Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1918 01 mars 1918
Description : 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30. 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534723w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
- 266 -
culture du riz. Cette insuffisance a placé les îles Philippines dans la nécessité de
s'adresser à l'extérieur pour combler le déficit. C'est l'Indochine française qui
a bénéficié de cette situation dans une large proportion, puisque ses importations
de riz représentent 21 de l'importation générale, laissant pour ainsi dire
notre colonie le seul créditeur des îles Philippines pour une somme d'environ
13.000.000 de pesos. Bien que cette situation ne soit pas nouvelle, une active
campagne officielle a été engagée en 1917 pour l'intensification de la production
des céréales en général et du riz en particulier. Cette campagne est fort légitime
en elle-même ; toutefois, la base sur laquelle on la fait reposer en certains
milieux est erronée, puisqu'on invoque des tendances purement imaginaires
de notre administration indochinoise, projetant d'interdire, sinon tout au
moins à restreindre ses autorisations d'exportations de riz sur les Philippines.
Avant d'abandonner l'examen de ces conditions générales, il n'est pas sans in-
térêt de mentionner la place importante prise par la « Philippine national Bank »
dans la vie économique du pays. Cette banque, organe financier du gouverne-
ment philippin, de création récente, a donné des résultats très satisfaisants, si
l'on en juge par la cote de ses actions qui, émises à 100 pesos, atteignent le cours
de 200 pesos. Certains éléments philippins lui reprochent cependant de réserver
un concours trop restreint aux entreprises agricoles pour se consacrer trop
- exclusivement aux affaires commerciales. C'est là une appréciation que je me
borne à enregistrer et qu'il ne m'appartient pas de discuter.
Le cours du change sur Paris a subi des fluctuations très sensibles ; de mai
1915 à décembre 1916, il est passé graduellement de 2 fr. 56 pour un peso
à 2 fr. 90. Il s'est quelque peu amélioré au moment de la rupture entre les
Etats-Unis et l'Allemagne, redescendant à 2 fr. 83.
Cet exposé serait incomplet si je ne faisais remarquer que tout commerce
entre les Philippines et les pays ennemis n'existe plus pour ainsi dire : alors
qu'en 1915 on pouvait constater encore quelques importations de marchandises
ennemies par la voie hollandaise, en 1916, ce trafic a complètement cessé. Les
150.000 pesos attribués en 1916 dans les statistiques à l'importation allemande
représentent principalement des marchandises qui se trouvaient à bord des
bateaux allemands réfugiés dans les ports philippins ou des restants de stocks
provenant des Indes néerlandaises. Quant aux exportations sur les pays ennemis,
de même qu'en 1916, il n'y en a pas eu.
Importations.
Les importations totales en 1916 ont atteint le chiffre de 90.992.675 pesos,
soit une diminution de 7.631.692 pesos sur l'année 1915. C'est le chiffre le plus
bas enregistré depuis l'année 1909, époque à laquelle fut mis en vigueur le
tarif douanier qui contribua à développer dans de très grandes proportions
l'importation américaine.
culture du riz. Cette insuffisance a placé les îles Philippines dans la nécessité de
s'adresser à l'extérieur pour combler le déficit. C'est l'Indochine française qui
a bénéficié de cette situation dans une large proportion, puisque ses importations
de riz représentent 21 de l'importation générale, laissant pour ainsi dire
notre colonie le seul créditeur des îles Philippines pour une somme d'environ
13.000.000 de pesos. Bien que cette situation ne soit pas nouvelle, une active
campagne officielle a été engagée en 1917 pour l'intensification de la production
des céréales en général et du riz en particulier. Cette campagne est fort légitime
en elle-même ; toutefois, la base sur laquelle on la fait reposer en certains
milieux est erronée, puisqu'on invoque des tendances purement imaginaires
de notre administration indochinoise, projetant d'interdire, sinon tout au
moins à restreindre ses autorisations d'exportations de riz sur les Philippines.
Avant d'abandonner l'examen de ces conditions générales, il n'est pas sans in-
térêt de mentionner la place importante prise par la « Philippine national Bank »
dans la vie économique du pays. Cette banque, organe financier du gouverne-
ment philippin, de création récente, a donné des résultats très satisfaisants, si
l'on en juge par la cote de ses actions qui, émises à 100 pesos, atteignent le cours
de 200 pesos. Certains éléments philippins lui reprochent cependant de réserver
un concours trop restreint aux entreprises agricoles pour se consacrer trop
- exclusivement aux affaires commerciales. C'est là une appréciation que je me
borne à enregistrer et qu'il ne m'appartient pas de discuter.
Le cours du change sur Paris a subi des fluctuations très sensibles ; de mai
1915 à décembre 1916, il est passé graduellement de 2 fr. 56 pour un peso
à 2 fr. 90. Il s'est quelque peu amélioré au moment de la rupture entre les
Etats-Unis et l'Allemagne, redescendant à 2 fr. 83.
Cet exposé serait incomplet si je ne faisais remarquer que tout commerce
entre les Philippines et les pays ennemis n'existe plus pour ainsi dire : alors
qu'en 1915 on pouvait constater encore quelques importations de marchandises
ennemies par la voie hollandaise, en 1916, ce trafic a complètement cessé. Les
150.000 pesos attribués en 1916 dans les statistiques à l'importation allemande
représentent principalement des marchandises qui se trouvaient à bord des
bateaux allemands réfugiés dans les ports philippins ou des restants de stocks
provenant des Indes néerlandaises. Quant aux exportations sur les pays ennemis,
de même qu'en 1916, il n'y en a pas eu.
Importations.
Les importations totales en 1916 ont atteint le chiffre de 90.992.675 pesos,
soit une diminution de 7.631.692 pesos sur l'année 1915. C'est le chiffre le plus
bas enregistré depuis l'année 1909, époque à laquelle fut mis en vigueur le
tarif douanier qui contribua à développer dans de très grandes proportions
l'importation américaine.
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