Annamites du passé ont transmis
aux générations actuelles et qu'il faut se presser de définir avant que les nécessités
de notre époque où tout se transforme, ne les aient fait tomber en désuétude. Les
possibilités d'un avenir tout proche de nous naîtront partiellement de la connaissance
exacte de ce qui se fait déjà.
Le commerçant et l'industriel européens trouveront profit à connaître à fond les
dessous, les coulisses de l'industrie tonkinoise dont nous pouvons, avec un peu de
persévérance et de savoir-faire, établir la photographie vivante, la cinématographie.
Le Service des Affaires Economiques en confiant cette tâche délicate à M. Démange
savait qu'il ne pouvait s'adresser à personne de mieux averti que lui. Par l'ampleur
Qt la précision qu'il a données à la première série d'exploratïons faite aux environs
de Hanoi, il a ouvert la voie et tracé un véritable modèle d'enquête. Son travail a été
malheureusement interrompu par son départ pour France. Nous espérons que
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 9/183
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65347249/f9.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65347249/f9.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65347249/f9.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65347249
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65347249