cent autres analogues qui contribuent à cet état de choses, dont une des conséquences naturelles a été le relèvement des salaires de la main-d'œuvre, qui a atteint de 20 à 3o ," en plusieurs étapes. Avec les tendances actuelles de l'ensemble du marché, il n'y a pas de raison d'entrevoir une amélioration, à moins que les autorités locales ne prennent des mesures appropriées mettant, dans les limites du possible, un frein à la spéculation.
De même qu'en 1915, les marchés voisins d'Extrême-Orient ont fait appel aux Philippines pour leurs réapprovisionnements en produits manufacturés, d'origine américaine en général, tels que fers, cotonnades, produits chimiques, cuirs, conserves, etc.
L'industrie locale a généralement bénéficié de la situation, notamment celle des cordages, dont toute l'exportation a été dirigée uniquement sur l'Extrême-Orient.
En ce qui touche l'industrie, il y a lieu de mentionner le développement plus accentué chaque année, du traitement sur place des oléagineux, princi- palement du coprah et des succédanés tel que le savon ordinaire dont l'impor- tation étrangère a été réduite des deux tiers.
D'une façon générale, on doit rendre hommage aux efforts du commerce et de l'industrie aux Phillippines qui ont tiré le parti maximum des ressources naturelles que leur offre le développement actuel du pays. On doit remarquer d'autre part que l'industrie, de même que la marine marchande, s'est trouvée fort gênée par la hausse du charbon, en majorité d'origine japonaise qui, en décembre 1916, atteignait 26 pesos la tonne, contre 16 pesos à l'époque corres- pondante de igi5. Sans vouloir anticiper sur les faits de l'année en cours, je crois bon cependant de signaler qu'en 1917 cette hausse n'a fait que s'accentuer pour atteindre le taux de 46 pesos la tonne.
Le vote du Jones Bill, qui est entré en vigueur en octobre 1916, tout en dégageant l'horizon politique, a contribué, dans une mesure appréciable, à dissiper certaines appréhensions qui se manifestaient dans les milieux com- merciaux et il est permis d'entrevoir une période de stabilisation économique.
Il serait évidemment imprudent d'accueillir cet augure d'une manière trop absolue et il y a lieu de réserver une certaine part à l'imprévu que le dévelop- pement des événements extérieurs peut révéler d'un jour à l'autre. Quoi qu'il en soit, on peut conclure que la situation économique du pays, grâce à ses exportations, est très encourageante.
Je rappellerai incidemment qu'au mois d'octobre 1916, M. le Gouverneur général des îles Philippines, dans son message à la Législature, s'était déclaré partisan d'une revision du tarif douanier philippin. Des études et enquêtes furent entreprises, mais l'entrée des Etats-Unis dans la guerre a modifié ce point de vue, abandonné pour le présent. Il est vraisemblable qu'il sera repris au moment de la revision des accords économiques internationaux que l'on entrevoit à l'issue de la guerre.
Les conditions agricoles de l'Archipel sont moins satisfaisantes en ce qui concerne les productions destinées à l'alimentation indigène, notamment la
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
