Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1918 01 mars 1918
Description : 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30. 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534723w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
- 259 -
Quoiqu'il en soit, ces stations d'égrenage, dans les conditions spéciales où
se trouvent les terres élevées du Cambodge appelées à un grand avenir au point
de vue de la production cotonnière, exerceront sur le développement des cul-
tures une action décisive.
Déjà, pour le cas particulier de la région des Ckums de Chamcar Krauch et
, de Chamcar-Svay, où l'action d'une propagande administrative a produit les
effets que nous avons signalés plus haut, il n'est pas exagéré de prévoir que,
dès la campagne 1918-1919, la production y atteindra au moins 350 à 400
tonnes du coton brut. Une station d'égrenage semble donc devoir y être ins-
tallée dès l'année prochaine en vue du traitement sur place de la matière
première ; et si la question pouvait être solutionnée dans le sens que nous
indiquons, on pourrait être assuré que très rapidement, en raison des conditions
avantageuses de main-d'œuvre, cette région, à elle seule, serait succeptible de
produire au moins six mille tonnes de coton brut, uniquement par les cultures
indigènes qui ne manqueraient pas d'y prendre un grand développement. La
ginnerie (usine d'égrenage) qui la desservirait pourrait donc devenir une indus-
trie importante, sinon par l'étendue de ses bâtiments et par le capital que
représenterait son outillage, mais plutôt par la valeur du produit qui pourrait
être traité (l).
Nous ne croyons pas devoir insister outre mesure sur l'avantage que présen-
tera toujours, dans les conditions particulières du Cambodge, l'établissement de
l'industrie, le plus près possible des centres de production. Ceux-ci, en effet, sont
éloignés, nous l'avons exposé plus haut, de toute voie dite économique, des voies .-
fluviales, notamment : on ne doit donc envisager, pour quelque temps encore,
que des transports sur route, par traction animale ou automobile, eu attendant
que le rail puisse améliorer ces conditions. La carde de coton (en balles pressées)
et l'huile extraite des graines, ayant une valeur plus élevée que le produit brut
dont elles sont obtenues, pourront donc supporter plus facilement ces frais de
transport, d'où nécessité de transformer sur place la matière première.
L'Administration locale est, d'ailleurs, tellement pénétrée de cette nécessité
qu'elle a envisagé des répartitions d'égreneuses à bras, à titre d'encouragement
aux villages indigènes qui se livreraient en grand à cette culture, et qu'elle envisa-
ge la constitution d'associations ou coopératives de producteurs indigènes
d'une même région, en vue de faciliter le plus possible les conditions de produc-
tion et de favoriser les transactions directes entre producteurs et exportateurs.
(1) Six mille tonnes de coton brut peuvent fournir, en effet, (en chiffres ronds) 2.000 tonnes
de coton fibre (à 137 francs les 5o kilos, f. 0. b. Le Havre, d'après l'expertise faite du coton
en terres rouges, pouvant représenter 5.480.000 francs) et 4.000 tonnes d'excellentes graines
Pouvant représenter une valeur minimum de 40.000 piastres, sur place, (soit au taux moyen
de la piastre à 3 fr. = 120.000 francs) ce qui ferait, dans l'hypothèse envisagée, que les
6, 0.00 tonnes de coton brut traitées représenteraient une valeur totale de 5.600.000 francs
en ne comptant que la valeur brute des graines de coton.
Quoiqu'il en soit, ces stations d'égrenage, dans les conditions spéciales où
se trouvent les terres élevées du Cambodge appelées à un grand avenir au point
de vue de la production cotonnière, exerceront sur le développement des cul-
tures une action décisive.
Déjà, pour le cas particulier de la région des Ckums de Chamcar Krauch et
, de Chamcar-Svay, où l'action d'une propagande administrative a produit les
effets que nous avons signalés plus haut, il n'est pas exagéré de prévoir que,
dès la campagne 1918-1919, la production y atteindra au moins 350 à 400
tonnes du coton brut. Une station d'égrenage semble donc devoir y être ins-
tallée dès l'année prochaine en vue du traitement sur place de la matière
première ; et si la question pouvait être solutionnée dans le sens que nous
indiquons, on pourrait être assuré que très rapidement, en raison des conditions
avantageuses de main-d'œuvre, cette région, à elle seule, serait succeptible de
produire au moins six mille tonnes de coton brut, uniquement par les cultures
indigènes qui ne manqueraient pas d'y prendre un grand développement. La
ginnerie (usine d'égrenage) qui la desservirait pourrait donc devenir une indus-
trie importante, sinon par l'étendue de ses bâtiments et par le capital que
représenterait son outillage, mais plutôt par la valeur du produit qui pourrait
être traité (l).
Nous ne croyons pas devoir insister outre mesure sur l'avantage que présen-
tera toujours, dans les conditions particulières du Cambodge, l'établissement de
l'industrie, le plus près possible des centres de production. Ceux-ci, en effet, sont
éloignés, nous l'avons exposé plus haut, de toute voie dite économique, des voies .-
fluviales, notamment : on ne doit donc envisager, pour quelque temps encore,
que des transports sur route, par traction animale ou automobile, eu attendant
que le rail puisse améliorer ces conditions. La carde de coton (en balles pressées)
et l'huile extraite des graines, ayant une valeur plus élevée que le produit brut
dont elles sont obtenues, pourront donc supporter plus facilement ces frais de
transport, d'où nécessité de transformer sur place la matière première.
L'Administration locale est, d'ailleurs, tellement pénétrée de cette nécessité
qu'elle a envisagé des répartitions d'égreneuses à bras, à titre d'encouragement
aux villages indigènes qui se livreraient en grand à cette culture, et qu'elle envisa-
ge la constitution d'associations ou coopératives de producteurs indigènes
d'une même région, en vue de faciliter le plus possible les conditions de produc-
tion et de favoriser les transactions directes entre producteurs et exportateurs.
(1) Six mille tonnes de coton brut peuvent fournir, en effet, (en chiffres ronds) 2.000 tonnes
de coton fibre (à 137 francs les 5o kilos, f. 0. b. Le Havre, d'après l'expertise faite du coton
en terres rouges, pouvant représenter 5.480.000 francs) et 4.000 tonnes d'excellentes graines
Pouvant représenter une valeur minimum de 40.000 piastres, sur place, (soit au taux moyen
de la piastre à 3 fr. = 120.000 francs) ce qui ferait, dans l'hypothèse envisagée, que les
6, 0.00 tonnes de coton brut traitées représenteraient une valeur totale de 5.600.000 francs
en ne comptant que la valeur brute des graines de coton.
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