SOn activité féconde tant au point de vue agricole qu'industriel si, surtout, la question de la main-d'œuvre importée est résolue dans le sens qu'a envisagé l'Administration locale, et que nous avons indiqué, En ce qui concerne plus spécialement le cotonnier, nous avons montré ce qui avait été accompli et nous avons attiré l'attention sur ce point capital (sur lequel on ne saurait trop insister) à savoir que le coton tel que commencent à produire les terrains non inondés (qui sont justement les seuls ou la cul- ture est appelée à prendre une très grande extension et où la colonisation agricole européenne peut se développer) a été reconnu aussi bon que les sortes américaines, celles qui justement sont de consommation la plus courante et que la France importe annuellement en si grandes quantités.
Nous croyons devoir indiquer, au surplus, que l'amélioration du cotonnier hirsute du Cambodge, par la sélection méthodique entreprise et poursuivie Par le Service local de l'Agriculture, malgré des conditions difficiles imposées Par les circonstances actuelles, est sur le point d'être résolue, ce qui permettra sans doute, par la multiplication des types purs améliorés, d'obtenir une carde encore plus estimée (1). 9 Quoi qu'il en soit, on peut se rendre compte (par l'exposé sincère, basé sur une documentation prise sur le vif, des conditions de développement de la culture du cotonnier au Cambodge, tant par l'indigène que par la coloni- sation future européenne) que l'une des questions vitales, pour l'intensification de la production cotonnière est celle de l'industrie d'égrenage et aussi, (mais à un degré moins urgent) celle d'extraction d'huile de coton. Il est indis- pensable, en effet, que le producteur puisse être assuré de l'écoulement Immédiat et progressif de sa récolte à un prix rémunérateur : cette condition lndispensable à réaliser si l'on veut réellement faire œuvre utile, a été envi- Sagée avec assez de détails pour montrer à quel résultat pratique on pourrait atteindre si elle était solutionnée dans un sens favorable.
L'industrie française du coton, en tout cas, est trop intéressée à cette ques- tion pour ne pas y porter toutes ses vues. L'Association cotonnière coloniale, notamment, par l'intermédiaire de son vice-président, s'est occupée à plusieurs reprises du coton du Cambodge ; elle paraît donc toute qualifiée (étant subven- tionnée, si nous ne nous abusons) pour étendre au Cambodge, avec encore plus de succès peut être, l'action qu'elle avait entreprise en Afrique-occidentale.
Au surplus, les considérations qui précèdent ont retenu spécialement la haute attention du Chef de la Colonie. Aucune culture, en effet, par le
--- d (1) Le cadre de ce travail ne pouvait pas permettre d'aborder la question de la sélection e" cotonnier qui aurait exigé un développement technique beaucoup trop grand. Mais cette question fera l'objet d'un rapport spécial qui constituera la suite de la note sur la sélec- tion du coton au Cambodge parue dans le Bulletin Economique de l'Indochine (année 1915 p. 946).
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