Exporté en Chine. 1.675.561 » 3.149-9^5 » 1.157.835 » Exporté aux Indes anglaises. 5.237.522 » 6.863.4oi » 3.110.244 » Exporté en Grande- Bretagne. 303.188 » 9.521.750 » i.:5o.i33 »
Ainsi l'exportation des filés est restée à peu près stationnaire depuis le début de la guerre. L'industrie japonaise s'étant développée, l'augmentation de pro- duction des filés a été absorbée par les manufactures de tissus. Les progrès de l'exportation de ce dernier article sont remarquables. Pendant le premier semestre de l'année en cours, elle a atteint une valeur presque égale à celle de l'année 1916, et si la même augmentation se maintient, l'exportation de cet article aura triplé, en valeur tout au moins, depuis 1913. L'augmentation en valeur est due en partie à la hausse des prix ; l'augmentation en quantité est moins considérable, mais n'en marque pas moins un progrès très sensible; par exemple, pour les cotonnades blanches, les exportations qui avaient été, pendant le premier semestre de 1916, de 75 millions de yards valant 8 millions de yens, sont passées, pour le premier semestre de cette année, à 125 millions de yards valant 17 millions de yens.
Du fait de la guerre, l'industrie japonaise a vu s'ouvrir à elle de nouveaux marchés réservés jusque là à l'industrie européenne : les importations de tissus de coton japonais aux Indes anglaises ont décuplé de valeur de 1913 à 1916, passant d'un million à dix millions de yens ; en Angleterre même, les importa- tions japonaises d'articles de coton manufacturés, plus particulièrement de tricots de coton, insignifiantes en 1913, ont atteint en 1916 une valeur de près de dix millions de yens : depuis lors, des interdictions d'importations promulguées par le Gouvernement britannique et maintenues en dépit des vives protestations des producteurs japonais, sont venues arrêter net ce courant ; le même fait pourra se produire dans des contrées plus rapprochées du Japon : c'est là une indication de la précarité des nouveaux marchés qui se sont ouverts à l'industrie
(1) Beaucoup d'objets manufacturés en coton figurent dans les statistiques japonaises sous différentes rubriques, qui ne permettent pas de les reconnaître, telles que : « vêtements divers et accessoires d'habillement ». Les chiffres que nous donnons sont donc loin de com- prendre tous les objets manufacturés en coton; ils permettent néanmoins de se rendre compte du mouvement de l'exportation de ces articles.
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