Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1910 01 juillet 1910
Description : 1910/07/01 (A13,N85)-1910/08/31. 1910/07/01 (A13,N85)-1910/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6533130n
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 493
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 547
- .......... Page(s) .......... 550
- .......... Page(s) .......... 551
- .......... Page(s) .......... 552
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- .......... Page(s) .......... 560
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- .......... Page(s) .......... 564
- 497 -
ont été consacrés à la culture du blé ou de l'orge. Dans ce dernier cas l'ens-e-
mencement a lieu généralement dans la céréale même, encore sur pied, durant
qu'elle achève sa maturation. Après la moisson de la récolte d'hiver, on donne
au soja un binage et on le fume. Les variétés tardives sont souvent plantées en
bordure des champs occupés par d'autres cultures, telles que le Toguwa
(mûrier) (MORUS ALBA, Lin.) ou le Kibi (Millet) (PANICUM MILIACEUM, Lin.).
Aux environs de Tokoushima, dans l'île de Shikoku, j'ai rencontré le soja dans
les interlignes de l'Ai (POLYGONUM TINCTORIUM, Lour.) qui est cultivé pour la
production de l'indigo. Dans presque toutes les plaines occupées par le riz, j'ai
vu les diguettes, toutes fraîchement reconstruites, garnies d'une rangée de Daizu
ou, plus rarement, d'Adzuki, de chaque côté de la rigole médiane que l'on a
coutume d'y ménager pour amener les eaux d'irrigation ou évacuer le trop plein
des rizières sans qu'elles se déversent les unes dans les autres.
Pour placer le soja dans les meilleures conditions, les cultivateurs japonais
estiment qu'on n'en doit pas mettre plus de 14 à 15 pieds par mètre carré. On
évite de le planter dans les jardins de thé ou dans les vergers : faute d'air et de
lumière en quantité convenable, il ne donne, effet, qu'une floraison et une fructi-
fication tout à fait insuffisantes.
J'ai déjà dit qu'il lui fallait aussi de la chaleur et des arrosages fréquents.
Ces considérations expliquent en partie les insuccès rencontrés jusqu'ici dans
les tentatives d'introduction de cette culture en Europe. Je redoute les mêmes
obstacles pour M. Li-yu-Ying, de nationalité chinoise, ancien élève de l'école
pratiqué d'agriculture du Chesnoy, près Montargis (Loiret), qui, d'après une
conférence faite l'an dernier à ses anciens condisciples, s'est donné pour tâche
de reprendre ces essais aux environs de Paris : à moins qu'il ne compte sur les
champs d'épandage de Gennevilliers ou d'Achères.
Mais si la culture du soja en France n'est pas rémunératrice, la vulgarisation
des divers produits qu'on retire des graines n'en est pas moins utile: l'Indochine,
s'il le faut, subviendra aux besoins des industries nouvelles. Avec M. Albert
Demolon, ingénieur-agronome, alors professeur au Chesnoy, aujourd'hui direc-
teur de la Station agronomique de l'Aisne et du Laboratoire de bactériologie de
Laon, M. Li-yu-Ying a repris les études antérieures relatives à ces divers
produits (1). Il a notamment comparé le lait de sôja, qu'il appelle Caséosojaine,
(1) D'après les renseignements tout récents qui nous parviennent, M. Li-yu-Ying, a publié
en français un livre sur le soja. M. Brenier a reçu de M. le Ministre de France à Pékin un
extrait d'où nous détachons les analyses suivantes effectuées au Laboratoire municipal de Paris
et relatives aux principaux produits fabriqués par la société Caseo-sojaïne, aux Vallées (Seine).
Matières pour 100 Lait de soja Fromage de soja Farine l'ourteaux. d'huile
en poids en poudre (à l'état frais) de soja de soja
- -- - - -
Humidité. , 7.00 64.36 10,72 14,85
Matières azctées. 46.04 21.02 39.90 45.5o
- grasses. 27.60 9.53 19.56 8.12
- hydrocarbonées.. 12.36 3.86 16.32 19. 5o
Sels minéraux 6.00 1.10 5.08 6.56
ont été consacrés à la culture du blé ou de l'orge. Dans ce dernier cas l'ens-e-
mencement a lieu généralement dans la céréale même, encore sur pied, durant
qu'elle achève sa maturation. Après la moisson de la récolte d'hiver, on donne
au soja un binage et on le fume. Les variétés tardives sont souvent plantées en
bordure des champs occupés par d'autres cultures, telles que le Toguwa
(mûrier) (MORUS ALBA, Lin.) ou le Kibi (Millet) (PANICUM MILIACEUM, Lin.).
Aux environs de Tokoushima, dans l'île de Shikoku, j'ai rencontré le soja dans
les interlignes de l'Ai (POLYGONUM TINCTORIUM, Lour.) qui est cultivé pour la
production de l'indigo. Dans presque toutes les plaines occupées par le riz, j'ai
vu les diguettes, toutes fraîchement reconstruites, garnies d'une rangée de Daizu
ou, plus rarement, d'Adzuki, de chaque côté de la rigole médiane que l'on a
coutume d'y ménager pour amener les eaux d'irrigation ou évacuer le trop plein
des rizières sans qu'elles se déversent les unes dans les autres.
Pour placer le soja dans les meilleures conditions, les cultivateurs japonais
estiment qu'on n'en doit pas mettre plus de 14 à 15 pieds par mètre carré. On
évite de le planter dans les jardins de thé ou dans les vergers : faute d'air et de
lumière en quantité convenable, il ne donne, effet, qu'une floraison et une fructi-
fication tout à fait insuffisantes.
J'ai déjà dit qu'il lui fallait aussi de la chaleur et des arrosages fréquents.
Ces considérations expliquent en partie les insuccès rencontrés jusqu'ici dans
les tentatives d'introduction de cette culture en Europe. Je redoute les mêmes
obstacles pour M. Li-yu-Ying, de nationalité chinoise, ancien élève de l'école
pratiqué d'agriculture du Chesnoy, près Montargis (Loiret), qui, d'après une
conférence faite l'an dernier à ses anciens condisciples, s'est donné pour tâche
de reprendre ces essais aux environs de Paris : à moins qu'il ne compte sur les
champs d'épandage de Gennevilliers ou d'Achères.
Mais si la culture du soja en France n'est pas rémunératrice, la vulgarisation
des divers produits qu'on retire des graines n'en est pas moins utile: l'Indochine,
s'il le faut, subviendra aux besoins des industries nouvelles. Avec M. Albert
Demolon, ingénieur-agronome, alors professeur au Chesnoy, aujourd'hui direc-
teur de la Station agronomique de l'Aisne et du Laboratoire de bactériologie de
Laon, M. Li-yu-Ying a repris les études antérieures relatives à ces divers
produits (1). Il a notamment comparé le lait de sôja, qu'il appelle Caséosojaine,
(1) D'après les renseignements tout récents qui nous parviennent, M. Li-yu-Ying, a publié
en français un livre sur le soja. M. Brenier a reçu de M. le Ministre de France à Pékin un
extrait d'où nous détachons les analyses suivantes effectuées au Laboratoire municipal de Paris
et relatives aux principaux produits fabriqués par la société Caseo-sojaïne, aux Vallées (Seine).
Matières pour 100 Lait de soja Fromage de soja Farine l'ourteaux. d'huile
en poids en poudre (à l'état frais) de soja de soja
- -- - - -
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Matières azctées. 46.04 21.02 39.90 45.5o
- grasses. 27.60 9.53 19.56 8.12
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