Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1918 01 mars 1918
Description : 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30. 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534723w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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— 250 —
Le cotonnier du Cambodge, ainsi qu'on l'a vu, croît merveilleusement dans
ces terres rouges, fournissant des rendements satisfaisants (1). Il s'en suit
donc que les exploitations européennes, qui sont appelées à s'y établir,
s'adresseront au cotonnier tout autant comme culture principale que comme
plante sarclée, soit en tête d'assolement, soit intercalairement dans les jeunes
plantations des variétés arbustives ou arborescentes (hévéa, caféier, cocotier,
etc..). Cette plante textile dont l'évolution complète n'exige que 7 à 8 mois
(pour la variété qui nous occupe) du semis à la récolte totale, a donc sa place
toute marquée dans n'importe quel système cultural, au même titre que le
manioc ou le maïs, et cette place doit être d'autant plus prépondérante qu'il y
a lieu de se convaincre que la consommation française qui était, avant la guerre
de plus de 235.000 tonnes de coton carde (nous tenons à le répéter)
importés annuellement en presque totalité de l'étranger et pour la plus
grande partie d'Amérique, notamment, offre un débouché certain et avan-
tageux à toute la production du Cambodge ; et l'on sait, d'autre part (ainsi
que nous l'ont démontré les plus récentes expertises faites au Havre) que le
produit des terres rouges de ce pays peut concurrencer, comme qualité, les
bonnes sortes des Etats-Unis.
Une prévention qui semble subsister, dans l'esprit de beaucoup, contre la
culture en grand du cotonnier, réside dans cette idée que l'on se fait, des frais
énormes de rnain-d'œuvre qu'entraînent les cueillettes. Nous ne croyons
pas devoir insister beaucoup pour démontrer l'exagération d'une semblable
opinion.
Sans doute la cueillette des capsules exige des frais de main-d'œuvre,
mais il en est du cotonnier comme de toutes les autres variétés arbustives ou
arborescentes que l'on cultive sous nos climats. Il n'est pas de culture qui ne
nécessite pour la récolte, des frais de main-d'œuvre, plus ou moins élevés
suivant la nature de la variété à laquelle on s'est adressé. Ce qu'il importe,
dans toute exploitation agricole bien conduite, c'est de réduire ces frais au
minimum, sans que, pour cela, le rendement final de la récolte en soit le
moindrement diminué. Ce qui revient à dire qu'il importe, pour le cas du
cotonnier, de ne pas multiplier inutilement le nombre des cueillettes.
Dans les terres rouges, le type de cotonnier cambodgien mûrit ses capsules,
nous l'avons vu, de fin décembre à fin mars, au plus tard, ce qui fait que
les cueillettes ont lieu durant trois mois pleins. D'autre part, ce type de
cotonnier produit des capsules qui s'ouvrent très largement à maturité complète,
les valves du fruit se retournant complètement en dessus, et mettant à nu le
(1) Il est bon de rappeler que le rendement moyen à l'hectare, constaté pour les cultures
indigènes en terres rouges (compagne 1916-1917), a élé de 218 kilos de coton fibre : les
rendements des cultures américaines (au Texas notamment) ne seraient guère supérieurs,
paraît-il, (220 kilos de fibre à l'hectare).
Le cotonnier du Cambodge, ainsi qu'on l'a vu, croît merveilleusement dans
ces terres rouges, fournissant des rendements satisfaisants (1). Il s'en suit
donc que les exploitations européennes, qui sont appelées à s'y établir,
s'adresseront au cotonnier tout autant comme culture principale que comme
plante sarclée, soit en tête d'assolement, soit intercalairement dans les jeunes
plantations des variétés arbustives ou arborescentes (hévéa, caféier, cocotier,
etc..). Cette plante textile dont l'évolution complète n'exige que 7 à 8 mois
(pour la variété qui nous occupe) du semis à la récolte totale, a donc sa place
toute marquée dans n'importe quel système cultural, au même titre que le
manioc ou le maïs, et cette place doit être d'autant plus prépondérante qu'il y
a lieu de se convaincre que la consommation française qui était, avant la guerre
de plus de 235.000 tonnes de coton carde (nous tenons à le répéter)
importés annuellement en presque totalité de l'étranger et pour la plus
grande partie d'Amérique, notamment, offre un débouché certain et avan-
tageux à toute la production du Cambodge ; et l'on sait, d'autre part (ainsi
que nous l'ont démontré les plus récentes expertises faites au Havre) que le
produit des terres rouges de ce pays peut concurrencer, comme qualité, les
bonnes sortes des Etats-Unis.
Une prévention qui semble subsister, dans l'esprit de beaucoup, contre la
culture en grand du cotonnier, réside dans cette idée que l'on se fait, des frais
énormes de rnain-d'œuvre qu'entraînent les cueillettes. Nous ne croyons
pas devoir insister beaucoup pour démontrer l'exagération d'une semblable
opinion.
Sans doute la cueillette des capsules exige des frais de main-d'œuvre,
mais il en est du cotonnier comme de toutes les autres variétés arbustives ou
arborescentes que l'on cultive sous nos climats. Il n'est pas de culture qui ne
nécessite pour la récolte, des frais de main-d'œuvre, plus ou moins élevés
suivant la nature de la variété à laquelle on s'est adressé. Ce qu'il importe,
dans toute exploitation agricole bien conduite, c'est de réduire ces frais au
minimum, sans que, pour cela, le rendement final de la récolte en soit le
moindrement diminué. Ce qui revient à dire qu'il importe, pour le cas du
cotonnier, de ne pas multiplier inutilement le nombre des cueillettes.
Dans les terres rouges, le type de cotonnier cambodgien mûrit ses capsules,
nous l'avons vu, de fin décembre à fin mars, au plus tard, ce qui fait que
les cueillettes ont lieu durant trois mois pleins. D'autre part, ce type de
cotonnier produit des capsules qui s'ouvrent très largement à maturité complète,
les valves du fruit se retournant complètement en dessus, et mettant à nu le
(1) Il est bon de rappeler que le rendement moyen à l'hectare, constaté pour les cultures
indigènes en terres rouges (compagne 1916-1917), a élé de 218 kilos de coton fibre : les
rendements des cultures américaines (au Texas notamment) ne seraient guère supérieurs,
paraît-il, (220 kilos de fibre à l'hectare).
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