Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30. 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331290
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
-327 -
Le stick-lac du Tonkin se présente en blocs épais, d'apparence charnue, alors que les
masses récoltées dans l'Inde, en quantités trente ou quarante fois plus considérables, sont
composées de grenaille, de morceaux menus, de pellicules parfois. Une des conséquences de
cet état physique de la matière première, est que le stick-lac du Tonkin peut, dans une certaine
mesure et plus fréquemment que celui de l'Inde, être employé directement et, qu'en tout cas,
sa transformation en shell-lac ou en button-lac peut-être obtenue sans le secours de la résine,
secours nécessaire pour les 9/10 de la production de l'Inde.
Le shell-lac et le button-lac du Tonkin peuvent donc être exportés toujours purs de résine,
avantage très appréciable.
Par contre, notre matière première indochinoise, conséquemment le produit raffiné sont de
couleur plus foncée que la marchandise de l'Inde, sans qu'aucun procédé de travail ait encore
été découvert pour adoucir cette teinte. Les ateliers de Calcutta, quand ils raffinent le stick-
lui, du Tonkin, sont également impuissants à lui donner la teinte relativement blonde du
produit indou.
Nous avons donc cherché à introduire au Tonkin le Butea frondosa, dont il n'existe
encore que deux sujets, et le Schleichera trijuga dont plus de cent cinquante sujets pros-
pèrent à La-Pho. Cet arbre devra être répandu dans la région à gomme-laque, de Luang-
Prabang à Van-Yen, et c'est seulement quand ce résultat sera obtenu qu'on pourra songer à
introduire, par étapes successives, la variété de Coccus lacca qui est adaptée au Schteichera
trijuga, car il y a des races de Coccus lacca qui ont des exigences particulières et des
caractères propres.
L'insecte ne peut être transporté loin. Il faut le déplacer quand il est prêt à essaimer et ses
pérégrinations ne peuvent guère dépasser quatre ou cinq jours.
Ces observations, encore bien insuffisantes, montrent l'intérêt de ces études et prouvent la
nécessité de l'intervention des pouvoirs publics pour l'accomplissement d'un programme qui
exigera de longues années et des sacrifices répétés sans résultat immédiatement apparents.
La Station de La-Pho a contribué à cette tâche et est en mesure de la continuer.
Il n'est pas inutile de dire que le Butea frondosa et le Schteichera trijuga nous intéres-
sent par d'autres qualités. En fleurs, le Bulea frondosa est du plus bel effet ; on en extrait
une couleur jaune de bonne qualité. Des racines et de l'écorce, on retire de grosses libres
dont on fait des cordages très résistants.
Le Schteichera trijuga fournit une amande qui tient lieu de pistache et une huile très
employée dans l'Inde, particulièrement pour la chevelure.
Ces deux introductions, en tout état de cause, sont donc intéressantes.
PLANTES A PAPIER
Il n'a pas encore été possible d'établir à La-Pho une plantation de Daphne involucrata,
plante à papier exploitée dans la région, dont la culture est peu connue des Européens et
qui mérite notre attention.
PLANTES ALIMENTAIRES
Riz. — La Station n'est pas destinée, quant à présent, à se spécialiser dans cette culture,
dont l'étude exige une longue pratique locale et une installation qui font défaut à La-Pho.
Cette étude, de plus, absorberait d'importants crédits ; il nous parait qu'elle ne peut être
abordée que sur un fond ou champ d'expérience étendu, à peu près uniforme, très difficile
à rencontrer ou très long à établir, où l'expérimentateur devrait toujours être maître de l'eau,
afin que des essais bien préparés ne soient pas annulés successivement par des circonstances
climatériques qui dominent l'expérimentateur.
Le stick-lac du Tonkin se présente en blocs épais, d'apparence charnue, alors que les
masses récoltées dans l'Inde, en quantités trente ou quarante fois plus considérables, sont
composées de grenaille, de morceaux menus, de pellicules parfois. Une des conséquences de
cet état physique de la matière première, est que le stick-lac du Tonkin peut, dans une certaine
mesure et plus fréquemment que celui de l'Inde, être employé directement et, qu'en tout cas,
sa transformation en shell-lac ou en button-lac peut-être obtenue sans le secours de la résine,
secours nécessaire pour les 9/10 de la production de l'Inde.
Le shell-lac et le button-lac du Tonkin peuvent donc être exportés toujours purs de résine,
avantage très appréciable.
Par contre, notre matière première indochinoise, conséquemment le produit raffiné sont de
couleur plus foncée que la marchandise de l'Inde, sans qu'aucun procédé de travail ait encore
été découvert pour adoucir cette teinte. Les ateliers de Calcutta, quand ils raffinent le stick-
lui, du Tonkin, sont également impuissants à lui donner la teinte relativement blonde du
produit indou.
Nous avons donc cherché à introduire au Tonkin le Butea frondosa, dont il n'existe
encore que deux sujets, et le Schleichera trijuga dont plus de cent cinquante sujets pros-
pèrent à La-Pho. Cet arbre devra être répandu dans la région à gomme-laque, de Luang-
Prabang à Van-Yen, et c'est seulement quand ce résultat sera obtenu qu'on pourra songer à
introduire, par étapes successives, la variété de Coccus lacca qui est adaptée au Schteichera
trijuga, car il y a des races de Coccus lacca qui ont des exigences particulières et des
caractères propres.
L'insecte ne peut être transporté loin. Il faut le déplacer quand il est prêt à essaimer et ses
pérégrinations ne peuvent guère dépasser quatre ou cinq jours.
Ces observations, encore bien insuffisantes, montrent l'intérêt de ces études et prouvent la
nécessité de l'intervention des pouvoirs publics pour l'accomplissement d'un programme qui
exigera de longues années et des sacrifices répétés sans résultat immédiatement apparents.
La Station de La-Pho a contribué à cette tâche et est en mesure de la continuer.
Il n'est pas inutile de dire que le Butea frondosa et le Schteichera trijuga nous intéres-
sent par d'autres qualités. En fleurs, le Bulea frondosa est du plus bel effet ; on en extrait
une couleur jaune de bonne qualité. Des racines et de l'écorce, on retire de grosses libres
dont on fait des cordages très résistants.
Le Schteichera trijuga fournit une amande qui tient lieu de pistache et une huile très
employée dans l'Inde, particulièrement pour la chevelure.
Ces deux introductions, en tout état de cause, sont donc intéressantes.
PLANTES A PAPIER
Il n'a pas encore été possible d'établir à La-Pho une plantation de Daphne involucrata,
plante à papier exploitée dans la région, dont la culture est peu connue des Européens et
qui mérite notre attention.
PLANTES ALIMENTAIRES
Riz. — La Station n'est pas destinée, quant à présent, à se spécialiser dans cette culture,
dont l'étude exige une longue pratique locale et une installation qui font défaut à La-Pho.
Cette étude, de plus, absorberait d'importants crédits ; il nous parait qu'elle ne peut être
abordée que sur un fond ou champ d'expérience étendu, à peu près uniforme, très difficile
à rencontrer ou très long à établir, où l'expérimentateur devrait toujours être maître de l'eau,
afin que des essais bien préparés ne soient pas annulés successivement par des circonstances
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