Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30. 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331290
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- 326 —
C'est pourquoi nous avons, à La-Pho, pendant les trois années 1907, igo8 et 1909, entretenu
des éducations de Coccus lacca sur pois d'Angole (Cajanus indicus) avec des succès, plus
apparents que réels, qui ont séduit beaucoup de visiteurs, fort intéressants, d'ailleurs, pour
des hommes d'étude, mais d'une faible portée économique.
Un rapport circonstancié et étendu est en préparation pour être inséré dans le rapport pour
1910; mais, d'ores et déjà, nous pouvons noter, que si la production de la gomme-laque peut
être accrue sensiblement, c'est seulement sur place. Il y a peu d'espoir, au contraire, d'étendre
cette production originale au-delà des limites géographiques dans lesquelles elle est actuel-
lement confinée. Tant les Anglais, dans l'Inde et en Birmanie, que les indigènes dans tous
les pays producteurs, ont cherché à étendre l'aire de production du Coccus lacca sans
y réussir.
La nature, elle-même, a fait ce qu'elle a pu. Des insectes, des brindilles ensemencées ont
été, par elle, transportés au loin, à maintes reprises. On a trouvé de loin en loin, jusqu'à
La-Pho, des traces de colonies de Coccus lacca, mais ces colonies, apportées accidentellement,
n'ont sans doute pas trouvé le milieu favorable, puisqu'elles n'ont pas achevé le cycle de leur
développement.
Dans la région même du stick-lac, on ne peut le produire à toutes les altitudes, à toutes
les expositions. Ce n'est donc pas une production qu'on soit maitre de déplacer à volonté.
A La-Pho, en 1907 et en I908, en nous plaçant dans les meilleures conditions de réussite
connues, recueillies dans les pays producteurs, nous avons obtenu des colonies magnifiques
d'un aspect très satisfaisant, mais aboutissant à un produit inférieur, à peine utilisable. Et
pourtant, de 1907 à 1909, la reproduction par essaimage naturel a été assurée sur place cinq
fois de suite. Le produit récolté n'est ni commercial, ni industriel.
L'essai de 1909, auquel nous attachions une grande importance, a été brutalement réduit à
néant par un typhon qui a détruit plantes et parasites. Tout est à recommencer. Il faut un an
pour refaire une plantation de Cajanus susceptible de recevoir de nouvelles colonies. L'une
des difficultés réside dans ce fait que le pois d'Angole, qui aimerait tant la bonne terre franche
alluvionnaire, ne peut s'y maintenir si elle reçoit trop d'eau ; il ne peut s'y affermir. Dans le
Haut-Tonkin, les pois d'Angole destinés à la production et surtout à la reproduction du stick-
lac se trouvent en terrains un peu élevés, les meilleurs possibles mais un peu durs, de manière
à se cramponner à un sol ferme et aussi à l'abri des ouragans.
Les circonstances nous ont donné des enseignements dont nous tiendrons compte, qui seront
ajoutés à ceux publiés dans l'Inde, si judicieusement reproduits par M. Brenier dans le Bulletin
économique de l'Indochine (n° 80 sept. oct. 1909), et enfin à ceux recueillis, dans l'Inde et
dans la région de Son-La, par le chef de la Station de La-Pho. Quand l'éducation sera recons-
tituée, elle fournira un champ d'étude bien intéressant pour un naturaliste qui aurait le
dévouement persévérant et la perspicacité d'un Fabre (de Vaucluse) ou d'un Lacaze-Duthiers,
perspicacité bien nécessaire pour préciser le rôle des tribus de fourmis, les unes auxiliaires,
les autres ennemies du Coccus lacca, autour duquel elles se livrent des batailles sans fin.
La qu ilité du stick-lac de l'Indochine peut-elle être améliorée?
Incontestablement, mais c'est un travail de longue haleine dont les résultats n'apparaîtront
guère avant des dizaines d'années.
Les essences sur lesquelles le stick-lac a été recueilli fournissent des qualités différentes.
La grande production n'est pas obtenue sur pois d'angole, mais sur des arbres forestiers, le
pois d'angole étant surtout employé, répétons-le, pour l'entretien de la semence et la
propagation. Le Butea frondosa, par exemple, donne une qualité plus appréciée que celle
des Ficus. Le « Fine orange » du Bengale se récolte sur le Schleichera trijuga (Kussum
tree). Ces deux essences ne se rencontrent pas, croyons-nous, au Laos ni dans le Haut-Tonkin.
En tous cas, elles n'y sont pas répandues et ne concourent pas à la production de la gomme —
laque, laquelle est surtout récoltée, dans la haute Rivière-Noire, sur deux légumineuses encore
indéterminées, appelées par les indigènes : Koh khêt et Koh Phén, et qui ont été récemment
introduites à La-Pho.
C'est pourquoi nous avons, à La-Pho, pendant les trois années 1907, igo8 et 1909, entretenu
des éducations de Coccus lacca sur pois d'Angole (Cajanus indicus) avec des succès, plus
apparents que réels, qui ont séduit beaucoup de visiteurs, fort intéressants, d'ailleurs, pour
des hommes d'étude, mais d'une faible portée économique.
Un rapport circonstancié et étendu est en préparation pour être inséré dans le rapport pour
1910; mais, d'ores et déjà, nous pouvons noter, que si la production de la gomme-laque peut
être accrue sensiblement, c'est seulement sur place. Il y a peu d'espoir, au contraire, d'étendre
cette production originale au-delà des limites géographiques dans lesquelles elle est actuel-
lement confinée. Tant les Anglais, dans l'Inde et en Birmanie, que les indigènes dans tous
les pays producteurs, ont cherché à étendre l'aire de production du Coccus lacca sans
y réussir.
La nature, elle-même, a fait ce qu'elle a pu. Des insectes, des brindilles ensemencées ont
été, par elle, transportés au loin, à maintes reprises. On a trouvé de loin en loin, jusqu'à
La-Pho, des traces de colonies de Coccus lacca, mais ces colonies, apportées accidentellement,
n'ont sans doute pas trouvé le milieu favorable, puisqu'elles n'ont pas achevé le cycle de leur
développement.
Dans la région même du stick-lac, on ne peut le produire à toutes les altitudes, à toutes
les expositions. Ce n'est donc pas une production qu'on soit maitre de déplacer à volonté.
A La-Pho, en 1907 et en I908, en nous plaçant dans les meilleures conditions de réussite
connues, recueillies dans les pays producteurs, nous avons obtenu des colonies magnifiques
d'un aspect très satisfaisant, mais aboutissant à un produit inférieur, à peine utilisable. Et
pourtant, de 1907 à 1909, la reproduction par essaimage naturel a été assurée sur place cinq
fois de suite. Le produit récolté n'est ni commercial, ni industriel.
L'essai de 1909, auquel nous attachions une grande importance, a été brutalement réduit à
néant par un typhon qui a détruit plantes et parasites. Tout est à recommencer. Il faut un an
pour refaire une plantation de Cajanus susceptible de recevoir de nouvelles colonies. L'une
des difficultés réside dans ce fait que le pois d'Angole, qui aimerait tant la bonne terre franche
alluvionnaire, ne peut s'y maintenir si elle reçoit trop d'eau ; il ne peut s'y affermir. Dans le
Haut-Tonkin, les pois d'Angole destinés à la production et surtout à la reproduction du stick-
lac se trouvent en terrains un peu élevés, les meilleurs possibles mais un peu durs, de manière
à se cramponner à un sol ferme et aussi à l'abri des ouragans.
Les circonstances nous ont donné des enseignements dont nous tiendrons compte, qui seront
ajoutés à ceux publiés dans l'Inde, si judicieusement reproduits par M. Brenier dans le Bulletin
économique de l'Indochine (n° 80 sept. oct. 1909), et enfin à ceux recueillis, dans l'Inde et
dans la région de Son-La, par le chef de la Station de La-Pho. Quand l'éducation sera recons-
tituée, elle fournira un champ d'étude bien intéressant pour un naturaliste qui aurait le
dévouement persévérant et la perspicacité d'un Fabre (de Vaucluse) ou d'un Lacaze-Duthiers,
perspicacité bien nécessaire pour préciser le rôle des tribus de fourmis, les unes auxiliaires,
les autres ennemies du Coccus lacca, autour duquel elles se livrent des batailles sans fin.
La qu ilité du stick-lac de l'Indochine peut-elle être améliorée?
Incontestablement, mais c'est un travail de longue haleine dont les résultats n'apparaîtront
guère avant des dizaines d'années.
Les essences sur lesquelles le stick-lac a été recueilli fournissent des qualités différentes.
La grande production n'est pas obtenue sur pois d'angole, mais sur des arbres forestiers, le
pois d'angole étant surtout employé, répétons-le, pour l'entretien de la semence et la
propagation. Le Butea frondosa, par exemple, donne une qualité plus appréciée que celle
des Ficus. Le « Fine orange » du Bengale se récolte sur le Schleichera trijuga (Kussum
tree). Ces deux essences ne se rencontrent pas, croyons-nous, au Laos ni dans le Haut-Tonkin.
En tous cas, elles n'y sont pas répandues et ne concourent pas à la production de la gomme —
laque, laquelle est surtout récoltée, dans la haute Rivière-Noire, sur deux légumineuses encore
indéterminées, appelées par les indigènes : Koh khêt et Koh Phén, et qui ont été récemment
introduites à La-Pho.
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