.rigole ou canal, ménagée dans la direction de la plus grande pente, écoulera le trop plein de liquide, apporté par des pluies torrentielles consécutives.
Instruments agricoles. — Voici quelques indications sur les instruments & outils agricoles employés pour cette culture. En premier, la charrue indigène, Ang Kâl fig. n° 1) (1) tout en bois sauf le soc qui est revêtu d'une pointe en acier, lorsqu'il n'est pas en bois dur. Pour les rizières, les Cambodgiens utilisent la grande charrue traînée par des bœufs ou buffles. Les labours obtenue ne sont jamais très profonds. Néanmoins le sillon est large, régulier, droit suivant l'adresse du Conducteur & le degré de docilité des animaux attelés.
La herse, ronêâs, (fig n° 2) (2) en bois du pays qui s'attelle comme la charrue.
Les modèles ne diffèrent entre eux que par la grosseur plus ou moins grandes des dents. La charrue & la herse ont l'avantage pour l'indigène d'être légers, facilement maniables & d'un prix restreint (de 10 à 15 piastres -chacune) (3) & d'un entretien minime sinon nul. Parmi les outils aratoires, il faut mentionner la houe & divers modèles de coupe-coupe et de faucilles.
Pour la marche de la culture, nous prendrons comme exemple celle qui a trait aux paddys de saison.
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OPÉRATIONS CULTURALES. — Dès les premiers orages du mois de mai, la terre étant suffisamment détrempée, le cultivateur pratique dans son champ un premier labour à la charrue, attelée à des buffles ou bœufs. Le labour retourne la terre avec les herbes, pailles, racines, cendres ou fumier d'animaux domes- tiques qui s'y trouvent & qui constituent le renouvellement de la matière organique nécessaire pour la fertiliser. Le deuxième labour qui a lieu dans la rizière saturée d'eau, vient rompre les mottes soulevées au premier passage de la charrue & le hersage ramènera les racines, herbes, pierres qui se trouveraient à la surface & gêneraient la culture. Au passage de la herse la terre se nivèle d'elle-même par suite de son état en consistance de vase. A ce moment, la rizière est à même de recevoir les plants de semis, préparés à part ainsi qu'il a été indiqué plus haut. Ceux-ci, réunis en bottes, sont portés sur la rizière.
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- (1) Ces figures seront insérées à la fin de la 2e partie de cette étude. N. D. L. I-K.
(3) Même observation que ci-dessus.
ca) Ce prix, tel que l'indique M. 'Boudoin, parait beaucoup plus élevé qu'au Tonkin; où le cultivateur fabrique généralement lui même l'âge de sa charrue et une grande partie de ses accessoires. Une charrue ordinaire ne vaudrait pas plus de 2 $ 70. Voir le détatWfeBS l'intéressant article de M. Pouchat sur le matériel de ferme annamite au Tonkin Bulletin Economique de l'lndochine 1906 pp. 1058 et suiv. N. D. L.'I-C. ,
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