LA CULTURE DU RIZ A LA STATION DE YEN-DINH (THANH-HOA)
RCHS EN 1909
La culture du riz a été faite à la station dans le but, 1°) de permettre à la station d'exister, puisque depuis cette année elle devait se suffire à elle-même (1); 2°) d'améliorer les variétés les plus cultivées dans la région ; 3°) d'être fixé sur la quantité de semence et la superficie de la pépinière nécessaire au repiquage d'un hectare ; et, enfin, 4°) de connaitre les prix de revient de culture.
En 1909, 27 hectares 36 ares 43 centiares ont été cultivés en quatre variétés, dénommées lûa mûa ~trang (riz blanc), lûa hiên do (riz rouge), lûa chim (riz blanc), et lûa thông (riz rouge). Cette dernière variété se sème à la volée sans repiquage.
Le but poursuivi : se procurer des capitaux pour la marche de la station en 1910, a été atteint. Les dépenses faites pour la totalité des rizières cultivées ont été de 588 $ 44, soit 21$57 par hectare. La récolte a été de 53.214 kilog. 40 qui, comptés à 35 $ la tonne, prix de vente habituel dans la région, valent 1.862 $ 51. Le bénétice net réalisé est donc de 1.862 $ 51 - 588$44 - - 1.274 $ 07, soit une moyenne de 46 $ 56 par heciare.
Jusqu'à la veille de la récolte, le bénéfice escompté était estimé supérieur à ce qu'il a été. Malheureusement, les chenilles ont détruit les deux tiers de 6 hectares des plus belles rizières repiquées en lûa mùa trâng (riz de saison
(1) M. Lemarié, Directeur des Services agricoles et commerciaux du Tonkin, alors chef du Service agricole et des laboratoires à la Direction de l'Agriculture, des Forêts et du Commerce de l'Indochine, a, dans un rapport reproduit dans mes « Documents relatifs aux cham; s d'es- sais officiels », (Bulletin Economique de l'Indochine, nov, déc. 1900 ; p. 684) attiré l'attention sur les dangers de la monoculture intensive du riz dans une station d'essais.
J'ai insisté moi même sur la fausseté de l'idée qu'une telle station devait nécessairement « rapporter ».
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