Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1918 01 mai 1918
Description : 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30. 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65347249
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- BIBLIOGRAPHIE
- 466 -
Le manioc dans l'alimentation du bétail (1). — D'origine américaine, sans doute
brésilienne, le manioc (Euphorbiacée) était cultivé dans toute l'Amérique tropicale, avant
l'arrivée des Européens. Introduit à Bourbon an XVIIIe siècle, il ne fut cultivé que plus tard
dans les possessions européennes d'Afrique et d'Asie.
En ce qui concerne la production du manioc par les colonies françaises, la Réunion tient le
premier rang. Madagascar tend de plus en plus à développer sa culture.
En Afrique occidentale, en Indochine, en Nouvelle-Calédonie ; anx Antilles, à la Guyane, à
Tahiti, la consommation locale absorbe la presque totalité de la production.
L'envoi à destination de l'industrie métropolitaine (fabrication de fécules et tapioca, distil-
lerie) des tranches de racines de manioc cossettes), débitées en rondelles, complètement
séchées au soleil, est de plus en plus réclamé.
Cette forte demande, alliée à la facilité de la culture et de l'envoi de la matière première,
rend certain l'accroissement considérable de la production fi u manioc dans nos colonies.
Les éleveurs peuvent trouver dans cette matière un aliment précieux pour leur bétail.
Il existe une quarantaine au moins de variétés différentes de manioc, variétés qui se répar-
tissent en deux groupes : les maniocs amers et les maniocs doux.
Les m miocs amers (Manibot utilissima PolIl) et les maniocs doux (Manithol palmata
Muell.) sont le plus souvent considérés comme variétés d'une seule et même espèce.
Les racines des.maniocs amers se renflent dès le collet en longs et gros tubercules, pou-
vant atteindre le poids de 3 kilos et une longueur de 20 à 50 c. ; les tubercules des maniocs
doux sont de plus petites dimensions : 10 à 15 c. de long sur 5 à 5 c. de diamètre.
Les maniocs amers sont donc plus productifs que les maniocs doux..
Très aqueux, riches en matières amylacées, pauvres en matières azotées, les tubercules de
manioc fournissent aux indigènes, sous le nom de «couac », de « cassave f. un aliment fade,
mais facilement digestible ; ils fournissent à l'industrie les tapiocas exotiques.
Les maniocs doux ne contiennent que des traces de principe vénéneux ; ils peuvent être
consommés à l'état frais.
Les maniocs amers sont, au contraire, riches en un composé cyanogénétique : la maniho-
toxine qui, par décomposition, libère de l'acide cyanhydrique ; aussi ne peuvent-ils être con-
sommés qu'après lavage et cuisson, opérations qui détruisent le principe vénéneux et libè-
rent l'acide cyanhydrique.
Si le manioc se substitue à l'orge, au maïs et à d'autres grains pour l'obtention de l'alcool ;
en alimentation animale, comme dans l'industrie, il devient un excellent succédané de la
pomme de terre ; l'attention des éleveurs, nourrisseurs et engraisseurs doit se porter sur ce
produit, encore assez peu employé, mais d'une utillisation très rationnelle et économique,
La nourriture du bétail comporte l'emploi du manioc au titre d'aliment hydrocarboné,
susceptible, d'après les faits bien acquis actuellement, de rendre les plus grands services dans
l'alimentation du porc et l'élevage du veau avec le lait écrémé. Cependant, ces indications
ne sont pas exclusives ; le manioc peut entrer dans la nation des bovins, des moutons, des
volailles et même des chevaux.
(1) Bulletin de l'Office colonial. — Nos II5-U4 — Mai-juin 1917
Le manioc dans l'alimentation du bétail (1). — D'origine américaine, sans doute
brésilienne, le manioc (Euphorbiacée) était cultivé dans toute l'Amérique tropicale, avant
l'arrivée des Européens. Introduit à Bourbon an XVIIIe siècle, il ne fut cultivé que plus tard
dans les possessions européennes d'Afrique et d'Asie.
En ce qui concerne la production du manioc par les colonies françaises, la Réunion tient le
premier rang. Madagascar tend de plus en plus à développer sa culture.
En Afrique occidentale, en Indochine, en Nouvelle-Calédonie ; anx Antilles, à la Guyane, à
Tahiti, la consommation locale absorbe la presque totalité de la production.
L'envoi à destination de l'industrie métropolitaine (fabrication de fécules et tapioca, distil-
lerie) des tranches de racines de manioc cossettes), débitées en rondelles, complètement
séchées au soleil, est de plus en plus réclamé.
Cette forte demande, alliée à la facilité de la culture et de l'envoi de la matière première,
rend certain l'accroissement considérable de la production fi u manioc dans nos colonies.
Les éleveurs peuvent trouver dans cette matière un aliment précieux pour leur bétail.
Il existe une quarantaine au moins de variétés différentes de manioc, variétés qui se répar-
tissent en deux groupes : les maniocs amers et les maniocs doux.
Les m miocs amers (Manibot utilissima PolIl) et les maniocs doux (Manithol palmata
Muell.) sont le plus souvent considérés comme variétés d'une seule et même espèce.
Les racines des.maniocs amers se renflent dès le collet en longs et gros tubercules, pou-
vant atteindre le poids de 3 kilos et une longueur de 20 à 50 c. ; les tubercules des maniocs
doux sont de plus petites dimensions : 10 à 15 c. de long sur 5 à 5 c. de diamètre.
Les maniocs amers sont donc plus productifs que les maniocs doux..
Très aqueux, riches en matières amylacées, pauvres en matières azotées, les tubercules de
manioc fournissent aux indigènes, sous le nom de «couac », de « cassave f. un aliment fade,
mais facilement digestible ; ils fournissent à l'industrie les tapiocas exotiques.
Les maniocs doux ne contiennent que des traces de principe vénéneux ; ils peuvent être
consommés à l'état frais.
Les maniocs amers sont, au contraire, riches en un composé cyanogénétique : la maniho-
toxine qui, par décomposition, libère de l'acide cyanhydrique ; aussi ne peuvent-ils être con-
sommés qu'après lavage et cuisson, opérations qui détruisent le principe vénéneux et libè-
rent l'acide cyanhydrique.
Si le manioc se substitue à l'orge, au maïs et à d'autres grains pour l'obtention de l'alcool ;
en alimentation animale, comme dans l'industrie, il devient un excellent succédané de la
pomme de terre ; l'attention des éleveurs, nourrisseurs et engraisseurs doit se porter sur ce
produit, encore assez peu employé, mais d'une utillisation très rationnelle et économique,
La nourriture du bétail comporte l'emploi du manioc au titre d'aliment hydrocarboné,
susceptible, d'après les faits bien acquis actuellement, de rendre les plus grands services dans
l'alimentation du porc et l'élevage du veau avec le lait écrémé. Cependant, ces indications
ne sont pas exclusives ; le manioc peut entrer dans la nation des bovins, des moutons, des
volailles et même des chevaux.
(1) Bulletin de l'Office colonial. — Nos II5-U4 — Mai-juin 1917
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