Cette industrie n'est pas localisée au seul village de Xôm; elle se retrouve dans diverses provinces sans différences bien marquées dans la fabrication. Le village de Mn-là, huvên de ChU"O'ng-my,a pour spécialité la fabrication des man- tea^^ destinés, non plus ;mx gens, mais aux emballages, notamment pour le tabac, les noix d'arec etc.
J'ai pu obtenir des gens de Xôm la confection de manteaux renforcés et con- fectionnés pour Européens. Le procédé de fabrication est le même, mais la taille du cadre change. Cinq cents femmes environ sont occup ées à confection- ner des manteaux au village de Xôm flpe ouvrière peut faire deux manteaux par .jour, ce qui n'implique pas l'idée d'un salaire élevé. Ce sont les hommes qui fabriquent les lanières pour cord-elettes de bambou. Ce dépelliculage est un véritable travail de patience. L'ouvrier se sert d'un mauvais couteau, mais da- vantage de ses ongles et de ses dents. A quel prix fixer son salaire ? Je croirais exagérer en admettant o $ 05 par jour.
Fabrication des fonds de chapeaux pour congai (Khua non).
VILLAGP DE LANG-GÙ (Prov. de lIadông)
Les accessoires de chapeaux sont fabriqués au village de Latlg-git, huyçn de Thanh-oai (province de IIadÓng) ainsi qu'à Ijà-tri, premier village en aval de Gâu-do*, snr le sông NhtJ-giang La matière employée est le bambou vert (cây-giang), dont les entre-nœuds mesurent environ o m. 80. Ce bambou est découpé en lanières plates et bien raclées au couteau. La pellicule externe forme une qualité supérieure qui est mise à puft. Ce travail délicat est, comme toujours, obtenu avec un énorme couperet.
L'ouvrière saisit, la lamelle sous le pouce gauche et l'appuie sur le plat de son couperet, Les fentes ont été amorcées à l'extrémité de la lamelle ; l'ouvrière les prolonge jusqu'à obtenir des brins en tordant la lamelle de gauche à droite, dans le plan du support, pendant que le pouce gauche ne cesse d'appuyer sur la lamelle tout en glissant au fur et à mesure de la séparation des brins. Les brins ainsi obtenus ont un ùemi-millimètre de côté environ. Ils varient du reste en grosseur suivant la qualité du chapeau que l'on veut obtenir.
L'ouvrière tresse ses brins sur un mandrin de bois rond ayant comme diamètre celui de l'objet à obtenir c'est-à-dire o.i5 à 0.18 m/m La hauteur est de o.o5 ; il est muni d'un léger rebord d'un seul côté.
Le tressage est commencé par le côté du rebord et se fait à 4 brins assemblés par un nœud assez compliqué. Les brins suivants sont introduits successive- ment dans le tressage et viennent se ranger perpendiculairement au rebord.
D'autres brins sont ensuite introduits pour former le garnissage horizontal et la calotte s'achève par un tressage circulaire.
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