Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1918 01 mai 1918
Description : 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30. 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65347249
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- BIBLIOGRAPHIE
— 472 -
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Le marché des soies de Lyon en 1917 (1). — La guerre, avec son cortège de
deuils et de ruines, bouleversant l'ordre économique et social d'une extrémité du monde à
l'autre, constitue encore le fait dominant de l'année 1917.
Sous l'influence de ses conséquences imprévues, notre marché de la soie a subi, comme
celui des autres textiles, le sort des réglementations gouvernementales et il a bénéficié ce-
pendant d'une prospérité aussi grande qu'inespérée. Le renchérissement inattendu de la soie
pendant la plus grande partie de l'année est resté le plus tangible des effets de la guerre.
L'abaissement au-dessous du niveau normal des récoltes européennes depuis 191a, la
fermeture des débouchés de l'Asie Centrale depuis le commencement des hostilités et la
vitalité fébrile de la fabrique américaine avaient déjà fait apparaître, en 1916, la pauvreté
des existences et provoqué sur le marché, dans les derniers mois, une hausse marquée des
cours. A tous ces facteurs, qui devaient, durait l'année 1917, exercer aussi leur action pa-
rallèle, sont venus s'ajouter le renchérissement du fret et des primes d'assurances maritimes
et la raréfaction du service des transports d'outre-mer, facteurs qui n'ont pas été moins
influents sur l'orientation de la cote. On se rappelle, en effet, la vive inquiétude qui s'était
emparée de notre marché lorsque la suppression des exportations d'Extrême-Orient fut
annoncée ; c'est grâce aux efforts méritoires et nombreux près des pouvoirs compétents, que
les approvisionnements nécessaires à la consommation de notre fabrique de soieries ne
furent pas compromis. Enfin, il faut faire une place marquée dans les facteurs de hausse de
la soie aux fluctuations des changes européens et asiatiques, qui ont contrarié nos rapports
internationaux, en apportant dans les affaires un trouble permanent.
Durant le premier trimestre, l'expectative et l'indécision sont entretenues surtout par des
événements d'ordre restrictif qui menacèrent l'avenir de tout le commerce et de l'industrie
soyeuse. C'est d'abord le décret anglais prohibant l'entrée des soieries dans le Royaume-Uni
et ensuite le décret français interdisant l'entrée des marchandises d'origine ou de provenance
étrangères. Ces décrets, tempérés, fort heureusement, par d'assez larges dérogations, font
néanmoins craindre l'insécurité du lendemain. Opportunément, le vote du Sénat américain
déclarant l'état de guerre entre l'Allemagne et les Etats-Unis vient, à ce moment, réconforter
les esprits. Ce réconfort se fait sentir à la fois sur le marché de la soie et sur le marché
monétaire. Le mouvement des affaires en soie qui, jusque-là, avait gardé une allure lourde
et oscillante, devient aussitôt plus régulier et plus actif. Les cours qui avaient faibli de 8 à
10 ° o s'orientent à la hausse, justifiée par le réveil de la demande et par la menace du
manque de soie ; la mauvaise température motive également les préoccupations au sujet de
la récolte. C'est alors, en avril-mai, que la tendance qui, durant toute l'année, favorisera le
disponible, commence à se caractériser, à l'annonce de la suppression momentanée des ser-
vices maritimes entre l'Extrême-Orient et l'Europe; les soies disponibles, les soies embar-
quées ou en mer, subissent alors une brusque différence de cours dont l'écart ne fait que
s'accentuer par la suite.
Le mois de juin est fécond en événements variés, Le Gouvernement des Etats-Unis
envisage l'opportunité de grever d'un droit de guerre l'importation des soies grèges.
L'Amérique se livre aussitôt à des achats de prévision fort importants au Japon; par un
choc en retour immédiat, un mouvement de hausse se déclanche sur notre place, hausse qui
atteindra des sommets depuis longtemps inexplorés. Sur ces entrefaites, s'ouvrent les
marchés de cocons en France et en Italie, soutenus, en raison de la situation incertaine
du commerce de la soie, par un intérêt inaccoutumé.
(li Bulletin des soies et des soieries No 2119 janvier 1918.
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Le marché des soies de Lyon en 1917 (1). — La guerre, avec son cortège de
deuils et de ruines, bouleversant l'ordre économique et social d'une extrémité du monde à
l'autre, constitue encore le fait dominant de l'année 1917.
Sous l'influence de ses conséquences imprévues, notre marché de la soie a subi, comme
celui des autres textiles, le sort des réglementations gouvernementales et il a bénéficié ce-
pendant d'une prospérité aussi grande qu'inespérée. Le renchérissement inattendu de la soie
pendant la plus grande partie de l'année est resté le plus tangible des effets de la guerre.
L'abaissement au-dessous du niveau normal des récoltes européennes depuis 191a, la
fermeture des débouchés de l'Asie Centrale depuis le commencement des hostilités et la
vitalité fébrile de la fabrique américaine avaient déjà fait apparaître, en 1916, la pauvreté
des existences et provoqué sur le marché, dans les derniers mois, une hausse marquée des
cours. A tous ces facteurs, qui devaient, durait l'année 1917, exercer aussi leur action pa-
rallèle, sont venus s'ajouter le renchérissement du fret et des primes d'assurances maritimes
et la raréfaction du service des transports d'outre-mer, facteurs qui n'ont pas été moins
influents sur l'orientation de la cote. On se rappelle, en effet, la vive inquiétude qui s'était
emparée de notre marché lorsque la suppression des exportations d'Extrême-Orient fut
annoncée ; c'est grâce aux efforts méritoires et nombreux près des pouvoirs compétents, que
les approvisionnements nécessaires à la consommation de notre fabrique de soieries ne
furent pas compromis. Enfin, il faut faire une place marquée dans les facteurs de hausse de
la soie aux fluctuations des changes européens et asiatiques, qui ont contrarié nos rapports
internationaux, en apportant dans les affaires un trouble permanent.
Durant le premier trimestre, l'expectative et l'indécision sont entretenues surtout par des
événements d'ordre restrictif qui menacèrent l'avenir de tout le commerce et de l'industrie
soyeuse. C'est d'abord le décret anglais prohibant l'entrée des soieries dans le Royaume-Uni
et ensuite le décret français interdisant l'entrée des marchandises d'origine ou de provenance
étrangères. Ces décrets, tempérés, fort heureusement, par d'assez larges dérogations, font
néanmoins craindre l'insécurité du lendemain. Opportunément, le vote du Sénat américain
déclarant l'état de guerre entre l'Allemagne et les Etats-Unis vient, à ce moment, réconforter
les esprits. Ce réconfort se fait sentir à la fois sur le marché de la soie et sur le marché
monétaire. Le mouvement des affaires en soie qui, jusque-là, avait gardé une allure lourde
et oscillante, devient aussitôt plus régulier et plus actif. Les cours qui avaient faibli de 8 à
10 ° o s'orientent à la hausse, justifiée par le réveil de la demande et par la menace du
manque de soie ; la mauvaise température motive également les préoccupations au sujet de
la récolte. C'est alors, en avril-mai, que la tendance qui, durant toute l'année, favorisera le
disponible, commence à se caractériser, à l'annonce de la suppression momentanée des ser-
vices maritimes entre l'Extrême-Orient et l'Europe; les soies disponibles, les soies embar-
quées ou en mer, subissent alors une brusque différence de cours dont l'écart ne fait que
s'accentuer par la suite.
Le mois de juin est fécond en événements variés, Le Gouvernement des Etats-Unis
envisage l'opportunité de grever d'un droit de guerre l'importation des soies grèges.
L'Amérique se livre aussitôt à des achats de prévision fort importants au Japon; par un
choc en retour immédiat, un mouvement de hausse se déclanche sur notre place, hausse qui
atteindra des sommets depuis longtemps inexplorés. Sur ces entrefaites, s'ouvrent les
marchés de cocons en France et en Italie, soutenus, en raison de la situation incertaine
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(li Bulletin des soies et des soieries No 2119 janvier 1918.
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