ESSENCES FORESTIÈRES INDOCHINOISES UTILISABLES POUR LA DÉFENSE NATIONALE 0 ,.-
Renseignements généraux sur le bois de Bang-lang.
L'importance de l'exploitation du bois de bang-lang justifie quelques développements sur les raisons du choix de cette essence.
Tout d'abord, pour la fabrication des maquettes de fusils, on a recherché, parmi les bois de la Colonie, les essences possédant les qualités suivantes : 1° Résistance au moins égale à celle du noyer.
2° Flexibilité se rapprochant de celle du noyer.
3° Cassure avec aiguilles longues.
4° Densité sensiblement égale à celle du noyer.
5° Travail facile.
6° Prix de revient peu élevé.
7° Approvisionnement facile en grande quantité.
Dans cet ordre d'idées, la Direction d'Artillerie a étudié les meilleurs bois de la Colonie : le teck, le sao, le cam-xe et le bang-lang.
Seul ce dernier a été retenu ; le teck est en effet très cher (385 fr. le mètre cube) ; le sao est d'un prix assez élevé (150 francs le mètre cube) et son exploi- tation sur une grande échelle est devenue difficile.
Le cam-xe est très résistant, mais il est à la fois très lourd et d'un prix élevé (100 francs le mètre cube).
Le bang-Jang, au contraire, n'est pas très cher (70 francs le mètre cube) et il est très répandu en Cochinchine, au Cambodge et en Annam, où il est employé pour la confection des avirons et pour le charronnage.
C'est un bois très résistant, très flexible et donnant à la rupture des aiguilles longues et fines. Il se travaille très facilement et prend un beau poli. La densité à l'état sec est légèrement supérieure à celle du noyer (d = 0,69 à 0,80).
(1) Extrait de la communication faite par M. A. Bertrand au Congrès d'Agriculture Coloniale de Paris.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
