kapok nettoyé de 0,05 par kilog. pour frais de nettoyage. Il faut déconseiller aux planteurs d'expédier des Kapoks incomplètement égrenés et de laisser aux industriels le soin de procéder à un nettoyage, dont ils n'ont pas intérêt à se charger ; en outre, les graines et impuretés contenues dans le Kapok constituent un poids mort, dont il est bien inutile de payer le frêt.
Les planteurs de l'Indochine ne doivent pas perdre de vue qu'ils auront à lutter contre la concurrence des Kapoks de Java. Ceux-ci passent actuellement pour être de qualité supérieure à tous les autres ; mais cette supériorité tient, pour une grande part, aux soins apportés à la préparation du kopok, à une grande régularité de teinte des lots et à une grande pureté des libres expédiées en Europe, qui contiennent rarement plus de 1 à 2 0 0 de graines.
Il serait donc indispensable, si la colonie tient à se créer une marque « kapok indochinois » de tenir le plus grand compte des indications qui précèdent.
Il existe, pour procéder à l'égrenage, plusieurs types de machines construites en Angleterre et en Allemagne, puis enfin l'appareil dont se servent couramment les planteurs de Java.
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Note complémentaire sur les riz du 5e mois au Tonkin. — Au mois d'octobre dernier, M. Lemarié, Directeur des Services Agricoles et Commerciaux du Tonkin, avait pu recueillir des renseignements sur les différentes variétés de paddy, cultivées, en vue de la récolte du 5e mois, à Phu-Xuyên ; cette partie de la province de Hà-Dông, presque entièrement inondée pendant la saison des pluies, est à peu près impropre à la culture du riz de saison.
N'ayant en main que des semences, M. Lemarié, n'avait pu réunir toutes les caractéristiques botaniques de ces riz. La notice dont ils ont fait l'objet dans le Bulletin Economique, (année i gog - paoe 721), devait donc être complétée par des renseignements recueillis sur place au moment opportun.
C'est à cet effet que nous nous sommes rendus à Phu-Xuyên, dans les premiers jours de juin 1910. La récolte, fort belle cette année, était presque terminée; nous avons pu, néanmoins, retrouver sur pied la plupart des variétés de riz signalées par M. Lemarié. Le Thoc-hom et le Nếp-bot ne se trouvaient pas dans la région que nous avons visitée ; par contre, nous avons rencontré trois nouveaux nep : le Nếp-bo̓, le Nếp-dâu et le Nếp-tràng.
Il est inutile de revenir sur les caractères du grain et sur les données économiques et culturales qui ont déjà paru dans cette publication ; voici les observations complémentaires que nous avons été amenés à faire.
Le Chiêm-chanh, (riz citron), présente un chaume creux, de grosseur moyenne ; il porte des feuilles larges, à 8 ou 9 nervures secondaires (1), dont la ligule est longue de 6 à 7 milli- mètres. La panicule est ordinaire, assez bien fournie.
Le Chiêm-tép, (riz crevette), possède un chaume creux, moins gros que le précédent ; la paille est longue. La feuille est longue et large, avec une forte nervure principale et 8 à 9 nervures secondaires ; elle porte une ligule de 4 à 5 millimètres. La panicule est peu dense.
Le Thoc-êch, (riz grenouille), présente un gros chaume creux ; une paille longue qui résiste mal à la verse; des feuilles assez larges, avec 7 à 8 nervures secondaires et une ligule de 8 à 10 millimètres de long. La panicule est peu dense.
Le Nếp-vải, (riz litchi), est un beau riz, résistant bien à la verse, malgré les grandes dimensions de sa tige ; le chaume est creux et gros. La feuille est très large avec 8 à 9 nervures secondaires et une nervure principale assez forte ; la ligule mesure 7 à 9 millimètres. La pani- cule est belle, allongée, bien fournie, portant un grain barbu dont les barbes ont une longueur de 15 à 40 millimètres.
Le Nep-bo, (riz bœuf), possède un chaume creux très gros ; des feuilles de taitte moyenne, avec 7 à 8 nervures secondaires et une longue ligule de 15 à 20 millimètres. La panicule est
(1) Il existe en réalité un plus grand nombre de nervures secondaires ; nous comptons seulement celles qui se trouvent sur une même section transversale de la feuille. (P. B.).
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