Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1910 01 mars 1910
Description : 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30. 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6533128k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
— 127 -
CONCLUSIONS
Des divers faits exposés en détail ci-dessus, il paraît possible de conclure
sommairement:
1°) Que le commerce en graines de soja vers l'Europe, si brusquement né et
qui a atteint, en deux ans, 500.000 tonnes environ, a des chances de maintenir,
et même de croître, car :
a). — La suppression de la culture de l'opium en Chine mettra des quan-
tités de plus en plus importantes de soja à la disposition des exportateurs, et
maintiendra des prix abordables ;
b — Les usages de soja sont nombreux.
Cependant il sera bon, à ce point de vue, de ne pas oublier :
c). — Que, comme oléagineux, le sort du soja ne saurait être séparé de celui
des graines de coton, qu'il ne faut pas qu'il dépasse comme prix ;
d). — L'influence de la baisse du change.
2°) En ce qui concerne l'exportation des graines de soja de l'Indochine vers la
France, il y a lieu de ne pas perdre de vue :
a). — Que les quantités actuellement disponibles sont faibles ; mais qu'elles
pourraient s'accroître, et qu'il pourrait sans doute s'y joindre des exportations
du Yun-nan, où le soja paraît pouvoir être cultivé sur une partie des terrains
laissés disponibles par l'opium ;
b). — Mais qu'il faut pour cela que par suite de l'extension de la culture, les
prix locaux des graines de soja baissent, qu'actuellement ces prix (4$le picul
= 15fr. les kilogs (à 2 fr. 25) paraissent rendre difficile la concurrence contre
la Mandchourie et la Chine en général; ( 14 fr. 60 considéré comme un prix
anormal fin 1909 à la suite d'une concurrence acharnée des acheteurs et d'une
récolte déficitaire; cf. ci-dessus); que celle concurrence ne doit d'ailleurs
jamais être perdue de vue, de même que le Bulletin Economique de l'In-
dochine, s'efforce de ne pas laisser perdre de vue par les intéressés la situation
MONDIALE du mais et du riz, une fâcheuse tendance paraissant exister — (chez
les indigènes surtout, mais pas seulement chez eux) — à croire que c'est
l'Indochine qui peut faire les prix, — supposition tout à fait erronée ;
c) qu'il y a lieu de se souvenir que les graines de soja provenant de pays à
climat humide comme l'Indochine sont sujettes à fermentation pendant le
transport, inconvénient auquel il peut être remédié d'ailleurs.
3°) Quand bien même le soja indochinois ne pourrait, comme il est certain,
lutter du jour au lendemain contre le soja de Mandchourie et du reste de la
Chine (1), ce n'est pas une raison pour ne pas s'en occuper dans la colonie, car :
(1) Le nouveau tarif douanier (loi du 29 mars 1910) prévoit, un tarif général un droit de
2 fr. 5o les 100 kilogs sur le soja.
CONCLUSIONS
Des divers faits exposés en détail ci-dessus, il paraît possible de conclure
sommairement:
1°) Que le commerce en graines de soja vers l'Europe, si brusquement né et
qui a atteint, en deux ans, 500.000 tonnes environ, a des chances de maintenir,
et même de croître, car :
a). — La suppression de la culture de l'opium en Chine mettra des quan-
tités de plus en plus importantes de soja à la disposition des exportateurs, et
maintiendra des prix abordables ;
b — Les usages de soja sont nombreux.
Cependant il sera bon, à ce point de vue, de ne pas oublier :
c). — Que, comme oléagineux, le sort du soja ne saurait être séparé de celui
des graines de coton, qu'il ne faut pas qu'il dépasse comme prix ;
d). — L'influence de la baisse du change.
2°) En ce qui concerne l'exportation des graines de soja de l'Indochine vers la
France, il y a lieu de ne pas perdre de vue :
a). — Que les quantités actuellement disponibles sont faibles ; mais qu'elles
pourraient s'accroître, et qu'il pourrait sans doute s'y joindre des exportations
du Yun-nan, où le soja paraît pouvoir être cultivé sur une partie des terrains
laissés disponibles par l'opium ;
b). — Mais qu'il faut pour cela que par suite de l'extension de la culture, les
prix locaux des graines de soja baissent, qu'actuellement ces prix (4$le picul
= 15fr. les kilogs (à 2 fr. 25) paraissent rendre difficile la concurrence contre
la Mandchourie et la Chine en général; ( 14 fr. 60 considéré comme un prix
anormal fin 1909 à la suite d'une concurrence acharnée des acheteurs et d'une
récolte déficitaire; cf. ci-dessus); que celle concurrence ne doit d'ailleurs
jamais être perdue de vue, de même que le Bulletin Economique de l'In-
dochine, s'efforce de ne pas laisser perdre de vue par les intéressés la situation
MONDIALE du mais et du riz, une fâcheuse tendance paraissant exister — (chez
les indigènes surtout, mais pas seulement chez eux) — à croire que c'est
l'Indochine qui peut faire les prix, — supposition tout à fait erronée ;
c) qu'il y a lieu de se souvenir que les graines de soja provenant de pays à
climat humide comme l'Indochine sont sujettes à fermentation pendant le
transport, inconvénient auquel il peut être remédié d'ailleurs.
3°) Quand bien même le soja indochinois ne pourrait, comme il est certain,
lutter du jour au lendemain contre le soja de Mandchourie et du reste de la
Chine (1), ce n'est pas une raison pour ne pas s'en occuper dans la colonie, car :
(1) Le nouveau tarif douanier (loi du 29 mars 1910) prévoit, un tarif général un droit de
2 fr. 5o les 100 kilogs sur le soja.
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