Les proverbes Cambodgiens sur les riz & paddys ne sont pas nombreux. On peut citer le suivant : « Ne fais pas cuire ton riz par un affamé ».
Souvent dans les campagnes, le temps, la distance sont déterminés, par la durée de la cuisson d'une marmite de riz, qui dure environ un quart d'heure.
Par ce qui précède, on peut se rendre compte de la place importante qu'occupe dans la vie cambodgienne tout ce qui a trait à la graminée en ques- tion & qui est, comme on le sait, la base de la nourriture de la moitié du genre humain.
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TERRAINS. — Au Cambodge, les terrains propres à la culture sont de diffé- rentes sortes. Pour se rendre bien compte de la nature de ceux-ci, il est nécessaire de rappeler la formation & la configuration générale de son sol.
La partie alluvionnaire du Cambodge, qui comprend aujourd'hui la plus grande surface habitée, était autrefois submergée par la mer. C'est ce qui constituait le golfe d'Angkor. Le rivage devait contourner la chaîne de l'Eléphant qui formait cap, longeait les monts Krevanh à l'Ouest &, décrivait un arc limité à Battambang, Angkor, Préa Khan, Phnom Santuc, Kompong-Cham, pour se terminer au Cap St Jacques, après avoir cotoyé les terres élevées du Thbong- Khmum & de Tayninh.
Le Mékong venait se heurter aux chaines des Krevanh & de l'Eléphant. Les couches sédimentaires s'étageaient peu à peu & les provinces de Kompong- Chhnang, Kompong-Speu, Kampot sortaient de l'eau. Le colmatage progressera ensuite vers l'Est; Kompong-Cham, Phnompenh, Takéo émergeront & le Grand Fleuve sera rejeté dans la direction perpendiculaire à son cours. L'œuvre d'en- sablement & d'envasement continuant, Prey-Veng & Soai-rieng naîtront par la suite. La mer recule alors vers le Sud. Le fond du golfe d'Angkor devient les grands lacs ou Tonlé-Sap (eau douce) qui subira désormais le régime des crues du Mékong.
Peu à peu par l'action colmatante du Fleuve & les érosions des massifs qui limitaient le golfe, les anciennes rives se surélèvent au-dessus des eaux. Le profil de ces terres de formation récente aux terres anciennes suit une pente continue qui s'étend sur une rayon de 60 à 100 kilom.
Ces terres sont sujettes, partie au régime des inondations périodiques du Mékong, partie au régime des pluies tropicales de saison. D'où les deux modes de culture adoptés au Cambodge.
Pour les rizières, les Cambodgiens divisent les champs en deux catégories distinctes adéquates au régime hydrologique qui les influence.
10 les srè prâng, ou rizières de saison sèche.
20 les srè prâsa, ou rizières de saison des pluies.
Dans la circonscription de Kompong-Cham, les srè prâng sont, en effet, établis dans les bas fonds ou cuvettes comprises dans la zone des terrains inondés
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