Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1918 01 janvier 1918
Description : 1918/01/01 (A21,N128)-1918/02/28. 1918/01/01 (A21,N128)-1918/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534722g
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
- 87-
La valeur des dix premiers articles importés en 1907 atteignait 138 millions;
elle s'est élevée en 1916 à 183 millions, soit une augmentation de 45 millions
de francs ou de 33
A l'exportation le progrès apparaît plus considérable encore : de 210 millions
en 1907, la valeur des dix premiers articles est passée à 297 millions en 1916,
soit une augmentation de 87 millions de francs ou de 41 /°-
Considérée dans ses résultats d'ensemble, l'année 1916 apparaît excellente.
Malgré la guerre, les restrictions de sortie, la rareté et la cherté du frêt qui
ont considérablement gêné les transactions commerciales, le chiffre d'affaires
réalisé en 1916 est le plus élevé que nos statistiques douanières aient eu à en-
registrer, approchant le milliard pour le commerce extérieur et intérieur réunis.
Cette constatation témoigne hautement de la vitalité économique de notre colo-
nie, de l'abondance et de la variété de ses ressources. Elle a pu apporter à la
Métropole un secours efficace en lui fournissant du riz, du maïs, du coton, de
l'alcool d'industrie et elle aurait pu concourir à son ravitaillement dans une
bien plus large mesure si l'industrie des transports maritimes si cruellement
atteinte par la guerre avait pu fournir un trafic plus intense.
La valeur de notre possession d'Extrême- Orient est maintenant affirmée ;
elle n'est plus douteuse pour personne, aussi faut-il espérer qu'après la guerre
l'argent français, au lieu de s'aventurer dans des entreprises financières étran-
gères qui trop souvent ne lui ont laissé que des regrets, affluera en Indochine
pour compléter son outillage économique, permettre l'exploitation de ses riches
gisements miniers, créer ou développer des industries sans similaires dans la
Métropole ou que l'éloignement empêche d'entrer en concurrence avec l'indus-
trie nationale, réaliser enfin au profit de l'agriculture les améliorations du ré-
gime des eaux et des méthodes de travail susceptibles d'accroître le rendement
de cette source déjà abondante de richesses.
La réalisation de ce programme ferait de l'Indochine une opulente cliente de
la Métropole en même temps qu'un fournisseur abondamment pourvu de pro-
duits riches que la France a trop longtemps demandés à l'étranger au détriment
de son équilibre financier.
A. KIRCHER,
Directeur des Douanes et Régies de l'Indochine.
La valeur des dix premiers articles importés en 1907 atteignait 138 millions;
elle s'est élevée en 1916 à 183 millions, soit une augmentation de 45 millions
de francs ou de 33
A l'exportation le progrès apparaît plus considérable encore : de 210 millions
en 1907, la valeur des dix premiers articles est passée à 297 millions en 1916,
soit une augmentation de 87 millions de francs ou de 41 /°-
Considérée dans ses résultats d'ensemble, l'année 1916 apparaît excellente.
Malgré la guerre, les restrictions de sortie, la rareté et la cherté du frêt qui
ont considérablement gêné les transactions commerciales, le chiffre d'affaires
réalisé en 1916 est le plus élevé que nos statistiques douanières aient eu à en-
registrer, approchant le milliard pour le commerce extérieur et intérieur réunis.
Cette constatation témoigne hautement de la vitalité économique de notre colo-
nie, de l'abondance et de la variété de ses ressources. Elle a pu apporter à la
Métropole un secours efficace en lui fournissant du riz, du maïs, du coton, de
l'alcool d'industrie et elle aurait pu concourir à son ravitaillement dans une
bien plus large mesure si l'industrie des transports maritimes si cruellement
atteinte par la guerre avait pu fournir un trafic plus intense.
La valeur de notre possession d'Extrême- Orient est maintenant affirmée ;
elle n'est plus douteuse pour personne, aussi faut-il espérer qu'après la guerre
l'argent français, au lieu de s'aventurer dans des entreprises financières étran-
gères qui trop souvent ne lui ont laissé que des regrets, affluera en Indochine
pour compléter son outillage économique, permettre l'exploitation de ses riches
gisements miniers, créer ou développer des industries sans similaires dans la
Métropole ou que l'éloignement empêche d'entrer en concurrence avec l'indus-
trie nationale, réaliser enfin au profit de l'agriculture les améliorations du ré-
gime des eaux et des méthodes de travail susceptibles d'accroître le rendement
de cette source déjà abondante de richesses.
La réalisation de ce programme ferait de l'Indochine une opulente cliente de
la Métropole en même temps qu'un fournisseur abondamment pourvu de pro-
duits riches que la France a trop longtemps demandés à l'étranger au détriment
de son équilibre financier.
A. KIRCHER,
Directeur des Douanes et Régies de l'Indochine.
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