LES RELATIONS COMMERCIALES ENTRE L'INDOCHINE ET LES ILES PHILIPPINES EN 1916 (1)
1 — Le Commerce français.
La baisse de nos importations que je signalais dans mon rapport pour 1915, n'a fait que s'accentuer en 1916. Elles ne se sont élevées qu'à 1.267. 191 pesos, chiffre inférieur à tous ceux que l'on relève depuis dix ans dans les statistiques.
Je rappellerai qu'en igi3, elles avaient atteint 2.896.328 pesos et 1.501.665 pesos en 1915.
Si l'on considère que l'ensemble des produits importés a subi une augmen- tation qui n'est pas inférieure à 30 o o par rapport aux prix de 1913-1914, on se rend mieux compte du terrain perdu par notre commerce d'importation.
Nous importons, en chiffres ronds, cent trente catégories d'articles embras- sant à peu près tous les genres de production industrielle.
Or, si nous nous reportons aux statistiques, nous constatons que, sur ces cent trente catégories, la baisse de notre importation, comparée à l'importation de 1913, s'élève à 1.182.450 pesos pour huit articles seulement: automobiles, pneumatiques, pièces détachées pour automobiles, films et appareils cinémato- graphiques, machines à cigarettes, papier à cigarettes et enfin des pierres pré- cieuses.
On peut dire d'autre part que l'importation de la moitié de nos articles a subi une diminution et que la seconde moitié est restée stationnaire ou n'a Subi que des augmentations comparativement insignifiantes.
Dans mon rapport économique de 1915, j'ai exposé les moyens que je croyais appropriés au développement de notre importation aux Philippines. Mon opinion sur ce sujet n'a pas varié. Elle se résume en deux points : introduction d'élé- ments nouveaux d'activité commerciale en faisant passer fréquemment les représentants de nos exportateurs, et augmentation des délais de crédit.
t) Voir Bulletin économique de l'Indochine 1917, no 120, page 70 et no 129, page 206,
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